Frannck a écrit:Et la rentrée littéraire en septembre qui fournit tout ce qu'il faut aux prix.Xavier Guilbert a écrit:bru a écrit:Bon, ce samedi à Bordeaux, j'ai tenté une petite expérience et suis rentré dans 4 ou 5 librairies (Fnac, Album, Krazy Kat, BD avenue, 45ème parallèle). Ou j'ai mal cherché, ou alors aucune d'entre elles ne fait une quelconque référence à la sélection 2018. Certaines mettent en avant quelques un des albums sélectionnés, non pas au titre de la sélection, mais simplement parce que les libraires les apprécient. Pour le reste, calme plat...
Ça va peut-être changer après la période des fêtes (pour l'instant, on privilégie la vente des blockbusters en les mettant bien en avant) et sans doute à l'approche du festival.
Mais je n'en démords pas, je pense qu'une sélection aussi élitiste et confidentielle ne peut pas attirer le grand public. Je trouve les sélections de BDgest ou de la Fnac beaucoup plus convaincantes.
A Paris (chez les bobos-intellos-fumistes-etc.), je n'ai vu que le Ulli Lust chez çà et là avec un sticker "sélectionné à Angoulême". Ah, non, en fait, il y avait aussi le Shangri-la de Mathieu Bablet (ainsi qu'un autre, avec un sticker très limite, qui disait "par un auteur sélectionné à Angoulême", qui ressemblait furieusement au sticker officiel. Certes, la nuance y était, mais ça demande au consommateur d'être rudement attentif.
Mais pour être honnête, c'est le cas tous les ans. Le Festival semble concentrer toutes les attentions du microcosme, et bien peu en dehors -- jusque dans les librairies.
C'est un peu le problème du timing d'Angoulême: la sélection arrive un peu trop tard (les mises en place de Noël sont déjà faites en magasin), le prix presque beaucoup trop tard (avec la rotation accéléré des bouquins, c'est difficile de retrouver un livre parfois sorti un an plus tôt), et la couverture médiatique trop brève (le temps de faire les réassorts, tout le monde est déjà passé à autre chose).
A la différence de Cannes qui prime des films qui ne sont pas encore sortis, par exemple, ou du Goncourt qui est là juste à temps pour faire les mises en place de Noël.
A Cannes, c'est vrai, les films sont "frais"... mais sortent parfois en salles des mois plus tard.
Pour le Goncourt, les livres sont parfois publiés des mois à l'avance (je me demande si ce n'est pas le cas du dernier primé, justement ?) et se vendent quand même très bien, à l'annonce du prix.
A Angoulême... le timing a bon dos !