Remember a écrit:Tireg a écrit:Remember a écrit:le dessinateur est bon, mais son style rétro ne convient pas vraiment à la série mère qui se veut contemporaine.
les scénaristes ne sont aux pas solides! entre Guerrive qui ne connait rien à Spirou et fantasio (de son propre aveu ) et qui est plutôt spécialisé dans les bouquins jeunesse (mais alors très très jeunesse, genre moins de 5 ans) et Abitan, qui lui, apporte sa connaissance de la série mais qui n'est, de base, pas scénariste de BD, ça se ressent.
Tu n'as pas dû beaucoup lire de livres de Sophie Guerrive, parce que Tulipe, c'est pas forcément pour les enfants. Le Club des Amis, je dis pas.
Et puis ne pas être "de base scénariste", ça n'a jamais été un obstacle à des histoires réussies. Certains s'en sortent très bien, et à l'inverse, des scénaristes réputés et qui font par ailleurs de très bons albums se sont cassés les dents sur Spirou. Je ne trouve pas forcément cet argument très valable, surtout avec (comme tu le soulignes) un accompagnement particulier de l'éditeur.
je connais Guerrive, au point d’arrêter de la suivre tant je me contrefiche de son "œuvre" qui n'est clairement pas pour un adulte (et c'est très bien comme ça, il en faut des auteurs jeunesse)
et pour le "de base scénariste BD", c'est pas un argument, c'est plutôt un constat que je fais avec regret.
Abitan avec sa connaissance de spirou pourrait très bien faire l'affaire, j'ai déjà discuté avec lui,c’était très intéressant. Après, faut voir le niveau d'intervention de Beaujean, le coté meta appuyé vient peut-etre de lui. Ses interventions sur le forum tend à le croire en tout cas car il a toujours tenu des propos sur "les réflexions sur le personnage" qui ont été faite.
on demande pas un bouquin de psychiatrie, on demande l'aventure, une aventure prenante, avec des héros qui agissent,qui sont acteurs de l'action.
un moment faut arrêter de réflechir et se lancer !
Pas d'accord sur Sophie Guerrive, mais bon.
Sur le reste, je te rejoins assez, à quelques nuances près que j'ai exprimé, et surtout sur ce qu'on demande à un album de Spirou. Effectivement, c'est de l'aventure. Mais y glisser des réflexions n'est pas antinomique de faire un bon album.
Le problème, c'est que depuis des années, entre Yoann & Vehlmann et les one-shots "Spirou par...", on a largement perdu de vue que c'est d'abord l'aventure, et en deuxième la réflexion méta. Ca n'empêche pas des albums réussis, mais c'est très éloigné de Spirou le plus souvent.
Sur le dernier dyptique, je trouve justement le côté méta, et réflexion très réussi, parce que subtil (notamment au travers de la visite de l'Exposition Universelle de 1958, et de la réaction de Spirou aux propos racisto-paternalistes de Fantasio), mais l'histoire ne fonctionne pas bien. Ca manque de fluidité, et avoir autant de pages sur la "saturation de Cyanure", ça n'a pas de sens narrativement parlant (à part pour que Schwartz dessine (mal) les héros du journal, parfois "out of character" comme pour Kid Paddle).
Donc oui, il faudrait trouver une bonne histoire d'aventure, et ensuite seulement y glisser des réflexions sur les personnages ou la société (je repense à Vito la Déveine, qui explore intelligemment la notion de célibat chez nos héros, ou (attention j'enfonce une porte ouverte) au Dictateur et le Champignon et le ridicule des autocrates).
Et ça fait des années qu'on le dit sur ce forum, à chaque sortie d'album, que le problème c'est pas tel ou tel auteur, ou tel ou tel sujet traité, mais que ça ne raconte pas une histoire prenante, comme La Frousse aux Trousses par exemple.