Xavier Guilbert a écrit:Autre particularité de ce vote, la manière dont il se déroule, avec un premier tour ouvert, et un deuxième tour limité au tiercé de tête à l'issue du premier tour. Ce qui amène un autre set de problèmes, notamment sur le premier tour: comme c'est un vote ouvert, il y a une très grande dispersion des votes, les résultats étant compliqués par le fait que chacun des votants peut donner trois noms. Bref, c'est sensiblement plus compliqué que de donner les résultats du premier tour de la présidentielle, avec le détail important qu'il n'y a pas de candidat déclaré, mais simplement une liste établie par les votants. Déjà que certains des auteurs n'apprécient guère être des "bêtes à concours" quand vient la saison des Prix, là, c'est la même chose puissance mille. La publication des résultats n'apporterait rien en termes de validation (car donnant à voir une distribution des votes relativement illisible), et donnerait au contraire l'occasion de commentaires divers sur la popularité de tel ou telle. Non seulement l'égo de certains auteurs pourrait en prendre un coup (que ce soit par le nombre de votes reçus, ou par les commentaires qui en découleraient), mais cela pourrait donner lieu à des mouvements de mobilisation autour de tel ou tel auteur ayant raté le cut d'une poignée de voix. Bref, la situation que certains critiquent déjà aujourd'hui, mais probablement exacerbée, venant remettre en question plus encore la légitimité de certains prix.
C'est très bizarre comme justification. De prime abord, j'ai l'impression de lire non des justifications, plutôt des hypothèses, bien pratique pour ne rien faire.
Mais à te lire et te relire, je vois deux parties qui ne collent pas ensemble pour moi dans ce paragraphe .
Xavier Guilbert a écrit:La publication des résultats n'apporterait rien en termes de validation (car donnant à voir une distribution des votes relativement illisible), et donnerait au contraire l'occasion de commentaires divers sur la popularité de tel ou telle. Non seulement l'égo de certains auteurs pourrait en prendre un coup (que ce soit par le nombre de votes reçus, ou par les commentaires qui en découleraient),
Bien sûr qu'avec un vote à trois noms, on a forcément une distribution des votes qui doit être, ce n'est même pas sûr, qq peu illisible.
Refuser de la publier au prétexte de voir des commentaires apparaître sur la popularité de certains, pour ne pas choquer l'ego d'autres, franchement, c'est des arguments qui ne tiennent pas face aux discussions actuelles.
Depuis plusieurs années, qu'Angoulême le veuille ou non, la critique de fond c'est que beaucoup de personne ne comprennent d'où les trois nominés sortent, et, pour mettre le pb sur la table, à lire les critiques, l'accusation de triche est souvent présente en filigrane des critiques.
Alors Angoulême y répond, avec son huissier, mais à long terme, se réfugier derrière l'hypothèse de ne pas vouloir blesser pour ne pas publier le décompte des voix, au delà d'être qq peu risible, ça ne peut aller que dans le mauvais sens.
Montrez le décompte, montrez la répartition. Et peut-être que là, les gens se rendront compte que dans ce métier, il y a énormément de "familles", de "tribus", et que oui, certaines recueillent moins de vote que d'autres.
Ou le pb est ailleurs ?
Xavier Guilbert a écrit:mais cela pourrait donner lieu à des mouvements de mobilisation autour de tel ou tel auteur ayant raté le cut d'une poignée de voix. Bref, la situation que certains critiquent déjà aujourd'hui, mais probablement exacerbée, venant remettre en question plus encore la légitimité de certains prix.
j'ai beau relire, je vois pas où est le pb par rapport à la situation actuelle.
Ce serait ça le pb ? Voir des auteurs gueuler parce qu'ils sont passés à qq voix d'une place en finale ?
A force de ne pas vouloir être transparent, on pourrait croire que le vrai pb est que montrer que le "cut" pour finir dans les trois nominés est vraiment à une poignée de voix, et largement atteignable avec un peu d'organisation.
Et que le vrai pb, ce serait de voir les auteurs s'organiser, avec ou sans les éditeurs bien sûr, pour faire du lobby et influencer le vote les années suivantes, en promouvant des auteurs que le festival n'auraient pas réellement envie.
Mais bon, je force sur le trait en matière de mauvaise foi là