GTB a écrit:Une question aux auteurs. Vous répondez si vous le souhaitez, si ça vous gonfle c'est vraiment pas grave. C'est juste pour satisfaire ma curiosité: si un éditeur vous disait que pour votre prochain projet vous avez le budget que vous voulez, le salaire que vous voulez, l'équipe et autant de personnes que vous le voulez, bref tout ce dont vous avez besoin vous l'avez...est-ce que ça impacterait favorablement les conditions? Est-ce que ça permettrait la même qualité dans des délais plus réduits? Et est-ce quelque chose que vous souhaiteriez en tant qu'auteur?
Ce n'est pas une question piège. En gros je souhaite savoir si ce temps est quelque chose d'intrinsèque, d'inéluctable, voire souhaitable à la création de BD de cette qualité ou si c'est dû à un état du marché, de cette industrie où on fait ce qu'on peut du mieux qu'on peut.
Désolé si je continue un peu ce HS. C'est un sujet qui me rend curieux. Promis, j'arrête.
Ben non, faut pas. C'est une très belle question ! ça change des délais de parution entre 2 tomes qui dépendent en général des vies privées des auteurs sur lesquels notre statut d'acheteur ne nous donne pas le droit d'avoir un avis.
Quoiqu'il y ait quand même 2 sujets: le budget et le temps, ce n'est pas tout à fait la même chose même si l'autre peut avoir un impact sur l'un.
luc Brunschwig a écrit:Je dirais que ça aiderait surtout à la sérénité et n'obligerait pas à compléter le travail d'auteur par d'autres travaux : animations, professorat dans des écoles d'art, travaux de com', commissions (qui ont nécessairement un impact sur le temps de réalisation et la concentration qu'on peut avoir sur un projet). Par contre, ça ne réduirait pas le temps autant qu'on le souhaiterait parce qu'une telle qualité réclame physiquement du temps et surtout, ça demande de trouver l'image juste, ce qui est une recherche qui n'est pas définissable en terme de durée... c'est là, ou ce n'est pas là... mais oui, clairement, le fait d'être concentré sur un projet sans avoir l'esprit à chercher sans cesse l'équilibre de nos budgets mensuels aurait forcément un impact positif.
Je comprends que pour faire de la fiction intelligente, il faille étudier, rencontrer, échanger, vivre des choses, penser... mais la pression "économique" peut-elle parfois être un stimulant ?
Mille excuses Roberto, j'aurais peut-être dû poster sur le topic de Luc.
