cicerobuck a écrit:
Par contre, ta rhétorique ne tien absolument pas la route : Il ne choisit que dans ce que tu as déjà choisi. Donc lui lis les même choses que tu as lu, et ce que tu as décidé de faire entrer dans le paradigme que tu lui construis. Ce ne sont donc que des choix aiguillés, et tu le sais bien.
Ce n'est pas comme si ton fils évoluait en liberté totale, ayant accès à tout, et choisissant uniquement les mêmes choses que toi.
La liberté est une notion tellement complexe qu'il faut la manier avec précaution.
Tous les deux ou trois ans, on retrouve au bac le fameux sujet "l'homme est-il vraiment libre ?".
Le simple fait de poser la question suppose déjà une réponse négative. Cette question te prive donc déjà de ta liberté de réponse.
Bref, tu penses réellement être libre de tes choix de lectures ?
Lorsque tu te rends chez ton libraire pour acheter 5 livres, tu évolues "en liberté totale, ayant accès à tout" ? Non, ton choix est limité par ceux du libraire qui a déjà établi une pré-sélection. Pré-sélection souvent établi en fonction du potentiel de vente des dits-ouvrages.
L'exemple ultime ? Astérix.
Le tome 38 va, encore une fois, cartonner. Celà veut-il dire que les acheteurs ont été "libres" de leur choix d'achat ? Pas forcément. Ce choix est en grande partie conditionné par la publicité énorme, et la mise en avant qui aura lieu dans tous les hypers de France d'ici 1 mois.
Nos choix de lectures sont toujours conditionnés. Même en bibliothèque.
Donc, l'enfant qui se retrouve face aux 2.000 BD achetées par son père est autant limité que celui à qui on offre un billet au Leclerc du coin, en lui disant "achètes la BD que tu souhaites".
Je ne suis pas sûr qu'il aura en face de lui autant de références que celles de la biblio de Yann.
Et là encore, son choix sera limité par la sélection Leclerc, établi en grande partie en fonction du potentiel de vente liée à la superficie de l'enseigne.
Liberté, tu disais ?