Message précédent :
Bon, je comptais (logiquement) attendre de l'avoir fini pour en parler... mais la vérité, c'est que j'ai vraiment, vraiment du mal... plus d'une semaine que je l'ai acheté et je n'en viens pas à bout. J'en ai discuté entre-temps avec mon dealer, qui m'a dit qu'effectivement il avait beaucoup de retours "mitigés" sur ce titre. Voilà, "mitigé" est le mot. C'est pas désespérément mauvais, mais c'est pas vraiment très bon non plus.
À cela s'ajoute dans mon cas l'impression qui m'a saisi (et plus lâché ensuite, du coup) d'avoir entre les mains une sorte de remake ou en tout cas de versant "hollywoodien" (avec toutes les connotations péjoratives qu'on peut mettre derrière ce terme) de Rachel Rising. Entre les deux on retrouve en effet pas mal d'éléments (la petite ville isolée de Nouvelle Angleterre, la forêt avec une abomination ancienne qui resurgit, l'empreinte de la sorcellerie sur l'histoire locale...) sauf que là où Terry Moore prend le temps de poser ses personnages et ses ambiances, avec des psychologies travaillées qu'on ressent comme "réalistes", et une ambiance cotonneuse dans laquelle on s'enfonce quand la violence n'y surgit pas de façon très contrastée, Coffin Hill fait dans le flashy, la facilité (rien que le look emo de l'héroïne, déjà...), et fonce à cent à l'heure au fil (tordu) d'une narration déconstruite dont le goût, notamment, pour les entrelacements de flashbacks fragmentaires, n'aide pas franchement à la lisibilité (et quand c'est un fan de Grant Morrison qui vous dit ça, vous pouvez avoir peur).
On croise pourtant, en cours de route, de bonnes idées (pour peu qu'on soit amateur du genre) ; mais, sauf à ce que la suite de ma lecture n'éclaire brusquement tout ça d'un jour inattendu, on peut sérieusement se demander si ces bonnes idées sont traitées de la meilleure façon possible.
