Scénario, dessin ou les deux?

[zourbi le grec]

Message précédent :
Moi, c'est d'abord le dessin qui m'importe. Si je vois un dessin maladroit ou même carrément bâclé comme c'est la mode dans une certaine bd contemporaine ( ), je n'arrive pas à rentrer dans l'histoire, quelle que soit la qualité du scénario.
Je peux tout à fait acheter une bd uniquement pour les dessins. Il est évident que j'apprécie aussi les bonnes histoires

[MacCabbe]

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Comme Germaine...

[zourbi le grec]

C'est qui cette Germaine ?

Moi c'en est au point que même si je suis fan de Spirou, je n'ai jamais réussi à lire L'Accélérateur atomique (un prétendu hommage à Franquin) ni aucun autre album de Lewis Trondheim
Pourtant j'ai essayé plusieurs fois mais à chaque fois, cela me tombe des mains. Je crois que dans le fond, je n'admets pas que le dessin ne soit pas bon.

[MacCabbe]

Ce qui est le plus probant avec moi, c'est quand des potes (voire certains posters de BDgest dont j'affectionne les opinions) insistent sur la qualité d'un album, que je me précipite dessus, oh joie, c'est le petit jésus en culotte de velours, certainement madame, et qu'après ouverture je me dis "mais meeeeerde, c'est hyper moche ! je peux pas lire ça, c'est trop horrible ça pique les yeux" ! Ben rien à faire. Je suis incapable de lire un album dont je n'aime pas le graphisme. Pire, je ne lis rien si l'auteur n'a pas "un style". Le dessin académique anatomique à la Michel Vaillant, ça me donne l'impression de lire du vide. Et dans l'autre sens, j'ai un sens du pardon très très très développé si le dessin est beau. Très franchement, les Marini (à part peut-être l'Etoile du Désert, et les premiers Gypsies), je trouve ça assez con dans l'ensemble, et pourtant, je pardonne.

[DIGNUS EST INTRARE]

L'appréciation du dessin est très subjectif.
Comme le dit MacCabbe, si le graphisme a un style et du caractère et qu'en plus, il colle parfaitement à l'histoire, je signe les yeux fermés. Même si celui-ci peut paraître naïf, imparfait ou tout ce que vous voulez.
Par contre, avoir le talent pour faire de beaux dessins et se cantonner à des gribouilles parce que ça fait intello et roman graphique, alors là, non !

[zourbi le grec]

L'appréciation du dessin est très subjectif.
Comme le dit MacCabbe, si le graphisme a un style et du caractère et qu'en plus, il colle parfaitement à l'histoire, je signe les yeux fermés. Même si celui-ci peut paraître naïf, imparfait ou tout ce que vous voulez.
Par contre, avoir le talent pour faire de beaux dessins et se cantonner à des gribouilles parce que ça fait intello et roman graphique, alors là, non !

Comme je t'envie de pouvoir rentrer dans une histoire dont le dessin n'est pas au moins moyen mais c'est au dessus de mes forces. Et comme MacCabbe, je me montre parfois très indulgent avec des bd aux dessins sublimes et au scénario indigent alors que j'ai plutôt la dent dure dans le cas contraire.

[DIGNUS EST INTRARE]

L'appréciation du dessin est très subjectif.
Comme le dit MacCabbe, si le graphisme a un style et du caractère et qu'en plus, il colle parfaitement à l'histoire, je signe les yeux fermés. Même si celui-ci peut paraître naïf, imparfait ou tout ce que vous voulez.
Par contre, avoir le talent pour faire de beaux dessins et se cantonner à des gribouilles parce que ça fait intello et roman graphique, alors là, non !

Comme je t'envie de pouvoir rentrer dans une histoire dont le dessin n'est pas au moins moyen. Et comme MacCabbe, je me montre parfois très indulgent avec des bd aux dessins sublimes et au scénario indigent alors que j'ai plutôt la dent dure dans le cas contraire.

Par curiosité et pour me donner une idée, peux-tu me donner des exemples de BD qui t'ont rebutées graphiquement .
Non pas pour critiquer mais juste pour voir si elles m'ont interpellées.

[zourbi le grec]

Par curiosité et pour me donner une idée, peux-tu me donner des exemples de BD qui t'ont rebutées graphiquement .
Non pas pour critiquer mais juste pour voir si elles m'ont interpellées.

Pour ne citer que les plus connues, il y a Maus, tout Lewis Trondheim, beaucoup de Sfar, ...
Le dernière en date, c'est une histoire soi-disant très comique au temps des hommes préhistoriques et qui est une satire du monde actuel. J'ai tellement détesté le dessin que j'en ai oublié le titre

[MacCabbe]

On dit la même chose , Morti, tu vas m'en trouver une dizaine ( et encore, je suis sûr que dans le tas ils ont des lecteurs satisfaits!!) mais c'est très peu comparé au nombre de professionnels ( plus d'un millier)...Alors que des histoires qui se traînent y'en a quand même beaucoup plus....

Tiens, là ou je te rejoins, c'est quand tu dis que qu'il y a bien plus de beaux dessins que de bonnes histoires dans la franco-belge. Là, aucun doute. Il y a pénurie de scénaristes.

Par contre, de mon coté, je trouve que bien plus de la moitié des trucs que je vois sont d'une laideur crasse. Qu'ils soient pros, pourquoi pas... mais une vaste majorité de ce que je vois m'a l'air d'avoir été faite par des tâcherons sans talent, dotés d'une technique solide, certes, mais avec rien d'autre.


Pis non, je ne citerai pas de noms. Je tiens à mes abattis.

[DIGNUS EST INTRARE]

J'en causais il y a peu a je ne sais plus qui (Arf si Arizon aLove)
Prenez Marshall Blueerry T01 et T02

Premier dessin de Vance avec adaptation de Vance sur texte de Giraud: beau dessin mais bof bof niveau rythme
Secon opus dessin de Vance mais intervention de Smolderen pour transformer en scénario de BD le texte de Giraud.Ben il n'y a pas photo...Là on saisi de suite l'oimpportance d'un bon story board.Bon du coup Vance a refusé de poursuivre mais bon c'ets la preuve
Prenez aussi les album de Bob Morane dessiné par Vance sur scénario de Vernes et les derniers de Vance qui a adapté les textes de Vernes.Le découpage saute aux yeux de suite
Bref oui le dessin ccompte, l'histoire compte mais si c'est mal story boardé c'est désastreux.On ne saisit pas ce qui se passen entre les cases.

En tout cas je trouve mes exemples plus pointus car même dessinateur, même "scénariste' et pas du tout même résultat

J'ai mis scénariste entre guillemet car il ne faut pas négliger quand un scénariste pond un vrai scéanrio ou juste un texte qu'il donne au dessinateur et qui se démerde ensuite.
L'idéal c'est quand il y a une vrai interconnection entre dessinateur et scénariste.Et je finirais par dire aussi que parfosi un scénariste sauve une série...Voir la graine de folie de Civiello...

Tellement vrai tout ça
Tu as très bien fait de parler de la GLOBALITE du travail du scénariste qui n'est (normalement) pas là que pour déposer une histoire avec laquelle le dessinateur se démerde.
Il y a un vrai travail de fond qui s'apparente beaucoup au rôle du réalisateur de film : la fluidité, les enchaînements, les cadrages, le découpage etc... Un boulot qui est loin d'être évident.

[Brian Addav]

Pour ne citer que les plus connues, il y a Maus, tout Lewis Trondheim, beaucoup de Sfar, ...
Le dernière en date, c'est une histoire soi-disant très comique au temps des hommes préhistoriques et qui est une satire du monde actuel. J'ai tellement détesté le dessin que j'en ai oublié le titre

C'est amusant. Pour moi, Trondheim et Sfar sont de très bons, voir d'excellents dessinateurs.
Par contre, toujours pour moi, seul Trondheim me paraît un bon dessinateur de bande dessinée, cad quand il faut aborder la mise en scène, la narration, la lisibilité.
Ce que je ne retrouve absolument pas chez Sfar qui sacrifie tout à son idée du trait "instinctif".

[zourbi le grec]

L'appréciation du dessin est très subjectif.

Oui mais ce qui n'est pas subjectif, c'est le fait de voir qu'un dessinateur s'est fadé toute une formation graphique et qu'il a travaillé son art. Par exemple, Reiser et Sempé sont de grands dessinateurs dont on devine le bagage artistique derrière l'apparente imperfection du trait.

[DIGNUS EST INTRARE]

L'appréciation du dessin est très subjectif.

Oui mais ce qui n'est pas subjectif, c'est le fait de voir qu'un dessinateur s'est fadé toute une formation graphique et qu'il a travaillé son art. Par exemple, Reiser et Sempé sont de grands dessinateurs dont on devine le bagage artistique derrière l'apparente imperfection du trait.

Nous sommes entièrement d'accord sur ce point.
Ce bagage technique est indispensable pour ensuite trouver son style, qui est l'aboutissement de tout artiste. D'ailleurs, pour moi, avoir SON style est le signe des plus grands.

[MacCabbe]

A ce propos, une des "naissances" qui m'a le plus marqué est celle de Hermann. Plus qu'avec Bernard Prince, c'est avec Comanche qu'il devient Hermann. Lorsqu'il fait Red Dust, c'est un dessinateur anatomique sans véritable style, sans marque. 10 albums plus tard, il est pleinement devenu Hermann, et évolue définitivement dans son propre univers graphique, où il a posé une esthétique et des codes qui n'appartiennent qu'à lui. C'est jouissif d'observer comment petit à petit, au fur et à mesure des albums, des éléments nouveaux arrivent et qui vont définir le style Hermann.

[zourbi le grec]

Moi je trouve que dès Bernard Prince, on sentait le potentiel et l'originalité du dessin d'Hermann. Il était déjà très éloigné du dessin réaliste dont Giraud et Jijé étaient les meilleurs représentants.

[MacCabbe]

Ui ui, je ne conteste point !

Mais je trouve que c'est vraiment avec Comanche que ça commence en zero Hermann pour finir en full Hermann... c'est avec Comanche que je trouve le contraste le plus saisissant.

[MacCabbe]

Sur ce, je vais aller acheter des trucs hyper moches à Mtintin...

[zourbi le grec]

Sur ce, je vais aller acheter des trucs hyper moches à Mtintin...

Traitre !

[LEAUTAUD]

L'appréciation du dessin est très subjectif.

Oui mais ce qui n'est pas subjectif, c'est le fait de voir qu'un dessinateur s'est fadé toute une formation graphique et qu'il a travaillé son art. Par exemple, Reiser et Sempé sont de grands dessinateurs dont on devine le bagage artistique derrière l'apparente imperfection du trait.

En fait ni Reiser ni Sempé n'ont de formation graphique.
Le style Reiser , c'est Cavanna qui en est à l'origine .
Reiser et Sempé étaient d'abord des cartoonists , des illustrateurs de presse , qui se sont formés sur le tas...une bonne école !

[zourbi le grec]

Je ne parle pas forcement de formation académique mais de travail acharné

[LEAUTAUD]

On est d'accord Zourbi , les deux vivaient pour le dessin ( et Reiser pour l'écologie aussi)