"The Rest Is Noise" - Echos musicaux...

[HOCHET Gabriel]

Message précédent :
Et pour parler des grands bassistes, y’a Jack Cassady aussi….

[Pouffy]

Plus de 40 ans plus tard c'est toujours un ovni....

[Pouffy]

Et pour parler des grands bassistes, y’a Jack Cassady aussi….

Dans le monde du metal, les bassistes qui marquent sont ceux qu'on entend... bien sur il y a Cliff Burton et Steve Harris... mais ma grosse baffe c'est quand Indivudual Thought Patterns de Death est sorti en 1993. Chuck Schuldiner a choisi Steve Di Giorgio à la basse... là encore un ovni...

[Le Complot]

Et pour parler des grands bassistes, y’a Jack Cassady aussi….

Dans le monde du metal, les bassistes qui marquent sont ceux qu'on entend... bien sur il y a Cliff Burton et Steve Harris... mais ma grosse baffe c'est quand Indivudual Thought Patterns de Death est sorti en 1993. Chuck Schuldiner a choisi Steve Di Giorgio à la basse... là encore un ovni...

ITP de Death est un OVNI aussi, mais au sein même de la disco de Death. Quel album. Le plus sombre et violent de Death. De très loin. Dommage que Di Giorgio n'ait pas rempilé pour Symbolic, comme Hoglan.

[jolan]

Il y avait également Sean Malone, dans CYNIC (qui s'est malheureusement suicidé l'an dernier)



Et un de mes préférés, mais quasi inconnu, qui n'a pas beaucoup enregistré apparemment, John Onder, sur l'album "Infra-Blue" de Joey Taffola.

[Olaf Le Bou]

ma partie de basse préférée ça reste probablement Joe DeMaio dans ce titre :

[PEB]

ma partie de basse préférée ça reste probablement Joe DeMaio dans ce titre :

J'aime bien Manowar, mais les soli de basse de Joe DeMaio font trop cliché "guitar hero" à mon goût...

Pour moi ma ligne de basse préférée , c'est celle-là, hypnotique à souhait:

[PEB]

Parmi les bassistes de metal marquants, personne ne cite John Myung de Dream Theater?

[Bolt]

Est-ce que l'un de vous saurait si Blackbyrd McKnight faisait partie des Headhunters lors de l'enregistrement de l'album d'Herbie Hancock ? On m'a dit ça il y a 20-25 ans et, ce me prend d'un coup, en voulant vérifier je n'ai rien trouvé. Il n'est pas crédité mais aucun guitariste n'est crédité. A moins que même ma guitare rythmique soit du synthé ?

As-tu jeté un oeil sur Discogs ?

Plus de 40 ans plus tard c'est toujours un ovni....

Je ne connaissais pas cette version, merci !

[jolan]

Parmi les bassistes de metal marquants, personne ne cite John Myung de Dream Theater?

Bah non.

Et pourtant j'ai été fan de ce groupe pendant toute la période Portnoy.
C'est juste un bassiste correct. Absolument pas un bassiste "marquant", sauf par son côté "invisible" (en album ou sur scène)
Par contre il composait de chouettes morceaux, quand il avait le droit d'en placer un par album, il y a trente ans.

[fanche]

Parmi les bassistes de metal marquants, personne ne cite John Myung de Dream Theater?

Bah non.

Et pourtant j'ai été fan de ce groupe pendant toute la période Portnoy.
C'est juste un bassiste correct. Absolument pas un bassiste "marquant", sauf par son côté "invisible" (en album ou sur scène)
Par contre il composait de chouettes morceaux, quand il avait le droit d'en placer un par album, il y a trente ans.

J'ai jamais compris qu'on puisse écouter DT.

Il neige maintenant, bravo

[Pouffy]

ITP de Death est un OVNI aussi, mais au sein même de la disco de Death. Quel album. Le plus sombre et violent de Death. De très loin. Dommage que Di Giorgio n'ait pas rempilé pour Symbolic, comme Hoglan.

Gene Hoglan sur le même morceau... cet alignement des planètes

[Bolt]

Chris Bailey, le frontman des Saints, est décédé. Il avait 64 ans.

Il nait au Kenya de parents irlandais, puis sa famille s'intalle à Brisbane en Australie à ses 7 ans. C'est à son adolescence qu'il co-fonde avec le guitariste Ed Kuepper et le batteur Ivor Hay en 1973 le groupe Kid Galahad and The Eternals qui deviendra rapidement The Saints. A une époque où l'Australie découvre AC/DC, The Saints n'attirent ni le grand public ni les labels avec leurs morceaux très MC5 / The Stooges et leur agressivité. Par contre la police répond présent et interrompt régulièrement leurs shows. Ils auto-éditent "(I'm) Stranded" / "No Time" et envoient aux radios et magazines locaux mais aussi en Angleterre... où le disque trouvera un echo. Et "I'm Stranded" rentre dans l'histoire du punk.



Le groupe est contacté par EMI, enregistre et sort son premier album (I'm) Stranded en 1977, s'installe en Angleterre mais refuse de se conformer à l'image punk que le label demande.



Sans complètement délaisser leur énergie habituelle, les deux albums suivants Eternally Yours et Prehistoric Sounds, sortis en 1978, explorent d'autres pans de l'histoire du rock mais Bailey et Kuepper n'arrivent plus à se mettre d'accord artistiquement, Kuepper voulant continuer à expérimenter. Le groupe éclate, Ed Kuepper retourne en Australie, d'abord pour fonder Laughing Clowns, et ensuite mener une carrière solo qui aura une grande influence sur les générations d'artistes australiens à venir.





Chris Bailey remonte aussitôt les Saints avec un line-up rarement stable, et en adoptant un son plus pop-rock pour les albums suivants (5 longs formats entre 1981 et 1988), le groupe s'installe dans les charts australiens et plus généralement anglophones.



Il entame en parallèle dans les années 80 une carrière solo qui prendra son essor dans la décennie suivante, n'utilisant le patronyme The Saints que pour sortir compilations, lives et bootlegs.



Au milieu des années 90, Bailey décide de réactiver The Saints pour enregistrer sporadiquement de nouveaux albums. S'il dit vouloir délaisser le côté surproduit des années 80 et retrouver un son plus punk (hu hu), il n'abandonne pas pour autant sa sensibilité pop.







Si les medias mettent en avant le fait que les Saints font partie des pionniers du punk, ils oublient vite que Bailey a voulu rapidement passer à autre, sans renier son passé pour autant. A titre personnel, je retiens surtout les 3 premiers albums des Saints.

[ledest]

c'est pas sylvain qui est fan de The Saints ? j'avoue ne pas bien connaitre. En tout cas merci Alain Decaux pour cette nécro.

[Bolt]

c'est pas sylvain qui est fan de The Saints ?

Ca m'évoque vaguement quelque chose, je lui poserai la question à l'occasion.

[Bolt]

DJ Kay Slay mort à 55 ans.

Ancien graffeur (il est dans le documentaire culte "Style Wars" en 83 en tant que Dez), il se tourne vers DJing pour tuer le temps. De rencontre en rencontre, il prend la température de la scène new-yorkaise et accumule quantité de freestyles, battles ou clashes qu'il colle sur les beats populaires du moment et balance sur ses mixtapes et bootlegs (plusieurs centaines la légende).
Au début des années 2000, à l'ère des clashes entre Jay-Z, Nas, 50 Cent, Ja Rule, DMX, etc... Columbia flaire le truc et décide d'aller le chercher, avec l'idée de reproduire ce qui faisait le succès de ses mixtapes, règlements de droits et licences à la clé.
The Streetsweeper, Vol. 1 et The Streetsweeper, Vol. 2 sortent en 2003 et 2004 et popularisent le son new-yorkais du moment (cf. 50 Cent, Violator Records...).
En parallèle, il commence à animer le très populaire "The Drama Hour" et continue à sortir ses mixtapes qui toucheront une plus large audience grâce à internet. Il aura bossé avec tout le gratin du hip-hop, passé et présent.
Hospitalisé pour cause de COVID depuis plusieurs semaines, il a malheureusement fini par y succomber.

[Bolt]

David Freel, autrefois frontman du groupe indie rock Swell, mort à 64 ans.

Il rencontre le batteur Sean Kirkpatrick et ensemble fondent le groupe Swell en 1989. Ils auto-éditent leurs deux premiers albums puis attirent la curiosité de American Recordings qui sort 41 en 1993, puis Beggars Banquet pour les suivants, dont le très apprécié Too Many Days Without Thinking en 1997. A partir de 2001 avec Everybody Wants to Know, David Freel enregistre quasi-seul et abandonne le nom Swell pour Be My Weapon le temps de deux albums en 2009 et 2014 avant de se retirer du monde de la musique.

[euh... si vous le dites]

J'étais plus passé sur ce sujet depuis quelques jours et voilà que j'apprend le décès de Chris Bailey et David Freel.
Bon, si c'est pour avec des nouvelles pareilles, je pense que je vais boycotter ce sujet.

A propos du morceau 'I'm stranded des Saints, Nick Cave explique c'est ce morceau qui lui a donné envie de se lancer dans la musique.
Rien que ça, c'est déjà pas mal.
Et l'album est une vraie tuerie.

Pour Swell, je me souviens avoir écouté un de leurs albums en boucle allongé avec une jambe dans le plâtre et la télécommande de ma chaîne hi-fi en mode replay. Ca devait être 41.
Une expérience complètement hypnotique.

[Bolt]

Maintenant que tu as rompu avec jolan, tu vas pouvoir troller par ici.

[ledest]

Swell grand groupe de mon adolescence, discographie quasi parfaite jusqu'à Too many days without thinking, après l'inspiration se tasse.
Honnêtement j'ai un peu de mal à réécouter les groupes indés 90's, swell est l'exception qui confirme la règle, well ?, 41, too many days... l'émotion reste intacte.

[Bolt]

Klaus Schulze vient de nous quitter. Il avait 74 ans.

Sans être un féru de sa discographie, il m'est difficile de nier qu'il est un monument du krautrock et plus généralement des musiques électroniques.

Ex-batteur de l'éphémère Psy Free, il expérimente déjà avec l'orgue et des synthétiseurs sans pouvoir pour autant en posséder. Il accompagne Edgar Froese et Conrad Schnitzler dans les débuts discographiques de Tangerine Dream (Electronic Meditation en 1970 chez l'essentiel label Ohr), toujours à la batterie, mais des dissensions avec Froese le forcent à partir.



Il co-fonde un autre groupe mythique, Ash Ra Tempel, avec Manuel Göttsching et le bassiste Harmut Enke. Encore une fois, il ne restera que le temps du premier album éponyme (1971, Ohr) pour pouvoir voler de ses propres ailes.



Il sort son premier album solo Irrlicht en (1972, Ohr), où il enregistre enfin ses expérimentations sur un orgue électrique et des enregistrements d'un orchestre dont il bidouille les bandes façon musique concrète. L'album n'est pas "électronique" à proprement parler mais le virage est pris.



Il participe ensuite au magnifique et perché Tarot (1973, Ohr) de Walter Wegmüller, enregistré avec Ash Ra Tempel. Entre deux sessions, Manuel Göttsching en profite pour enregistrer des morceaux avec Klaus Schulze pour Join Inn, le quatrième album d'Ash Ra Tempel. Et enfin, il y a l'aventure Cosmic Jokers en 1973, vrai-faux groupe monté de toute pièce par Rolf-Ulrich Kaiser, le fondateur de Ohr, où il invitait des artistes de son label à participer à des sessions en échange de drogue. Il va sans dire que les disques de Cosmic Jokers sortaient sans l'autorisation des participants. C'est d'ailleurs Klaus Schulze le plus prompt à réagir, intentant un procès à Kaiser. Ce dernier s'enfuit et laisse le label Ohr à l'abandon en 1975.



Avec Cyborg (1973, Ohr), Klaus Schulze introduit enfin le synthétiseur dans ses travaux solo. Puis il passe dans l'écurie Brain, l'autre gros label kraut, space et assimilés, et signe en parallèle un contrat avec Virgin, dont il sera un des fers de lance, ce qui lui permettra d'obtenir une grande notoriété à l'international. Il y sortira ses troisième et quatrième albums Blackdance (1974, Brain/Virgin) et Picture Music (1975, Brain/Virgin) mais c'est surtout Timewind (1975, Brain/Virgin), qu'on rapproche souvent aux premiers Tangerine Dream et premier disque où il utilise un séquenceur, qui lui offre une consécration.





Le biff coule à flot, Klaus Schulze se fait plaisir en équipements, notamment l'illustre modèle Big Moog. L'album suivant Moondawn (1976, Brain/Virgin) enfonce le clou. Avec le précédent album, il dispute l'étiquette de masterpiece.



Suivent Mirage (1977), X (1978) puis Dune (1979). La déchéance vient dans les années 80 avec la multiplication de projets, une volonté de plaire encore à un plus grand public et la catastrophe financière de son éphémère label qui l'entraine également dans l'alcoolisme. Il passe en désintox, remonte progressivement la pente, et se concentre uniquement sur la musique. Les années 90 voient son retour, bien accueilli par un large public et également dragué par la scène techno.

Klaus Schulze ne s'est jamais arrêté de produire, a dû laisser une quantité folle de disques sous propre nom et a été constamment révéré ces vingt dernières années. C'est un grand monsieur qu'il a laissé un legs énorme derrière lui.