Selon Fabien Jobard, directeur de recherches au CNRS et coauteur de « Sociologie de la police. Politiques, organisations, réformes », il faut « poser clairement, sans détour, le problème de racisme policier »
unrefractaire a écrit:tzynn a écrit:unrefractaire a écrit:Dans le même article qui critique les positionnements de la gôche actuelle, cette analyse de Black Lives Matter et qui déconstruit le postulat "racial" des violences policières:
"Mais, comme le souligne le politiste Cedric Johnson, « le prisme racial ne permet pas d’expliquer la crise de violence politique actuelle, dans laquelle les Noirs sont surreprésentés, mais ne forment pas la majorité des victimes. En 2015, 1 138 personnes ont été tuées par la police aux États-Unis, parmi lesquelles 581 Blancs, 306 Noirs, 195 Latinos, 24 Asiatiques ou autochtones des îles du Pacifique, 13 Amérindiens et 27 personnes dont l’origine ethnique reste inconnue. (...) Les individus sans emploi ou sans domicile, ceux qui travaillent dans l’économie informelle ou qui vivent dans des zones où ce type d’économie domine sont les plus susceptibles d’être régulièrement surveillés, harcelés et arrêtés. Les militants de Black Lives Matter [Les vies des Noirs comptent] postulent que les Noirs font l’objet d’une injustice ciblée, alors que la violence de l’État carcéral touche l’ensemble des classes populaires. Pourquoi adhérer à des slogans politiques qui excluent certaines victimes et tronquent ainsi la base populaire potentielle pour des réformes progressistes (8) ? »"
Oui mais il faut quand même le rapporter à la population aussi... Si je prends les chiffres:
- blancs: 61,3% de la population -> 51% des décès
- noirs: 13,3% de la population -> 27% des décès
- latinos: 17,8% de la population -> 17,1% des décès
- asiatiques: 5,7% de la population -> 2,1% des décès
- améridiens: 1,25% de la population -> 1,1% des décès
Il y a quand même une sur-représentativité de tués dans la population noire.
C'est amusant tout de même car l'auteur cite ces chiffres pour relativiser l'aspect "racial" en montrant que les "blancs" aussi sont tués, et surtout il écrit juste après :
"Les individus sans emploi ou sans domicile, ceux qui travaillent dans l’économie informelle ou qui vivent dans des zones où ce type d’économie domine sont les plus susceptibles d’être régulièrement surveillés, harcelés et arrêtés."
Les prolos quoi, les classes dangereuses déjà décrites par Chevalier dans son classique Classes laborieuses, classes dangereuses. En ergotant sur le pourcentage des uns et des autres, le point commun est totalement passé sous silence : l'appartenance aux classes populaires...
Le site du Diplo est bourré d'analyses démontrant la perte de ce repère qu'étaient la lutte des classes, remplacé par des conceptions identitaires qui séparent.
ubr84 a écrit:Mirdhynn a écrit:Concernant l'IGPN, je ne sais pas, ça reste du médiapart, donc un média quand même bien biaisé.
Le seul cas que je peut remonter dans ma famille est le suivant :
Donc tu balaie d'un revers de main le travail de David Dufresne durant plusieurs années par un "moi j'ai un cas dans ma famille et je me fais une vision du monde depuis mon balcon"
Merci, on n'a pas fini de rire
corbulon a écrit:Ah oui tu n’as toujours pas compris qu’entre le CV d’un blanc pauvre et celui d’un noir pauvre, celui qui finira à la poubelle ce n’est pas celui du blanc.
Pouffy a écrit:corbulon a écrit:C’est vrai que dans les quartiers aisés les non-blancs sont très bien vus, voir par exemple Panique dans le 16ème des Pinçons-Charlot et Lécroart.
Je pense que tu n'as pas compris la référence que tu cites.
Ils ne veulent pas de pauvres dans le 16ème arrondissement qui comptent 18% d'étrangers dans sa population (pour info, une ville comme Bordeaux en compte 1,4%).corbulon a écrit:Quant au délit de faciès même TF1 en a fait un sujet rappelant qu’une étude avait été faite dans les gares et qui montrait que les personnes de couleur ne représentaient que 29% des usagers, mais 82% des contrôles. Oui je suis désolé d’opposer à tes impressions personnelles des études universitaires.
Ca s'appelle de l'optimisation... bref de stats.
tzynn a écrit:corbulon a écrit:Ah oui tu n’as toujours pas compris qu’entre le CV d’un blanc pauvre et celui d’un noir pauvre, celui qui finira à la poubelle ce n’est pas celui du blanc.
Honnêtement ça dépend vraiment d'où. Bcp d'entreprises sont surtout soucieuses d'avoir la personne la plus qualifiée et volontaire pour l'emploi ouvert, et qui répondra le mieux à leurs besoins, quelle que soit son origine ou sa couleur de peau. Elles veulent la meilleure personne qui les fera avancer, pas le meilleur blanc. Celles qui ne le font pas n'ont d'ailleurs aucun avenir. Par contre, il faut clairement soutenir l'accès aux études de chacun...
corbulon a écrit:Texte pertinent de Rachida Brahim :
https://www.middleeasteye.net/fr/entretiens/france-racisme-etat-institutionnel-violences-policieres-noirs-arabes
LEAUTAUD a écrit:Sa pertinence peut être interrogée (comme le disent les sociologues up to date ).
Le gars catégorise radicalement la société française, d'un côté les victimes, de l'autre les bourreaux (dont l'appareil juridique et étatique).
Il se fourvoie d'emblée, en n'exposant pas les caractéristiques négatives des populations "victimes" (si, à un moment il évoque la petite délinquance), au sein desquelles (dans les territoires qui leur sont dévolus de fait, à savoir les ghettos de banlieues) sévit le prosélytisme religieux extrémiste, le trafic de drogue, la soumission des femmes.
Son propos évacue radicalement ces réalités gênantes, qui sont pourtant les facteurs discriminants les plus importants, puisqu'ils impactent le mode de vie, les droits et libertés élémentaires.
Les victimes les plus nombreuses à ce jour sont celles de l'islamisme criminel.
Il ne voie pas les ombres de Cabu, Wolinski et leurs amis, et la cohorte des assassinés depuis 2015.
Moi, si.
Son article me conforte dans mon opinion sur le devenir de cette ségrégation (bien réelle) : c'est l'école de la République qui offre une solution, par le travail et l'intégration (il en est lui-même un bon exemple).
Brian Addav a écrit:C'est pour pas avoir à le genrer que tu dis pas elle ?
fanche a écrit:Moi j'ai eu ma dose ces derniers temps. La fonction ignorer me fait des vacances.
marone222 a écrit:fanche a écrit:Moi j'ai eu ma dose ces derniers temps. La fonction ignorer me fait des vacances.
J'ai hésité à l'utiliser aussi...La seule fois où je l'avais utilisée, c'était pour Collectionman
unrefractaire a écrit:Le militantisme par la censure continue, sûr de sa supériorité morale...
https://www.lebonbon.fr/lyon/societe/ly ... bellecour/
"Mais l'action, populaire, antiraciste, de déboulonner des statues est simplement un acte de réappropriation du lieu public, de l’environnement, pour le rendre moins oppressif ."
On a noté d'ailleurs le langage typique des classes populaires et la revendication prioritaire pour les prolos : "rendre l'environnement moins oppressif"... C'est beau comme du Macron!
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