Tenez, je viens de tomber quasi par hasard sur une interview de Grant Morrison pour Playboy à l'été 2012. Ce qu'il dit m'a semblé faire écho à des propos tenus à plusieurs reprises par Jimbolaine sur le côté "humain" du personnage (même si je ne sais plus si c'est dans ce topic ou d'autres...), et d'un débat qu'on avait eu (et ça c'était définitivement ailleurs, mais je ne sais plus où ) sur la "difficulté" d'écrire des bonnes histoires de Superman par rapport à Batman... Et puis de façon générale c'est intéressant, donc je retranscris, zou :
American writers often say they find it difficult to write Superman. They say he’s too powerful; you can’t give him problems. But Superman is a metaphor. For me, Superman has the same problems we do, but on a Paul Bunyan scale. If Superman walks the dog, he walks it around the asteroid belt because it can fly in space. When Superman’s relatives visit, they come from the 31st century and bring some hellish monster conqueror from the future. But it’s still a story about your relatives visiting.
Pour les non-anglophones, je traduis à la louche :
- Les auteurs américians disent souvent qu'ils trouvent Superman difficile à écrire. Ils disent qu'il est trop puissant; on ne peut pas lui créer de vrais problèmes. Mais Superman est une métaphore. Pour moi, Superman a les mêmes problèmes que nous, mais à une échelle gigantique. Si Superman sort promener le chien, la promenade va se faire autour de la ceinture d'astéroïdes, puisqu'il peut voler dans l'espace. Quand ses proches viennent lui rendre visite, ils débarque du 31ème siècle, et apportent dans leur bagage un monstre conquérant infernal venu du futur. Mais ça reste une histoire au sujet de proches qui viennent en visite.
Pour ceux que ça intéresse, l'article complet, "The Super Psyche", est là (il y est aussi question de Batman, de Wonder Woman, du Joker, de Magneto et des Invisibles).