Olaf Le Bou a écrit:Bolt a écrit:Mirdhynn a écrit:C'est un peu la mentalité française aussi qui est en jeu : On préfères payer mieux un gars qui a bien bachotté il y a 10 ans parce que ses parents pouvaient lui payer ses études plutôt que des gens qui sont entrés sur le marché de l'emploi avec un bagage plus maigre mais qui se sont hissés à la force des bras. Le diplôme magique quoi. A contrario des pays anglo saxons qui semblent plus miser sur les compétences.
Je n'ai pas exact le même sentiment sur le monde anglo-saxon, où j'ai plus l'impression qu'on mise plus sur ton potentiel. C'est quelque chose que j'ai rarement retrouvé sur le marché du travail français, mais c'est peut-être spécifique aux domaines de métier où je prospectais.
marrant, j'ai pas du tout la même expérience du marché du travail ricain, pour moi si t'as pas les moyens (investissement financier et personnel) de te payer un MBA, tu peux être aussi performant que tu veux dans ton taf, tu ne graviras pas les échelons bien haut (je concède que c'est une évolution plutôt récente, et que dans les années 80/90 les promotions internes étaient encore courantes). et en France, je connais pas mal d'exemple a contrario (ne serait-ce que madame Bou et moi-même), mais plein d'autres collègues aussi, de salariés qui ont pu évoluer au delà de ce que leur diplôme permettait normalement. Le pire à ce niveau étant l'Allemagne, c'est le plus rigide et le plus gouverné par le diplôme de tous les pays que je côtoie.
kobaia a écrit:Parce que les hommes ne sont pas enceintes, pas en congés mat et prennent moins de congés garde d’enfants.Coldo3895 a écrit:e m a écrit:Coldo3895 a écrit:Je me demande juste pourquoi des recruteurs embauchent des hommes, là où ils pourraient embaucher pour moins cher des femmes aussi performantes.
Les hommes ont peut-être tendance à moins être absents, à moins prendre de congés parentaux...?
J'aimerais la réponse de kobaia
Coldo3895 a écrit:Tu veux donc dire que... du point de vue de l'employeur, c'est justifié de moins payer quelqu'un qui, effectivement, sera moins présent dans l'entreprise ?
Coldo3895 a écrit:nexus4 a écrit:Masques de protection mal adaptés aux femmes : le sexisme derrière les normes
https://www.numerama.com/sciences/62301 ... ormes.html
Ca m'étonne quand même un poil...
Parce que bon... la quasi-totalité des hommes que j'ai vus avec des masques se retrouvent avec les oreilles de Yoda, justement parce que les élastiques sont trop courts...
Mais bon, si on ne peut plus se plaindre de sexisme sur tout et n'importe quoi, autant arrêter internet !!!
Et puis grâce au libéralisme la planète n’aura jamais été aussi sensibilisé au problème du sexisme. Si vous n’êtes pas contents, allez voir au XIVeme siècle.
Coldo3895 a écrit:Parce que les hommes ne sont pas enceintes, pas en congés mat et prennent moins de congés garde d’enfants.kobaia a écrit:Coldo3895 a écrit:e m a écrit:[quote="Coldo3895"]Je me demande juste pourquoi des recruteurs embauchent des hommes, là où ils pourraient embaucher pour moins cher des femmes aussi performantes.
Les hommes ont peut-être tendance à moins être absents, à moins prendre de congés parentaux...?
J'aimerais la réponse de kobaia
Olaf Le Bou a écrit:Bolt a écrit:Mirdhynn a écrit:C'est un peu la mentalité française aussi qui est en jeu : On préfères payer mieux un gars qui a bien bachotté il y a 10 ans parce que ses parents pouvaient lui payer ses études plutôt que des gens qui sont entrés sur le marché de l'emploi avec un bagage plus maigre mais qui se sont hissés à la force des bras. Le diplôme magique quoi. A contrario des pays anglo saxons qui semblent plus miser sur les compétences.
Je n'ai pas exact le même sentiment sur le monde anglo-saxon, où j'ai plus l'impression qu'on mise plus sur ton potentiel. C'est quelque chose que j'ai rarement retrouvé sur le marché du travail français, mais c'est peut-être spécifique aux domaines de métier où je prospectais.
marrant, j'ai pas du tout la même expérience du marché du travail ricain, pour moi si t'as pas les moyens (investissement financier et personnel) de te payer un MBA, tu peux être aussi performant que tu veux dans ton taf, tu ne graviras pas les échelons bien haut (je concède que c'est une évolution plutôt récente, et que dans les années 80/90 les promotions internes étaient encore courantes). et en France, je connais pas mal d'exemple a contrario (ne serait-ce que madame Bou et moi-même), mais plein d'autres collègues aussi, de salariés qui ont pu évoluer au delà de ce que leur diplôme permettait normalement. Le pire à ce niveau étant l'Allemagne, c'est le plus rigide et le plus gouverné par le diplôme de tous les pays que je côtoie.
Mais justement, il n'y a pas d'égalité homme/femme.unrefractaire a écrit:Pour l'histoire des métiers féminisés, on ne joue pas dans la même cour: je suis employé peu ou pas qualifié, pas cadre ingénieur ou autre CSP+... Donc dans mes emplois, je n'ai pas constaté de discrimination et je ne vois pas comment elle aurait été possible. Et l'encadrement était très féminin (ce qui ne fait pas de différence d'après mon expérience). Pour le phénomène des cadres je ne sais pas.
Il est reconnu que le salaire du métier d'infirmier hospitalier est plus bas en France par rapport à d'autres pays d'Europe équivalent, donc la problématique n'est pas exclusivement un "sexisme" français (ou républicain tant qu'on y est). Il y a d'autres éléments en jeu en toute logique.
Je persiste : la perspective identitaire (et tout un pan du mouvement féministe actuel est identitaire) est inadéquate, en particulier lorsqu'elle est exclusive.
Je ne nie pas les restes de société patriarcale, mais ce sont des restes justement (à mon humble avis), l'organisation patriarcale me semble pas mal érodée, en tous cas les lois sont égalitaires et remettre en cause l'égalité républicaine en croyant bien faire pour revaloriser des secteurs féminisés (ce que seule une négociations de branche pourrait décider a priori), ça se paiera je pense, cela orientera la logique du droit.
unrefractaire a écrit:Pour l'histoire des métiers féminisés, on ne joue pas dans la même cour: je suis employé peu ou pas qualifié, pas cadre ingénieur ou autre CSP+... Donc dans mes emplois, je n'ai pas constaté de discrimination et je ne vois pas comment elle aurait été possible. Et l'encadrement était très féminin (ce qui ne fait pas de différence d'après mon expérience). Pour le phénomène des cadres je ne sais pas.
Il est reconnu que le salaire du métier d'infirmier hospitalier est plus bas en France par rapport à d'autres pays d'Europe équivalent, donc la problématique n'est pas exclusivement un "sexisme" français (ou républicain tant qu'on y est). Il y a d'autres éléments en jeu en toute logique.
Je persiste : la perspective identitaire (et tout un pan du mouvement féministe actuel est identitaire) est inadéquate, en particulier lorsqu'elle est exclusive.
Je ne nie pas les restes de société patriarcale, mais ce sont des restes justement (à mon humble avis), l'organisation patriarcale me semble pas mal érodée, en tous cas les lois sont égalitaires et remettre en cause l'égalité républicaine en croyant bien faire pour revaloriser des secteurs féminisés (ce que seule une négociations de branche pourrait décider a priori), ça se paiera je pense, cela orientera la logique du droit.
kobaia a écrit:Mais justement, il n'y a pas d'égalité homme/femme.unrefractaire a écrit:Pour l'histoire des métiers féminisés, on ne joue pas dans la même cour:
LeJoker a écrit:kobaia a écrit:Mais justement, il n'y a pas d'égalité homme/femme.unrefractaire a écrit:Pour l'histoire des métiers féminisés, on ne joue pas dans la même cour:
Je vais donner un exemple montrant que l'inégalité est profondément ancrée dans l'inconscient de tous et même des femmes.
Une personne de la famille a fait sage-femme. Profession composée de femmes pour l'écrasante majorité des effectifs. En stage, quand il entrait avec d'autres femmes (maïeuticiennes, médecins...) dans la chambre de la femme enceinte, celle-ci, avec ou sans son mari, spontanément, s'adressait à lui comme médecin ou chirurgien, en tout cas comme chef au-dessus des autres femmes présentes dans la pièce. Et le rapport avec les patients/personnel de l'hôpital a toujours été très différent de ce que ses amiEs sage-femmes pouvaient avoir.
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