J'ai déjà exprimé sur un autre sujet mon ressenti sur cet album. Sans retomber dans le pavé, je dirais simplement "quel gâchis !".
Vito Cortizone est à peine exploité, ça me fait mal au coeur alors que c'est le personnage de T&J dont j'attendais le plus le retour (avec Cyanure). Il passe dire bonjour au début de l'album, il dit merci à la fin et c'est tout. Autant le remplacer par le Colonel de Nic & Cauvin, au moins ça aurait évité un sentiment de frustration en ne le voyant rien faire. Sa poisse est à peine utilisée, en-dehors de quelques gags visuels (qui restent amusants cela dit).
Le retour de Martin, c'est non. Outre le fait que le personnage soit insipide (et lui aussi sans aucune utilité dans l'intrigue), ce qui est né dans la série dérivée reste dans la série dérivée, ou au moins on prend le temps de le réintroduire dans le canon principal. Là, ça ne sert qu'à renvoyer les gens vers un album très nul et qui aurait dû être réédité en tant que "tome 53.5" pour que les néophytes comprennent d'où vient ce gnome exaspérant.
Viens enfin la séquence éponyme de Sniper Alley. Puisque le titre de l'album y fait référence, on s'attend à ce que ce soit un lieu/moment majeur dans l'histoire...mais non. On y passe 2 pages pour faire un sketch sur un milicien à la retraite, et on n'en reparlera plus jamais. C'est comme si
Qui arrêtera Cyanure ? s'était appelé
La Fête-foraine en folie.
Puis on a l'Ambassade et la visite de la ville en ruines, avec tous les poncifs habituels de Vehlmann : les politiques sont déconnectés, les soldats sont des abrutis, les populations locales survivent comme elles peuvent... Merde, j'ai beau partager la plupart de ces opinions, tu ne peux pas te permettre de balancer ça alors que le scénario n'a rien à voir ! Soit tu y consacres un album (il a l'air d'avoir des choses à dire, qu'on le laisse s'exprimer décemment), soit tu te retiens. Encore une fois, c'est juste balancé gratuitement et on n'y reviendra jamais par la suite.
Et enfin, le moment qu'on a tous attendu : le Temple. Oh, mais...
Mince, on n'a plus qu'un quart de l'album avec toutes nos digressions ! Alors hop hop hop, on rushe tout ça : on montre 2-3 salles et on se contente de faire une blague trop méta pour expédier toutes les énigmes restantes en une planche. Et la solution de l'énigme (si ça intéressait quelqu'un) ? C'est juste une manière de réintégrer Gaston dans la série. Parce que mal utiliser un personnage de T&J ça ne suffisait pas, il fallait aussi qu'on pioche chez les autres.
D'ailleurs, j'ai mentionné que le Comte était dans l'album ? Comme d'hab', il ne fait rien d'important, mais il est là, pour les 2 du fond auxquels il manquait.
Fin, cliffhanger sur le Marsupilami qui spoile à moitié l'album 55 (les yeux zorglondifiés), et voilà un bien bel album ! Ca fera 12€ sivouplé.
Qu'est-ce qu'il y a à sauver dans cet album ? C'est mou, l'intrigue n'avance pas et la seule partie intéressante est expédiée en 10 pages. Avec quasiment le même thème (exploration de ruines + radio-transmission avec une équipe à l'extérieur) et en moins de 30 pages, Don Rosa est parvenu à pondre une histoire de Picsou drôle, documentée, rythmée et bien dessinée. C'est quoi votre excuse les gars ?
Alors ok, Bronco est toujours marrant avec ses faux albums et le trait de Yoann ne me déplaît pas quand il évite les faux raccords et les traits qui dépassent, mais c'est beaucoup trop léger.
7/20, sans doute dans mon flop 5 de la série-mère.
(mince, heureusement que j'avais dit que je ne ferais pas un pavé
)
Je me connecte entre deux coupures d'électricité. Take that Putin !