Dans la première vignette de l'extrait, il me semble reconnaître un avion Wassmer à train tricycle (et rentrant) et un Jodel qui ressemble furieusement à un D-140 Mousquetaire, des avions de qualité proposés par des constructeurs français et bien représentatifs du parc aérien de l'époque, si l'on excepte les monomoteurs américains (Piper, Cessna, Beech, Mooney) très présents sur les aérodromes.
Mais sur la dernière vignette (je n'ai pas ressorti mon album pour vérifier), je crois distinguer une immatriculation (je ne sais plus où on a déjà discuté des immatriculations bizarres dans les séries d'aviation de Charlier) une fois de plus très fantaisiste, à la fois par son positionnement étrange sur le plan vertical de l'empennage alors qu'elle devrait figurer de manière très lisible sur le flanc du fuselage, et par le nombre incorrect de lettres de "l'immat" (j'en dénombre quatre et non cinq !?...). La première de ces lettres est bonne
(lettre F, suivie d'un tiret) mais la suivante semble être un A si ma vue ne me joue pas un vilain tour. Et c'est ici que la docu apparaît une fois de plus insuffisante ou mal utilisée.
Parce que le Mousse
(monomoteur rustique et robuste en bois et toile, très apprécié de ses pilotes) conçu par Messieurs Edouard
Joly et Jean
Delemontez (d'où le nom de la firme Jodel) est plus ou moins né en même temps que la Ve République (1958). Or l'immatriculation en Fox Alpha concerne des avions construits avant 1940 (essentiellement des avions de collection plus que des avions d'aéroclub ou de servitude et de travail aérien comme ici dans la BD). Tous les Mousse français que j'ai pu voir étaient immatriculés, sans exception, soit en Fox-Bravo
(avions sortis d'usine bénéficiant d'un certificat de navigabilité CDN), soit en Fox-Papa
(avions en CNRA construits par des particuliers et des associations, et on parle alors de "construction amateur" même si certains exemplaires de ces avions à certificat de navigabilité restreint n'ont rien à envier à des exemplaires sortis d'usine).
C'était la minute du pinailleur.
Il n'empêche que j'ai très souvent pris bien du plaisir en compagnie de Tanguy et Laverdure. Nostalgie.