corbulon a écrit:Euh Mark Millar s'arrange toujours pour avoir des dessinateurs bankables, Murphy, Immonen Romita Jr, JG Jones, Hitch, Leinil Francis Yu donc bon ton exemple tombe un peu à l'eau.
Pas convaincu.
Le grand public, celui de la vie réelle qui achète des comics ne doit pas vraiment connaître la moitié des noms
corbulon a écrit:Mais je vais répéter ma question une dernière fois si Moore etait si vendeur que cela, pourquoi n'avons nous pas eu la fin de Tom Strong ou Swamp Thing ou encore l'intégralité des histoires de Tomorrow Stories ?
Pour moi, Moore n'est pas vendeur.
Il est (re)connu, clairement, mais il est aussi synonyme de perché/déjanté/compliqué/bizarre pour le grand public.
Donc, non, il n'est pas "vendeur" pour moi enfin pas autant que certains aimeraient.
corbulon a écrit:J'oublie toujours que sur les forums, on a envie que le virtuel soit le miroir du monde réel, alors que non ce n'est pas le cas. Donc oui Urban mise sur certains auteurs, et pas seulement des scénaristes, je pense à Sean Murphy et à Jock pour ne faire que deux exemples. Mais bon encore faut-il voir ce qu'ils proposent genre youpi ils misent sur Johns pour relancer Flash. Tres bien, mais dans la vraie vie il se passe quoi ? Et bien les représentants vont conseiller aux libraires le titre à cause de la série télé, si on met en avant le nom de Garth Ennis, c'est parce qu'il est associé à Preacher qui lui aussi connaît une les joies d'une adaptation télévisée, d'ailleurs au passage vous pouvez remercier Netflix qui a grandement facilité chez Panini le retour en librairie de Daredevil ou la réédition d'Alias. Il y a un moment où il faut faire la distinction entre la hype d'Internet, et la réalité des chiffres. Je veux dire pour l'instant Urban essaie de mettre en avant Morrison, mais ça a l'air d'être beaucoup plus facile avec Batman le super-héros le plus vendeur en librairie qu'avec Doom Patrol. Je peux faire le même raisonnement avec Brubaker, bon ils ont sorti ses catwoman, mais quid de la série Deadenders ? Et vraiment quand je vois l'offre de comics dans d'autres pays, et bien je me dis que les Français devraient arrêter de croire qu'ils sont une exception culturelle, alors que c'est plutôt l'inverse, ils adorent les trucs mainstream bien standardisés. Et là je parle dans l'absolu, de ce qui est viable sur le marché, pas de ce qui est populaire sur Bdgest. Bref oui il y a un public qui suit les scénaristes mais il est infiniment moins nombreux que celui qui suit les personnages ou les dessinateurs.
Globalement d'accord avec ça, mais j'y mettrais quand même une grosse nuance : Le public ne suit pas ou les personnages ou les dessinateurs, il suit d'abord et avant tout les personnages/séries.
Dans la vraie vie ? Ben, si on prend ce qui se vend le plus, en France, en comics, on a :
- Batman, en long, en large et en travers, chez les Vampires, chez les fous et même chez les soviets (euh, non je confonds pour celui-là

)
- Walking Dead.
Pour le premier : Quelque soit le dessinateur ça se vend (suffit de regarder les linéaires des Fnac, Cultura etc... et demander aux libraires), on achète le personnage, rien de plus.
Le public aime, est rassuré par ça et ne cherche pas plus loin. Un peu comme avec Superman, Flash, Catwoman, etc... tout cela au grès de l'actu et un opportunisme commercial (série TV, film etc...).
Cela explique en partie le fait qu'Urban sorte ses auteurs fétiches d'abord sur ces séries, pour essayer après de les mettre en avant.
Pour le second poids lourds des ventes, cela démontre aussi que le dessinateur, "on" s'en fiche.
Pourquoi ? Parce que sinon Adlard vendrait autre chose et son "Savage" (comme "Astronauts In Trouble") chez le même éditeur seraient un carton en terme de ventes. Ce n'est pas le cas, on le sait.
Donc dire que le grand public choisit d'abord en fonction des auteurs, pour moi, est faux.
Série/perso avant tout et si c'est mis en avant par les librairies, c'est encore mieux.
Le dessin est le dernier élément de la chaîne, le truc qui va convaincre un réticent en feuilletant 5 pages ou au contraire le dissuader (s'il est frileux ou pas très ouvert).
Le coup des scénaristes/dessinateurs, il vient pour un public plus averti, connaisseur et/ou curieux. Qui va s'orienter vers du Millar, du Ennis, du Lemire, du Morrison, etc... en fonction des genres qu'il affectionne ou qu'il veut découvrir, du type de lecture qu'il recherche, etc...
Et c'est ce public qui vient (et poste souvent) sur BDGest (qui en effet ne représente pas le lecteur-acheteur type).
Les curieux (mais souvent timides), eux, viennent pour des infos (BEL, preview, chroniques) ou lire les avis afin d'être confortés dans leurs choix, les conseils de leurs libraires ou les infos trouvées ailleurs.