Un texte que les tik-toqueur ne liront pas (car bon au delà de 5 mots d'affilé, faut pas trop leur en demander !)
Les Blogeurs contre le Blagueur
novembre 5, 2024 par Wilfried Salomé
Soutien au dessinateur Dany.
« Si l’académisme est haïssable, c’est que cela désigne une pratique artistique épuisée et refermée sur elle-même. Mais traiter d’académique tout ce qui ne plaît pas est un dérapage qu’il ne faudrait pas commettre. On a vu quels dégâts peuvent faire des mots quand ils sont mal utilisés : terrorisme, populisme, complotisme, etc.
Par une sorte de retour de sens, ils finissent très justement par désigner les accusateurs plutôt que les montrés du doigt. »
Frank Pé.
Pourquoi cette citation, me direz-vous, pour aborder les accusations de racisme et de sexisme qui s’abattent sur le dessinateur Dany ? Parce que justement, dans cette « affaire », les mots employés ne décrivent plus la réalité, mais sont devenus, comme le disait déjà Léo Ferré de manière prémonitoire dans les années 1970 « un conduit à travers lequel les analphabètes se donnent bonne conscience ». Autrement soit dit : La bêtise a existée de tout temps, mais elle prend pour notre époque des formes sacrément monstrueuses. Car ce n’est pas seulement des accusations de racisme et de sexisme que doit essuyer le dessinateur, non. Si l’on écoute certains, toute l’œuvre de Dany serait en réalité imprégnée d’une misogynie crasse, et de défense de la pensée coloniale ! Au point d’absurdité où nous sommes rendus, attendons encore quelques semaines et un internaute débusquera le vrai lièvre : l’assassinat de Martin Luther King, c’était lui.
Autre rapport entre cette citation de Frank Pé concernant l’académisme et le lynchage en place publique d’un des meilleurs dessinateurs de l’école franco belge : le fait que l’on reproche à Dany d’être « daté ». Donc d’être « académique » dans le sens où, âgé (pour ne pas dire gâteux, n’est ce pas), notre homme n’aurait pas pris la pleine mesure des évolutions de la société, et aurait utilisé des codes graphiques issus d’une époque où la représentation des personnes noires dépassait la simple caricature pour véhiculer une pensée coloniale et raciste. Tous les reproches qui lui sont faits découlent de cette surinterprétation névrotique des choix graphiques de Dany : l’on veut absolument voir derrière sa représentation des personnes noires une caution, voir une affirmation de la pensée raciste et coloniale. Et là, ça ne va plus. Du tout. Il s’agit même de diffamation.
Alors arrêtons-nous une minute, et analysons ce point précis :
L’idée de la « déconstruction » d’anciens schémas de pensées et de représentations graphiques pour éviter que ne se reproduisent jamais des faits aussi atroces que le colonialisme ou l’esclavage d’un peuple sur un autre est bien évidemment une très bonne chose. On imagine mal, en 2024, une entreprise utiliser une représentation d’une personne noire s’exprimant en « petit nègre » pour promouvoir ses produits, comme ce fut le cas par le passé pour la société Banania, pour ne citer que la représentation la plus connue. Fort heureusement. Par contre, voir du racisme chez Dany, comme cela a déjà été évoqué auparavant concernant Peyo (les Schtroumpfs noirs !!) voir chez Uderzo (le pirate noir aux grosses lèvres) relève de la mauvaise foi et de l’hypocrisie. S’en prendre façon chasse aux sorcières à des personnalités imprégnées de valeurs humanistes ne s’apparente même plus à une simple erreur de tir ou de jugement : c’est une inversion accusatoire. C’est dévier puis projeter sur un bouc-émissaire arbitrairement désigné sa propre rancœur et sa propre colère, quelle qu’en soit l’origine.
Je vais donc écrire simplement la vérité crue pour que l’on me comprenne bien : Dany est un homme charmant, et il n’est pas raciste.
Comme me le faisait remarquer un ami ce matin : il est certain, cependant, qu’il y a un hiatus entre Dany et un jeune homme ou une jeune fille de 25 ans. Comment pourrait-il en être autrement ? A moins de pousser le déni de réalité jusqu’à occulter le fait que nous sommes tous voués à prendre de l’âge ! Et à nous forger, dans l’intervalle entre notre naissance et notre mort, une culture, des outils, des valeurs.
Pour vous dire, tout en rédigeant ce texte, j’écoute à fond les caissons de basse « Race with the devil », un morceau du groupe GUN, et datant des années 1960. Je ne suis pas sûr que beaucoup de jeunes gens de 20 ans connaissent, et encore moins apprécient ce genre de titre rock. Et alors ? La belle affaire ! Cela ne m’empêche pas d’essayer de le leur faire découvrir et de rester ouvert, curieux. Cela ne m’empêche pas d’écouter stoïquement les « sons » qui font vibrer ma fille de 11 ans ou mon fils de 24 ans, même si les chansons qu’ils écoutent ne cadrent pas à priori avec mes goûts en matière de musique. Et mes enfants ne se privent pas de me charrier, ce qui me permet de saisir au mieux leur manière de penser et de concevoir le monde, l’avenir, la société dans laquelle ils évoluent, et qui est bien différente de celle où j’ai passé ma jeunesse et mon adolescence. De fait, si une once d’ignorance ou d’intolérance se glisse malencontreusement dans mon discours et/ou mon attitude, ils ne se privent pas de me le faire remarquer. Et c’est bien ainsi. Cela s’appelle la communication transgénérationnelle. C’est constructif : et surtout c’est bienveillant. Je leur apporte mon expérience, ils m’apportent leur fraicheur.
J’ai l’air de m’éloigner de mon sujet, mais c’est pour mieux m’en approcher, vous allez voir. Car quelle est la véritable question dans cette non-affaire ? Celle-ci : Dany a-t-il utilisé des codes graphiques malheureux pour représenter les personnages bleus de la gorgone noire ? Euh, les personnages noirs de la gorgone bleue ? Admettons que, sur ce point, allez, on peut en discuter. Depuis les années 1960, 1970, 1980, 1990, et singulièrement depuis les années 2000, en matière de bande dessinée et de représentations graphiques, de l’eau a coulée sous les ponts. Mais ce n’est pas une raison suffisante pour la déverser entièrement sur le crâne de Dany ! Et l’accuser de tout et n’importe quoi parce que l’on est soit même confus et perdus face à l’Histoire, que l’on a du mal à trouver sa place dans son époque !
« Décontextualiser » une œuvre, un parcours, c’est ouvrir la porte au fascisme culturel. C’est un assassinat en règle de la pensée complexe et critique. C’est amener toute cette eau boueuse au moulin de l’intolérance, là où il aurait fallu l’utiliser pour faire fonctionner celui de l’harmonie entre les peuples, et de la transmission de savoirs entre les générations. Interdire « La Gorgone Bleue », c’est le premier pas vers cet instant où l’on brulera de nouveau des livres sur la Grand-Place des villes, car n’étant pas conforme à la doxa de la pensée dominante. Ni plus ni moins.
En effet, quel égocentrique forcené faut-il être pour attaquer, sans la moindre réflexion, sans le moindre recul, un homme que l’on ne connait ni d’Eve ni d’Adam, dont on n’a même pas connaissance de la carrière ni du talent, bref dont on ne sait rien de rien ? Quel genre de personne peut-elle donc viser un inconnu en pleine tête, et porter des accusations aussi graves que celle du racisme, simplement parce que quelqu’un, quelque part, dans les méandres de la « toile » d’internet, l’a montré du doigt comme étant coupable des pires méfaits ? Est-ce vraiment dans cette société de la délation arbitraire, de la pulsion agressive, du séparatisme, au sein de laquelle nous voulons vivre ? Est-ce cela, la « déconstruction » ? Quand au féminisme, est-ce vraiment tondre sur la place publique une fille soupçonnée d‘avoir écouté Serge Gainsbourg et lu Nietzsche en cachette ?
Car : Ah oui, Dany sexualise les femmes ! Non, pardon : il HYPER-sexualise les femmes. Oufti !! Relisez Bernard Prince, du même Dany et vous verrez, je vous assure : il HYPER-sexualise aussi les hommes ! Mais quel est ce monde qui a tellement oublié ce que signifie faire l’amour qu’il en devient pudibond !!? D’un côté les féministes pures et dures affirment le droit on ne peut plus légitime de disposer de leur corps et de leur plaisir en déconstruisant la domination du patriarcat (ce qui, encore une fois est une très bonne chose) mais de l’autre il serait interdit de les désirer ou les magnifier ? Le but de ce genre d’idéologie serait de rendre tout le monde bipolaire ou psychopathe qu’on ne s’y prendrait pas autrement ! Quelque chose sent le moisi dans les culottes et au royaume de la tolérance et de la complémentarité homme-femme ! L’homme doit-il, dans ce cas, se sentir réifié quand il est regardé comme un objet de désir ? Dois-je me sentir offensé plutôt que flatté lorsqu’une jolie fille pose sur moi un regard où je perçois de manière évidente que je suis a son goût ? Sommes-nous tous devenus des êtres asexués incapables de se faire confiance ? La jouissance, la Vie et ses plaisirs sont-ils devenus, eux aussi, réactionnaires ? Parce que j’appelle une jeune fille « Mademoiselle », dois-je être soupçonné d’être un vieux libidineux l’imaginant disponible et ne songeant en réalité qu’à une seule chose : lui arracher, la bave aux lèvres, la culotte avec les dents ?
Soyons clair : les accusations portées contre Dany ne sont pas seulement un tissu d’âneries, c’est également un procès d’intention délirant. A la lecture de certains articles (les auteurs se reconnaîtront), on découvre avec effarement que Dany serait même un chantre de la théorie du grand remplacement ! Rien que ça ! Et qu’il serait coutumier du fait de politiser ses dessins ou d’utiliser ses bandes dessinées pour diffuser des théories racistes ! On se frotte les yeux, et on prend une grande respiration ! Dany assimilé à un théoricien de l’extrême-droite ! Une taupe néo-fasciste ! Je me pose une question : la cocaïne de mauvaise qualité a-t-elle envahie les rédactions où travaillent ces pseudos-journalistes ?? Il serait peut-être temps de se remettre un peu à l’eau pétillante.
En cause, un dessin qu’un internaute est allé dénicher sur le blog du dessinateur, au milieu de centaines d’autres, et où l’on peut voir un groupe de jeunes habillés sportwear, évoquant les jeunes des banlieues, et qui annoncent « Ça ne va pas être facile de les intégrer, ces deux-là » en regardant Olivier Rameau et Colombe Tiredaile, les personnages emblématiques de Dany. Les auteurs de l’article prétendent que le personnage noir a un air de singe, un « museau » brun, et qu’il est entouré d’autres personnages « racisés ». Nous remarquerons que c’est eux qui emploient le terme insultant de « museau », n’est ce pas. Bon, malheureusement pour eux il ne suffit de vouloir voir quelque chose pour que cette chose existe effectivement. J’ai un tas de vieux papiers qui traînent sur mon bureau, mais j’ai beau me convaincre qu’il s’agit de liasses de billets de 500 euros, jusqu’à présent mon buraliste a toujours refusé de les accepter comme paiement de mes cigarettes. Car une fois retiré le filtre déformant de l’idéologie, que signifie véritablement ce dessin humoristique ?
Il met en scène le conflit des générations, et l’évolution des sociétés vers le multiculturalisme. On pourrait même y voir de l’autodérision de la part de Dany, qui nous suggère ici que ses personnages sont un peu désuets, et vont avoir bien du mal à s’adapter au monde de la bande dessinée en 2024. En effet, Olivier Rameau porte un chapeau à la Fred Astaire, Colombe est une blonde en minijupe au look tout droit sortie des années 1970. Imaginez deux minutes un couple habillé de la sorte se balader dans une cité populaire où la culture urbaine et le rap est dominant ? Vous croyez peut-être qu’ils ne deviendraient pas immédiatement sujets à quolibets et moqueries en tout genre ? Je veux bien que certains essaient de se dissimuler derrière leur petit doigt, mais j’ai le regret de leur annoncer que leur technique de camouflage n’est pas au point.
Vouloir voir dans ce dessin autre chose que de l’humour, c’est faire preuve d’une méconnaissance totale de l’esprit Belge. On est donc en droit de se demander où se situe donc la véritable ignorance. Car question origine, justement, il ne faut pas oublier que Dany est né dans la province du Luxembourg, et a passé sa jeunesse à Liège. Et qu’on le veille ou non l’esprit belge (et a fortiori Liégeois) n’est pas l’esprit français, et encore moins l’esprit étriqué parisien-parisianiste. Croisez un peu au large de Liège, arrêtez vous dans les bistrots, et vous verrez que l’ambiance y est beaucoup moins clivée qu’en France, beaucoup plus détendue, et que jeunes et vieux, blancs et noirs, arabes, chinois, qui vous voudrez, se rencontrent dans une même chaleur humaine. Pas comme en France ou généralement les vieux ne vont pas dans les bars de jeunes, et réciproquement. Concernant ce dessin, les accusations portées contre Dany atteignent ici leur acmé : les auteurs y voient le plus sérieusement du monde et sans sourciller une sorte de mise en abyme de la théorie raciste du grand remplacement. Un bloggeur n’hésite pas à soutenir que Dany le pernicieux délivre de manière subliminale un message politique d’extrême droite voulant que « les personnes noires prennent trop de pouvoir aux États-Unis et que si l’on n’y prend pas garde, la société multiculturaliste américaine va arriver chez nous en Europe. » Non di dju !!! J’en recrache ma Jupiler ! L’apothéose du ridicule est atteinte. Franchement, à moins de prétendre que Dany est le petit fils caché d’Hitler, il va être difficile d’aller beaucoup plus loin, les gars.
Quoi que !
Imaginez que certains, utilisant le fait que Dany a déclaré s’être inspiré, pour « La Gorgone verte » (euh, bleue !) du trait d’André Franquin, sont allés exhumer une histoire datant de 1949 (« Spirou chez les pygmées ») afin de construire tout un argumentaire bancale pour aller déterrer le père de Gaston et l’accuser, lui aussi, de racisme. André Franquin ! Pardon, mais on se gausse. On en arrive au stade où l’on se demande s’il est vraiment bien utile de répondre à ce genre d’assertions, tant elles paraissent dénuées de sens. Et pourtant, oui, signe de la déliquescence de notre époque, et d’une partie du métier de la bande dessinée : il le faut. Car, je l’ai dit, je le redis et je le redirais s’il le faut : utiliser un filtre idéologique pour démolir médiatiquement des honnêtes personnes en leur prêtant des intentions qui ne sont pas les leurs, cela s’appelle du fascisme culturel, qu’il vienne de droite ou de gauche. Enfin, de ce que l’on appelait jusqu’aux années 1990 « la droite et la gauche », quand ces deux courants n’avaient pas encore définitivement fusionnés dans la pensée capitaliste radicale néolibérale et le dictat de la finance.
Car qui, ici, manque de tolérance ?
Qui, ici, fait preuve du racisme le plus important, le plus insidieux et le plus destructeur en 2024 : le racisme de classe ?
Ouvrez les yeux.
Qui croyez vous qui accuse le dessinateur ?
Ses lecteurs ? Les classes populaires ? Les banlieues ? Evidemment que non. Dans les classes populaires et les banlieues, on se donne du « négro » pour se saluer, et il y a bien longtemps que les traumas colonialistes ont été résolus au quotidien, transmués, par la vanne, la musique, le cinéma, le stand-up et l’humour. Il y a bien longtemps que l’on se charrie sur ses défauts, ses origines, que l’on utilise les poncifs et la caricature comme mise en abyme, pour déminer et déconnecter le racisme et l’intolérance. Il y a bien longtemps qu’on y a fait évoluer la langue et les mentalités, sans avoir besoin de l’écriture inclusive, de « iel », et de se chercher des boucs émissaires. Et on y pas perdu le sens de l’humour. Qui s’offusque de « La gorgone noire » (euh, bleue) ? Pas le public, non ! Dany rappelle avec justesse que l’album est un succès commercial. Ce n’est pas le moindre des paradoxes, n’est-il pas ? Soulignons également qu’en personne normalement polie, Dany s’est excusé s’il avait malencontreusement heurté certaines sensibilités, que ce n’était absolument pas son intention. Il s’est excusé comme le ferait n’importe qui de bien élevé, allant jusqu’à accepter de discuter de la pertinence ou non de ses choix graphiques. Mais il ne s’est pas renié, et il a raison, car ce dont on l’accuse et tout bonnement faux.
En réalité, ceux qui poussent des cris d’orfraies font partie de la soit disant élite pseudo-intellectuelle bourgeoise persuadé d’être à la pointe de la tolérance, convaincue d’être en passe de créer de toutes pièces le meilleur des mondes sans nuances. La même qui a auparavant clouée Bastien Vives au pilori, et qui semble avoir une sacrée psychanalyse a réaliser avant de pouvoir espérer trouver le plaisir autrement que dans la souffrance et l’agression gratuite. Cette élite autoproclamée incapable de faire la différence entre le bon grain de l’ivraie ne prône que le tabula rasa et risque bien de se retrouver fort dépourvue lorsqu’elle aura expurgée toutes les bibliothèques et les musées de tout ce qui ne lui plaît pas, c’est-à-dire de toutes les connaissances et techniques patiemment accumulées au cours des siècles. Rejeter le passé comme base, le juger sans chercher à le comprendre et l’analyser est une erreur egocentrique fondamentale qui mènera rapidement ceux qui croient de bonne foi à cette idéologie à de sévères désillusions. Mais pour l’heure, et notre malheur, c’est elle qui donne le « la » de qui applaudir et qui détester, et qui rat-meute à elle la fameuse communauté planquée et indéfinissable des « internautes », qui se jettent alors sur le nouveau « débat de société » qu’on a jeté dans leur écuelle. Car il faut bien se pénétrer de l’idée, une fois encore, que les trois-quarts des personnes s’exprimant sur le « sujet » avouent eux-mêmes qu’ils ne connaissaient ni le nom, ni le travail de Dany, avant d’avoir ouvert (ne parlons même pas du fait de l’avoir lu) « La gorgone rose » (Euh, Bleue) !!!
En résumé, questionner les codes passés pour créer du renouveau est une chose essentielle, a toute époque de l’histoire de l’art et des sociétés, c’est entendu. Mépriser les anciens, les pionniers, dénigrer le talent, interdire des livres en faisant passer des vessies pour des lanternes n’a rien à voir avec cette démarche, et on est en droit de se demander ce qu’elle cache en réalité.
Car il y a un autre point d’importance à prendre en compte, c’est la dégradation des conditions économiques dans le métier de la bande dessinée. Les places sont de plus en plus chères, et il faut faire place nette. Dans le métier de l’édition, devenu plus que jamais un milieu de requin et de financiers, l’on a plus aucun scrupules à virer les vieux. La décision de Dupuis de retirer l’album de Dany des librairies est catastrophique. La censure et l’autocensure frappera désormais encore plus fort qu’elle ne le faisait déjà jusqu’à présent. La bande dessinée s’en relèvera un jour ou l’autre, mais en attendant, sortez tous vos parapluies. Parce que, mes aïeux :
Quel déluge !
Wilfried Salomé
Douarnenez, le 05/11/2024
https://wilfriedsalome.wordpress.com/20 ... -blagueur/