ServalReturns a écrit:Après Polanski, voilà que ça se met à convoquer Dieudonné... le rapport avec Vivès étant encore éloigné d'un cran supplémentaire.
Polanski çà n'a rien à voir. Le gars est à gerber, c'est un fugitif qui refuse d'être jugé, incompréhensible que certains le soutiennent. Après, ses œuvres sont inattaquables. Le Bal des Vampires c'est un chef d’œuvre.
Dieudonné, pour moi, c'est exactement le même cas que Vivès. Lui aussi est un humoriste de talent. Beaucoup de ses pairs n'hésitent pas à dire qu'il est "le plus doué de sa génération". Il a un vrai talent d'écriture et de comédie.
Après, son propos est immoral. Comme Vivès.
C'est un provocateur. Comme Vivès.
Il flirte toujours avec la ligne rouge. Comme Vivès.
Sauf que pour Vivès, on parle de "liberté d'expression de l'artiste", pas de l'apologie de la pédocriminalité.
Pour Dieudonné, on parle exactement de l'inverse.
ServalReturns a écrit: Je n'impose pas mes pudeurs aux autres lecteurs.
Ce que tu appelles de la pudeur, c'est de représenter des enfants s'offrir sexuellement à des adultes.
On est très loin de la pudeur.
Brian Addav a écrit: Et comme l'époque a changé, il se prend enfin la merde qu'il aurait dû prendre dès le début, n'en déplaise.
marinacamille a écrit:Encore une fois, personne ici ne parle de censure ou de mise à mort. On parle de ne pas mettre en lumière dans le plus gros festival de sa discipline un auteur insultant, virulent, violent verbalement, dont une partie de l'oeuvre est mysogine et porte sur le fantasme pédophile, sans contre-vision, sans contexte (voir confirmé à l'oral lors d'interview) alors que nous sommes dans une période depuis quelques années dans laquelle on essaie d'avancer à ces sujets au cas où vous ne l'auriez pas remarqué.
C'est un hallucinant retour en arrière des personnes qui ont imaginé une seconde mettre cette personne en lumière.
Quelle image pour le monde de la BD ! Encore une profession qui se "cache les yeux" !