Le Tapir a écrit:Au lieu de chercher des pseudos coupables, l’État serait bien avisé de passer de la parlote à l'action et de fabriquer des armes ( notamment anti missiles, chars, ect) ! ça fait plus de 6 mois que la guerre à commencé en Europe et que fait-on en France à part parler? Macron est très fort à ce jeu là, mais que fait-il au niveau décisionnel? Quelles décisions prend l'Etat au niveau armement et défense?
Je me pose la question puisque personne n'en parle dans les médias!
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Et, lors de l’ouverture du salon EuroSatory, en juin, le président Macron en a précisé les paramètres : planifier un « investissement dans la durée, clair et fort », consolider le modèle d’armée complet, se positionner « encore plus fortement sur l’évolution à la fois de la menace et des réalités que nous sommes en train de vivre aussi bien sur le théâtre sahélien que dans cette guerre de haute intensité revenue sur le sol européen » et passer à une « économie de guerre ».
Évidemment, cela ne sera pas conséquence sur le niveau des dépenses militaires… En outre, il s’agit aussi d’éviter le risque d’un « décrochage » par rapport aux autres pays européens, qui, pour la plupart, ont annoncé des hausses parfois significatives de leur effort de défense. Tel est le cas de l’Allemagne, qui entend se doter de « forces conventionnelles » devant être la « pierre angulaire » du pilier européen de l’Otan. Et aussi celui du Royaume-Uni, dont le ministre de la Défense, Ben Wallace, a récemment dit vouloir un budget de 100 milliards de livres sterling à l’horizon 2030.
Seulement, l’état des finances publiques [dette publique équivalente à 110% du PIB, un déficit public ayant doubé par rapport à 2017, etc] et le contexte économique incertain [effet des sanctions contre la Russie, inflation, prix de l’énergie, etc] permettront-t-il d’augmenter significativement le budget des armées, alors que d’autres priorités seront aussi à financer? Dans une note publiée en mai, la Cour des comptes a exprimé ses doutes, appelant à faire des choix entre les capacités opérationnelles à conserver [et à développer] et celles à abandonner.
Quoi qu’il en soit, selon des chiffres obtenus par la Tribune, qui s’appuie sur des « sources concordantes », le budget de la Défense devrait connaître une progression significative dans les années à venir…
Alors que, pour les états-majors, un investissement d’au moins 425 milliards d’euros pour les années 2024-31 serait nécessaire pour « financer l’ambition 2030 », Bercy mettrait sur la table 377 milliards, soit un montant 28% plus élevé que celui inscrit dans la LPM en cours. De son côté, le ministère des Armées couperait la poire en deux, en demandant 400 à 410 milliards [soit environ +35%]. Sur la période 2024-31, le budget annuel moyen de la mission « Défense » pourrait donc être compris entre 54 et 57 milliards d’euros [contre 42 milliards pour la LPM 2019-25].
D’après La Tribune, le montant de l’enveloppe dont bénéficieront les armées dans le cadre de la prochaine LPM devrait être précisé à l’occasion du Conseil de défense et de sécurité nationale, qui doit se tenir à l’Élysée ce 28 septembre.