ubr84 a écrit:LEAUTAUD a écrit:La liberté d'expression pour les créateurs
Ce sujet n'a aucun rapport avec la remise d'un prix lors d'une cérémonie.
Le film existe, a été diffusé, a été chroniqué sur tous les médias, a été vu par une large partie des spectateurs habituels de cinémas.
En quoi la remise ou non remise d'un prix a un rapport avec la liberté d'expression ?
C'est une décision éminemment politique qui envoie un signal fort, est-ce le bon signal; j'en doute pour ma part !
EDIT : j'aime bien la phrase d'Adèle HaenelIls voulaient séparer l'homme de l'artiste, ils ont séparé les artistes du monde.
Elle se la pète un max la Adèle Haine-elle, n'étant pas parvenue à séparer Roman Polanski du monde des réalisateurs.
La demande des manifestantes contre "Violanski"(je vois déjà les flammes du bûcher) excédait de beaucoup l'attribution ou non d'un César, elles exprimaient très clairement le souhait qu'il soit emprisonné et réduit au silence. Ca n'a pas réussi ce coup ci, mais demain ?
Je rappelle qu'à part sa condamnation californienne d'il y a PLUS DE QUARANTE ANS,(et moralement, pour le coup, forclose) rien n'est avéré. Il a démenti toutes les autres accusations.
Quelle liberté d'expression restera t-il aux créateurs s'il leur faut au préalable satisfaire à une enquête de moralité ?
Oui, c'est bien la liberté d'expression qui est menacée dans cette confusion entretenue entre une légitime répression (par la justice) des agressions sexuelles, et la création artistique à venir : ne pourront agir comme artistes que celles et ceux qui présenteront leur future carte de non-déviant.
J'en vois qui se frottent d'avance les mains, car derrière les féministes sincères (j'en exclue les viragos de la justice médiatique expéditive façon Virginie Despentes) il y a les nostalgiques de l'ordre moral issus de toutes les religions, et les tenants de tous ces régimes liberticides qui prolifèrent du Brésil à la Hongrie.
Je ressens cette dérive comme une évidence.