Spirou et Fantasio LE VOTE

[Sonicvic]

Message précédent :
9/20, on va dire que ça fait le taff en tant que premier album des auteurs sur la série, surtout quand on sait qu'il a été un peu rushé.
Le pitch de base est pas mal et Munuera s'améliore à chaque planche (la tronche de Spirou dans sa première case ), mais le déroulement est un peu plat, la mort de Spip aurait pu être une (bonne ?) surprise si celui-ci n'avait pas une armure en scénarium, et Miss Flanner avait le potentiel pour être un bon vilain (le délire "tant qu'à mourir, autant tout détruire avec moi") mais sa romance avec Pacôme, Zorglub et Spirou parasite le tout.

Les deux albums suivants seront mieux équilibrés, en particulier L'Homme...

[Cooltrane]

pas lu

[bib]

47. Paris-sous-Seine : 11/20 ! une bonne énergie mais un scénario qui déroute quelque peu...

[Diddu]

12/20, soit un peu au-dessus de la moyenne pour Paris-sous-Seine.

Très sincèrement, c'était plutôt bien parti pour ce nouveau duo d'auteurs sur la série. Même si je reconnais les qualités graphiques de Munuera, ce n'est pas du tout mon style et je trouve que ça ne colle pas à Spirou.
L'idée de départ du scénario était originale, et la mise en scène, assez moderne, était plutôt de bonne aloi de son côté.
En revanche, je ne sais pas ce qui s'est passé par la suite, mais je trouve que l'album part en cacahouète, et fait ensuite fausse-route, presque une sortie de piste.

Et tout comme vous, je trouve le personnage de Miss Flanner insupportable, mais même au-delà, totalement inutile et malvenue. On nous l'impose de manière exagérée, et voulant ré-écrire l'histoire entre Champignac et Zorglub. Introduire de nouveaux personnages dans la série n'est pas une mauvaise idée, surtout pour un nouvel auteur. Ça apporte du sang frais et neuf. Mais là, c'est mal fait. Secottine par exemple à son époque, n'avait pas besoin d'être la sœur de Spirou pour débarquer ( ), ni la rivale de Fantasio. Elle est arrivée pour ce qu'elle est, et sa rivalité avec Fantasio s'est développée par la suite naturellement. Là, Flanner n'existe que par le triangle amoureux. Elle n'existe pas par elle-même, et du coup, elle sonne faux.

[zourbi le grec]

10/20 bof bof bof

[antoinedf]

Il y a un sorcier à Champignac : 15.5/20

Un album très difficile à noter car il est effectivement incontournable et apporte énormément à la mythologie de la saga mais il est encore très marqué par les débuts de Franquin sur Spirou. C'est un album que l'on pourrait rapprocher sur de nombreux points au Lutin du bois aux roches , un autre album fondateur (dans lequel un personnage important fait son apparition) et dont la couverture a été redessinée par son auteur. Je ne peux par ailleurs, pas m'empêcher de voir dans ce Hercule ouvrant les coffres-forts grâce au X1, un avant goût de Benoît Brisefer, dont Franquin donna l'idée à Peyo quelques années plus tard.

Graphiquement, c'est un album qui fera date. Franquin campe une galerie de personnages et des paysages de campagnes très marquants. Il s'essaye même à quelques scènes audacieuses comme la scène de nuit, où les silhouettes apparaissent à chaque coup d'éclair. Beaucoup de poursuites ou de passages sportifs où l'oeil de Franquin sur le mouvement fait mouche.

Ce qui fait baisser l'appréciation de cet album culte, c'est donc son scénario. Pas au niveau des idées (Franquin et le frère de Jijé en fourmillent) mais plus au niveau de l'organisation et de la mise en oeuvre. L'habitude de l'improvisation de Franquin se sent terriblement dans cette histoire, qui met bout à bout trois récits différents et dont le premier est le plus captivant. L'album donne l'impression d'être un peu fouillis et certains éléments ne trouvent pas de réponses (par exemple, les avertissements qui changent ... comment c'est possible ?). Enfin, il y a discontinuité au niveau de la saga ; avec l'introduction d'autant d'élément, c'était assez inévitable (le baron qui devient comte, seulement 10 ans de recherches sur les champignons - donc le comte n'a étudié les champignons que depuis ses 60 ans ?) mais ce qui choque vraiment, c'est la différence de personnalité du comte. Le comte est presque un apprenti sorcier qui ne mesure pas les conséquences de ces actes (faire une expérience dangereuse sur un humain) et semble à peine prendre la leçon qui lui est délivrée en fin d'album. Il a bien des principes moraux mais certains de ses actes sont complètements irresponsables. Son côté aristocrate, sa grande taille et son côté refermé sur lui-même vont également se perdre par la suite. J'ai aussi un doute sur le traitement du bohémien dans cet album (très proche de ce que Hergé en fera dans les Bijoux), il est innocenté auprès du maire mais pas auprès des Champignaciens qui se sont montrés très violents avec lui auparavant. Cet arc aurait mérité à mon sein une conclusion.

[Pierre-Jean]

12/20.

[Mr Hubert]

Je garde un bon souvenir de la prépublication de "Paris-Sous-Seine".

C'est un album très bancal, avec des personnages qui surréagissent mais à l'époque les auteurs avaient l'excuse du premier album réalisé dans de mauvaises conditions, alors on lui trouve des circonstances atténuantes et on se réjouit de voir quelques scènes sympas.
12/20

[Sonicvic]

Ce soir, on termine un autre duo d'auteurs.
Alors, les aimés...ou les autres ?

[antoinedf]

12.5/20 pour ce Paris sous Seine : un premier épisode correct et qui laisse encore plus songeur après les deux derniers épisodes de crue qu'ont connus les Parisiens. C'est un premier album qui se veut ambitieux par son scénario et ses dessins (amusant de voir que le premier Y et V a des ambitions assez similaires) mais qui souffre de ses maladresses.
L'introduction se cherche beaucoup trop ; le dessin est approximatif et l'action manque de lisibilité. Ca s'améliore par la suite. Que ce soit les scènes sous marines ou encore la course dantesque dans Pompidou, les scènes d'actions font mouches.
Paris est également très bien dessiné, fidèle à la réalité et au style élancé de Munuera. Ce dernier semble avoir un goût pour le gigantisme qui n'a jamais aussi développé par un autre duo d'auteurs. J’apprécie beaucoup ses effets de style : l'attention portée aux transitions (par l'oeil de Spirou - le dessin de Venise sur le manège) ainsi que les planches du point de vue de Spip. Pour ces planches, les deux auteurs ont eu l'idée de rendre Spirou et Fantasio muets afin que nous suivions uniquement le point de vue de Spip et que les bulles du trio ne coïncident pas ... hélas, les auteurs rompent cette idée quelques pages plus loin pour un gag sur Seccotine (qui, malgré sa faible présence, est très mal exploitée). Et c'est un peu le problème de cet album. Les idées sont excellentes, l'application beaucoup moins. Je trouve que le personnage de Miss Flanner a beaucoup de potentiel mais on a du mal à comprendre ses dilemmes et pourquoi les héros la laissent filer. Enfin, j'ai un vrai problème avec les dialogues beaucoup trop artificiels (Fantasio à propos de la mort de Spip "je suis aussi dévasté que la ville" ) mais ça c'est un problème récurrent pour le duo.

Donc au final, ce Spirou a le mérite d'avoir préféré un premier album risqué (mais hélas imparfait) à un premier album timide. Une attitude que le duo prendra à chaque album ... pour le meilleur et pour le pire.

[antoinedf]

Et au passage, les animaux qui écoutent Spip à la fin de l'album sont les animaux campés par Raymond Macherot dans son fameux Pas de salami pour Célimène, un autre album qui fera date pour ses compositions audacieuses et ses rapports d'échelles.

[Sonicvic]

♪ ~ Ami, entends-tu le pas lourd des puristes qui se rapprochent ? ~ ♪

[Larry Bambell]

31. La boîte noire : 10- / 20

Pas le meilleur du duo, loin de là... Mais ne pas oublier le handicap imposé à leur reprise (table rase de l'Héritage... )

[Aigle Solitaire]

La boîte noire : 09/20.

[zourbi le grec]

La boîte noire : 04/20

[kobaia]

La boîte noire, 5/20.

[Arthur Pinson]

6/20

Je n'ai pas eu l'occasion de noter les deux autres albums de Nic et Cauvin, mais ça n'a pas grande importance tant ce que je peux dire sur La Boîte Noire s'applique aux trois histoires. Ce sont des albums qui ont tellement de mal à me marquer que je suis incapable de me souvenir de leurs titres ou de leurs divers contenus. Ce vote a donc été pour moi l'occasion de les relire il y a quelques semaines, ce que je n'avais pas fait depuis trèèèèès longtemps. Après cette relecture, en essayant de différencier les trois albums, je mettrais la Boîte Noire un peu au dessus des deux autres pour le passage dans le désert qui apporte un peu d'originalité dans la série.

Mais globalement je trouve toujours cela très faible, même si je suis moins affligé que dans le souvenir que j'en avais : L'histoire dans les grandes lignes n'est pas si mal, et j'y découvre aujourd'hui quelques bonnes idées, mais elles sont très mal traitées. L'humour, le dessin, l'animation sont d'une grande platitude. Un point qui résume assez bien mon sentiment, ce sont les yeux des personnages : Ils sont inexpressifs.

J'ai quelques regrets à avoir un avis aussi négatif, car ces albums semblent pleins de bons sentiments. C'est très gentil sur le fond. Mais ça aurait peut-être dû rester dans le Journal de Spirou et ne pas dû être publié en album.

[Arthur Pinson]

31. La boîte noire : 10- / 20

Pas le meilleur du duo, loin de là... Mais ne pas oublier le handicap imposé à leur reprise (table rase de l'Héritage... )

Je ne pense pas que ce soit un bon argument : Pour de nouveaux auteurs, se faire imposer l'héritage de la série aurait au contraire pu être vécu comme un carcan leur enlevant toute créativité. Si on avait obligé Nic et Cauvin à utiliser Champignac, le marsupilami et Zorglub on aurait sans doute expliqué la faible qualité de leurs albums par le cahier des charges trop précis qu'on leur aurait demandé. La moitié des albums de Fournier, plusieurs albums de Tome et Janry n'ont aucun personnage "historique". Mais on voit d'emblée la différence de qualité.

Devoir repartir d'une page presque blanche, c'est l'occasion de créer un univers, tout en bénéficiant de la renommée des héros. Tout bénef. Champignac et le marsupilami ont été créé par Franquin dans ses deux premières histoires longues. Rien n'empêchait Nic et Cauvin d'en faire autant. Certes Franquin ou Tome et Janry se sont d'abord fait la main avec des histoires courtes mais je ne crois pas que cela aurait changé grand chose pour Nic et Cauvin.

[Larry Bambell]

6/20
Je n'ai pas eu l'occasion de noter les deux autres albums de Nic et Cauvin, [...]
C'est très gentil sur le fond.

Mais ça aurait peut-être dû rester dans le Journal de Spirou et ne pas dû être publié en album.

OH !!!...

[Larry Bambell]

31. La boîte noire : 10- / 20

Pas le meilleur du duo, loin de là... Mais ne pas oublier le handicap imposé à leur reprise (table rase de l'Héritage... )

Devoir repartir d'une page presque blanche, c'est l'occasion de créer un univers, tout en bénéficiant de la renommée des héros. Tout bénef. Champignac et le marsupilami ont été créé par Franquin dans ses deux premières histoires longues. Rien n'empêchait Nic et Cauvin d'en faire autant. Certes Franquin ou Tome et Janry se sont d'abord fait la main avec des histoires courtes mais je ne crois pas que cela aurait changé grand chose pour Nic et Cauvin.

... Fournier a tout de même été bien content de pouvoir utiliser le marsu dans le Faiseur d'or...

[Diddu]

Devoir repartir d'une page presque blanche, c'est l'occasion de créer un univers, tout en bénéficiant de la renommée des héros. Tout bénef. Champignac et le marsupilami ont été créé par Franquin dans ses deux premières histoires longues. Rien n'empêchait Nic et Cauvin d'en faire autant. Certes Franquin ou Tome et Janry se sont d'abord fait la main avec des histoires courtes mais je ne crois pas que cela aurait changé grand chose pour Nic et Cauvin.

Je partage totalement ce point de vue. D'ailleurs, Franquin lui-même a créé sa propre galerie de personnages qu'il a enrichi au fil des histoires. Tome & Janry se sont construits un autre univers avec Vito, Luna Fatale, etc...
La seule chose qui peut jouer contre des repreneurs d'une série à succès, c'est la pression d'une reprise. Pour le reste, c'est l'assurance d'une certaine notoriété assurée.
D'ailleurs, un changement d'équipe est souvent l'occasion d'enrichir une série ou de lui donner une nouvelle impulsion. Lorsque ce n'est pas fait, la série a tendance à se scléroser et à tourner en rond.

Fournier a tout de même été bien content de pouvoir utiliser le marsu dans le Faiseur d'or...

Ce qui, convenons-en, n'apporte rien à l'histoire.




En ce qui concerne la boire noire, j'attribue un 12/20. Il n'y a pas de grosse faille dans cet album, mais simplement une histoire insipide. Le passage dans le désert est original, même si lui aussi peu marquant à la finale. Le désert en BD, cela restera de toute façon pour moi irrémédiablement associé à Tintin !