Shangri-la - Mathieu Bablet - Ankama

[toque]

Message précédent :
Fini aussi. Je reviens pas sur le scénario (et la narration en général).

En revanche graphiquement il y a vraiment des passages sensationnel ! Je vais notamment revenir sur une excellente idée graphique. On a le droit vers la fin du bouquin à une superbe double page. Rien d'original me dirait vous ... Sauf que si ! Habituellement les double page on ne voit rien au milieu a cause de la reliure, pour moi ça gâche tout. Et bien la l'auteur (ou l'éditeur ?) a laissé les marges. Le résultat est absolument somptueux ! Magistral !

[Charlus]

Moi je vous trouve dur sur le scénar et la narration. C'est assez classique, mais ça passe. Et puis j'ai apprécié ce savoir faire d'arriver à pointer les plus gros sujets de notre société, sans appuyer sur un en particulier. En montrant que tout est lié.

Du coup, il y a un espèce d'équilibre délicat entre les différents sujets tout le long, j'ai vraiment apprécié.

Pour les visages, effectivement, Mathieu Bablet confirme ses difficultés.

Et en passant, il est en dédicace aujourd'hui chez Bulles de Salon à paris dans le 15ème.

[Cooltrane]

Bon... après un début apprécié malgré la lourdeur de certains passages, je suis arrivé au bout et je dois dire que je n'ai que moyennement apprécié le voyage. Déçu... Les visages m'ont vraiment gêné et empêché de rentrer à 100% dedans, je crois que j'ai un peu fait un blocage dessus. Ca plus le fait que le héros soit un peu... limité parfois... non, vraiment j'ai eu du mal avec la seconde moitié...

Moi aussi, j'ai aussi décroché aux environs de la P 160 (il se passe un décalage de plusieurs années à ce moment-là), et pourtant j'avais vraiment bien aimé le début, et lla critique de nos dérives actuelles transposes dans le futur assez lointain.

Et comme pour Adrastée, si certaines grandes cases sont à tomber raides, j'ai eu le même problème avec les visages (et certaines perspectives de corps), mais c'est pas cela l'objet de mon blocage ... J'arrète tout simplement de m'intéresser à leurs sorts.

[Révéler] Spoiler:

surtout quand on apprend que le planète bleue est redevenue vivable >> j'aurais p-ê trouvé plus intéressant la fuite en avant sur Titan (quui arrive qd mm)... Bref, cette nouvelle coupe une grosse partie de l'intrigue

Bref, c'est aussi trop long à mon gout (deux soirées entières, même Bourgeon n'y arrive pas sur un seul bouquin.

[Adam.B]

Bon... après un début apprécié malgré la lourdeur de certains passages, je suis arrivé au bout et je dois dire que je n'ai que moyennement apprécié le voyage. Déçu... Les visages m'ont vraiment gêné et empêché de rentrer à 100% dedans, je crois que j'ai un peu fait un blocage dessus. Ca plus le fait que le héros soit un peu... limité parfois... non, vraiment j'ai eu du mal avec la seconde moitié...

Moi aussi, j'ai aussi décroché aux environs de la P 160 (il se passe un décalage de plusieurs années à ce moment-là), et pourtant j'avais vraiment bien aimé le début, et lla critique de nos dérives actuelles transposes dans le futur assez lointain.

Et comme pour Adrastée, si certaines grandes cases sont à tomber raides, j'ai eu le même problème avec les visages (et certaines perspectives de corps), mais c'est pas cela l'objet de mon blocage ... J'arrète tout simplement de m'intéresser à leurs sorts.

[Révéler] Spoiler:

surtout quand on apprend que le planète bleue est redevenue vivable >> j'aurais p-ê trouvé plus intéressant la fuite en avant sur Titan (quui arrive qd mm)... Bref, cette nouvelle coupe une grosse partie de l'intrigue

Bref, c'est aussi trop long à mon gout (deux soirées entières, même Bourgeon n'y arrive pas sur un seul bouquin.

En effet, cela a joué aussi chez moi.

Un autre point a été que j'ai eu du mal avec le "héros" qui se fait ballotter sans aucune conviction.

Après, comme vous, j'ai vraiment adoré un certain nombre de très grandes cases, vraiment superbes.

[Cooltrane]

Un autre point a été que j'ai eu du mal avec le "héros" qui se fait ballotter sans aucune conviction.

c'est vrai qu'il est affreusement mou du genou (aussi), cette couille molle.

[Papy Boingtone]

Un autre point a été que j'ai eu du mal avec le "héros" qui se fait ballotter sans aucune conviction.

c'est vrai qu'il est affreusement mou du genou (aussi), cette couille molle.

Bah comme ça, ça change des durs à cuire...

Moi j'ai vraiment aimé cette BD !!!

[Adam.B]

C'est sympa hein de pas avoir un héros rambo. Mais là, se faire porter au grès du vent non stop, j'ai eu du mal du coup à "m'impliquer" avec lui.

[Nirm]

C'est sympa hein de pas avoir un héros rambo. Mais là, se faire porter au grès du vent non stop, j'ai eu du mal du coup à "m'impliquer" avec lui.

L'auteur s'en explique dans l'interview donnée à BDGest :

Scott navigue d’ailleurs de l’un à l’autre sans conviction définitive : une façon de semer le doute également dans l’esprit du lecteur ?

M.B. : Scott navigue entre ces différents bords, non pas pour semer le doute, mais pour montrer qu'il n'a pas non plus de solution définitive au problème. À la fin, il essaie de ne tomber dans aucun extrême, et décide de faire simplement ce qui est juste : aller éteindre cette sphère d'anti-matière. Et puis, c'est aussi parce que je n'avais pas de réponse définitive non plus à apporter ! Je serais le premier à vouloir changer le monde pour qu'il soit meilleur, ou au moins juste ? Mais sous quelles conditions ? Avec quels moyens ? Le conformisme (Thianzhu)? La ruse (Mister Sunshine)? La force ?… Et peut-on contenter tout le monde ? A t-on le droit de penser ou de choisir pour les autres?

Si ça peut apporter des infos quant à sa volonté.

[kozu]

Il est indispo à la commande maintenant, bravo

[Adam.B]

Merci Nirm, j'avais raté ça !

Je comprends bien l'idée de l'auteur, mais j'ai un gros doute sur l'absence de partie pris et la possibilité de passer non stop d'un camp à l'autre. Ca donne l'impression d'avoir un personnage ballotté comme un fétu de paille, au grès des vents et qui du coup, à mon sens, perd en intérêt. Au final, lui ou un autre, ça aurait été du pareil au même. Un dans la masse. Encore un coup d'une société d'ultraconsommation marxiste.

Après, ne nous y trompons pas, je ne suis pas opposé au personnage ballotté par l'histoire et par un côté l'histoire plus forte que l'individu... mais là, peut être pour une question de contexte, d'attente, ou autre, ça ne m'a pas plu...

[Buckethead]

Arf je suis allé chez Bulles de Salon hier soir pour la dédicace. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, je pensais que c'était juste une signature et l'occasion de discuter 2 minutes. En fait non il fait de beaux dessins mais il faut un "ticket" pour y avoir droit. N'en ayant pas je suis rentré bredouille et, un poil enervé, j'en ai oublié de féliciter l'auteur pour son boulot. Je suis passé pour un connard

Pour info il sera aussi en dédicace demain à BDnet Bastille.

[Cooltrane]

Merci Nirm, j'avais raté ça !

Je comprends bien l'idée de l'auteur, mais j'ai un gros doute sur l'absence de partie pris et la possibilité de passer non stop d'un camp à l'autre. Ca donne l'impression d'avoir un personnage ballotté comme un fétu de paille, au grès des vents et qui du coup, à mon sens, perd en intérêt. Au final, lui ou un autre, ça aurait été du pareil au même. Un dans la masse. Encore un coup d'une société d'ultraconsommation marxiste.

Après, ne nous y trompons pas, je ne suis pas opposé au personnage ballotté par l'histoire et par un côté l'histoire plus forte que l'individu... mais là, peut être pour une question de contexte, d'attente, ou autre, ça ne m'a pas plu...

à priori, j'aime bien les "héros" qui subissent un peu la vie, et je crois que c'est le but de Bablet d'avoir un tel héros (contrairement à Adrasrtée, où il se prends en main)... El Nino, est un example d'une héroine qui subit bcp

Mais ce qui est troublant, c'est qu'il (Virgile, je crois) reste mou du genou jusqu'à la fin de l'histoire... Il ne se "réveille" tout simplement pas (si j'ai décroché à mi-chemin, j'ai qd mm lu en oblique la 2 è moitié du bouquin)

[nikoman]

C'est Scott le personnage principal, Virgil c'est son frère.
Mon point de vue, c'est que Scott subie et ne prend pas parti pour aucun des camps car d'une part il est paumé et n'arrive pas à juger si tel ou tel côté a raison ou tort, d'autre part les 2 camps attendent de lui la même chose...

[Révéler] Spoiler:

c'est à dire régler le problème des sphères d'antimatière

... donc pas besoin pour lui de définir les 2 camps d'une façon manichéenne.

[Charlus]

D'autant qu'à mon sens, ce que dénonce aussi le livre, c'est comment nos aspirations spirituelles sont remplacées par des besoins de consommer. Du coup, le fait d'avoir une opinion se perd. D'ailleurs, lorsque le peuple commence à prendre certains partis, on voit que c'est très maladroitement.

C'est dans ce contexte que Scott se cherche. D'ailleurs, je n'ai pas l'impression qu'il balance d'un coté ou de l'autre. Il est plutôt dans une zone grise où justement il ne prend pas partie. Parce qu'il ne sait pas le faire.

[cronos59]

D'autant qu'à mon sens, ce que dénonce aussi le livre, c'est comment nos aspirations spirituelles sont remplacées par des besoins de consommer. Du coup, le fait d'avoir une opinion se perd. D'ailleurs, lorsque le peuple commence à prendre certains partis, on voit que c'est très maladroitement.

[Révéler] Spoiler:

T'as bien résumé le truc, sauf qu' en s'attaquant au progrés technologique, l'auteur verse selon moi dans l'obscurantisme.
La consommation n'est pas un probléme en soi, on est obligé de consommer pour vivre et c'est a chacun de décider de son mode de consommation, on peut trés bien passer son temps à consommer de la spiritualité, y'a des produits adaptés...
Le consumérisme outrancier est pour moi une conséquence plus qu'une cause du manque de spiritualité. Les gens ont pas attendu la révolution industrielle ou les progrés technologiques actuels pour se mettre à procrastiner intellectuellement. La facilité l'a toujours emportée et ironiquement ce bouquin en est la preuve en avançant ses théories complotistes.

[Mr Degryse]

La facilité l'a toujours emportée et ironiquement ce bouquin en est la preuve en avançant ses théories complotistes.

T'as pas fumé un peu trop là?

[cronos59]

Bah justement ça fait prés de 10 ans que j'ai arrété de fumer moi... L'auteur, je me demande.

[Révéler] Spoiler:

Ses théories d'abrutissement orchestré des masses font quand même trés 1er degré.

[Mr Degryse]

Ses théories d'abrutissement orchestré des masses font quand même trés 1er degré.

C'est premier degré mais comme cela pouvait l'être aussi dans Wall-E. Mais je ne vois aucune théorie complotiste. Au pire on peut y voir un pamphlet. Même pas sur que l'auteur ait des visées donneurs de leçons. Il a crée une société abrutie par la consommation dans sa bd et en fait un truc de cohérent de cette bd. Il ne faut peut être pas pisser plus loin.

[cronos59]

Bah l'auteur dit lui même en interview qu'il écrit sur le contemporain. Alors évidemment c'est sous forme de fiction mais y'a pas besoin de pisser trés loin non plus pour faire les rapprochements avec le monde actuel.
Aprés je l'ai ptet mal lu, mais bon je sais apprécier un THX 1138 ou un Brazil, j'ai pas de soucis pour décrypter les univers dystopiques en général et la je tique...

[Mr Degryse]

On peut faire un monde futuriste ou tous les petits travers actuels de la société sont exacerbés sans pour autant croire que c'est déjà le cas actuellement, sans voir des complots partout et sans croire non plus que le futur qu'on décrit est réellement prophétique.

[Cooltrane]

Ses théories d'abrutissement orchestré des masses font quand même trés 1er degré.

C'est premier degré mais comme cela pouvait l'être aussi dans Wall-E. Mais je ne vois aucune théorie complotiste. Au pire on peut y voir un pamphlet. Même pas sur que l'auteur ait des visées donneurs de leçons. Il a crée une société abrutie par la consommation dans sa bd et en fait un truc de cohérent de cette bd. Il ne faut peut être pas pisser plus loin.

J'ai pas trouvé ceci premier plus que second degré... l'abrutissement est réel (suffit de voir le nombre d'accident en chassant un Pokémon)...

Bah l'auteur dit lui même en interview qu'il écrit sur le contemporain. Alors évidemment c'est sous forme de fiction mais y'a pas besoin de pisser trés loin non plus pour faire les rapprochements avec le monde actuel.
Aprés je l'ai ptet mal lu, mais bon je sais apprécier un THX 1138 ou un Brazil, j'ai pas de soucis pour décrypter les univers dystopiques en général et la je tique...

C'est clair qu'il vise les dumbphones et surtout les écervelés qui les utilisent... et il calcule assez bien quand ils (Tizhuan) sorte leur 7è modéle et que le bouquin sort à peu près au momment où Apple commercialise son iPhone 7

Car franchement, si ceci n'était pas un but en soit (la critique acerbée des smartphones) , dans son future +/- lointain, on devrait être rendu à un smartphone integer dans le cerveau et l'oeil... et pas filmer tout et n'importe quoi ou prendre des selfies comme untrouduc con-sommateur le fait tous les jours ...

qqe part si c'est pas un pur hasard (sortie simultanées), alors Bablet a fait plutôt fort.