Karzak a écrit:nexus4 a écrit:corbulon a écrit:Ah non le problème là c’est que Nexus et Finkie reprochent à Plenel de faire ce que devrait tout détenteur ou détentrice (oui parce que bon les bottages en touche de pabelbaba ça va un moment, même s’il confirme que le problème existe vu que ça le dérange) de la carte de presse. C’est à dire démonter les tartufferies des opérations de com ou de la récupération.
Pour ma part je reproche à Plenel, comme à Erner pour Fukushima ou tous les journalistes de LCI/BFM avec le Fouquet's, de conditionner l'ensemble d'un échange avec un interlocuteur à la seule condamnation d'un fait. En celà ils se font procureurs médiatiques (avec un jury populaire pas forcément éclairé, en plus du biais de l'adhésion de l'auditoire au média qu'ils regardent, financent, écoutent). Et même plus : inquisiteurs médiatiques. Les interviewés sont soumis à la question sachant que l'interrogatoire ne cessera que lorsque le crime, qui n'est pas le leur, sera confessé quelque soit la raison de la présence du gars sur le plateau, que ce soit pour parler d'un film, des fins de mois difficiles ou de la terre invivable dans moins de 15 ans. En cela je suis d'accord avec Finkielkraut (ah putain, je viens de l'écrire pour la première fois sans faute du premier coup) ce qui reste une exception.
Ceci dit, on prend Polanski et on le fout en taule pour 10 ans, ca me va tout à fait. Mais après procès. Alors plutôt que d'empêcher les gens de voir un film, de les condamner ou condamner tout ceux qui y ont participé, il vaudrait mieux se mobiliser MASSIVEMENT pour qu'on supprime le délai de prescription en matière de viol. On le met pas à 10 ans, pas à 40, on le supprime. Y a plus (à voir si c'est constitutionnel). A mon avis ce sera bcp plus efficace.
Pour ton interrogation sur la constitutionnalité, je te conseille de lire la decision du conseil constitutionnel de mai dernier (No. 2019-785 QPC du 24 mai 2019).
En gros le conseil y explique qu’il n’existe aucune principe de prescription de l’action publique en matière pénale, mais reconnaît que le législateur doit prévoir un délai de prescription proportionné au regard de la nature ou la gravité de l’infraction.
Ça c’est pour la manipulation qui est faite de la prescription par le législateur depuis longtemps. Parce que, faut quand même rappeler un truc, initialement, la prescription en matière pénale est apparue pour une seule raison : reconnaître qu’au delà d’un certain temps, les preuves (à charge ou à décharge) relatives à une affaires ne sont plus fiables. Et franchement de ce point de vue la, un délai de prescription de 40 ans en matière de viol ?
Sinon à part ça, il est bien le film?