gill a écrit:- la qualité est rare dans les nouveautés grand-public. C'est logique : des génies, il n'en sort pas tous les ans. Ni des "séries à fort potentiel" (le Monde d'Astérix est riche et propice à de belles histoires. Recréer un tel monument n'est pas facile). On apprécie donc de ne pas perdre celles qui ont été entamées sur des bases aussi riches, sachant qu'on a très peu de chance de trouver un nouveau phénomène rapidement. Alors, en attendant...
Là à mon avis, tu te trompes. Sans parler de génies, des très bons auteurs tu en as toujours autant mais ceux-ci arrivent ou pas à trouver leur public suivant les périodes.
Je pense que l'extraordinaire qualité et diversité de la bd franco-belge depuis les années 50 est liée au fait que c'est de la bd d'auteur. Si tu prends les plus grands auteurs de la bd franco belge, Hergé, Franquin, Peyo, Jacobs, Morris, Tillieux, Roba, Goscinny & Uderzo, Charlier, Greg et j'en oublie, ils ont tous fait preuve d'originalité pour nous pondre leur grandes séries. Il n'y a aucun exemple de grande réussite artistique qui soit une reprise (dans la franco-belge).
Le danger à l'heure actuelle, c'est que l'on ne pousse pas les jeunes à exprimer leur créativité et cela va se payer très cher dans les décennies à venir.
Mais ce phénomène n'est pas spécifique à la bd. Au cinéma par exemple, on voit depuis une vingtaine d'année un appauvrissement de la qualité qui fait que l'on va adapter au cinéma des bd ou des feuilletons à succès ou faire des remake au lieu de proposer du neuf. Même si ça cartonne commercialement, c'est un signe de la mauvaise santé de la création et de la frilosité des producteurs.
Et la réussite commerciale n'est pas gage de qualité puisque par définition le public est obligé de faire avec ce qu'on lui propose, comme il suivrait si on lui proposait de la qualité.
Mais c'est tellement plus facile de faire du réchauffé que de se creuser la tête ...