Philemon a écrit:Olaf Le Bou a écrit:ubr84 a écrit:Le seul argument (que je pense profondément faux mais je n'ai pas vraiment de moyen de le prouver dans un sens ou dans l'autre) pour défendre le libéralisme serait de dire que la richesse créée par les plus riches tire l'ensemble de la population vers le haut en créant de l'emploi (ce qui reste à prouver), en permettant via les cotisations/taxes/impôts de financer le système social (si tant est que tout les riches ne se planquent pas à l'étranger ou en montages complexes de niches fiscales).
c'est contradictoire ton truc, car les "cotisations/taxes/impôts" sont justement ce que le libéralisme combat et veut supprimer, arguant que la main invisible du marché est un moyen plus efficace que l'Etat pour gérer les infrastructures et les questions sociales.
Tout est dans la nuance, et là où tu mets le curseur: le libéralisme ne combat pas les cotisations/taxes/impôts, mais souhaite que ce soit ajusté au bon niveau.
Ce bon niveau dépend du rôle que tu veux pour l'Etat et de la place/liberté donnée au citoyen
- évidemment, pour la gauche c'est un maximum de présence de l'Etat donc des impôts qui vont avec;
- à droite c'est un rôle minimal de l'Etat, mais pas nul non plus, il y a donc des taxes/impôts mais plus basses
Je ne sais pas où tu es allé chercher ta vision du libéralisme, mais c'est une caricature qui n'a jamais existé dans aucune théorie sérieuse.
ah, on y vient ! ma description purement caricaturale d'un libéralisme poussé à l'extrême n'est là que pour contrebalancer l'identique caricature d'une gauche qui ne serait que collectiviste et castratrice de volontés.
bien sûr que tout est question de dosage, mais il n'y a quasiment jamais de débat objectif autour des pros & cons du positionnement des dits curseurs entre contrôle et laisser-faire.
il y a une foultitude de préjugés et de biais qui obscurcissent les discussions.
par exemple, tu assimiles la gauche à une volonté d'omniprésence étatique. pas du tout. j'estime que l'administration française est pléthorique, obèse, mal organisée et peu efficace. mais je me sens néanmoins de gauche car je crois encore qu'il est des services qui doivent être publics, et que surtout je considère qu'il y a un accès inéquitable aux richesses de la nation... et que je ne fais pas confiance au marché pour redistribuer de lui-même ces richesses, au delà d'une vague contribution à la paix sociale lui permettant de vivoter tranquillement.
de même, une multinationale utilisera toutes les failles du système lui permettant de minimiser ses impôts. avoir accès sans restrictions aux ressources du pays en terme d'infrastructure et d'éducation, sans y participer activement, j'appelle pas ça de l'opportunisme, j'appelle ça du parasitisme.