LEAUTAUD a écrit:L'article de Marianne mis en lien par Eusébius ne m'a pas convaincu du bien fondé de l'abstention ou du vote blanc, le journaliste confond les tempo.
L'urgence c'est dimanche.
Mélenchon est effectivement "coincé" par les 2/3 de ses militants qui ne croit pas au danger...
Mais parmi ses électeurs, 1 sur 5 semblent vouloir voter FN.
Il prend la responsabilité de ne pas faire barrage sous peine de confusion et de reniement, mais la confusion et le reniement sont déjà dans ses rangs:
- Confusion, par l'abstention, des valeurs républicaines à défendre, et qui devraient primer sur les programmes.
- Ralliement partiel à Le Pen.
Cruel pour ceux qui ont votés pour lui au premier tour.
Il a loupé l'occasion d'un beau discours à la Saint Just.
silenttimo a écrit:Coldo3895 a écrit:silenttimo a écrit: Faut avoir visité un ancien foyer Sonacotra pour savoir dans quelles conditions la France les a hébergés pour avoir de la main d'oeuvre entre 1945/50 et 1975/80. Mais passons. Derrière un clavier, c'est inimaginable.
Si si... c'est parfaitement imaginable si on lit quelques livres d'histoire et si on réalise que les conditions de logement de TOUS à cette époque étaient loin des critères d'aujourd'hui.
Cette façon de présenter la France comme la grande méchante qui a exploité et maltraité ces pauvres gens, c'est la vieille vision de gauche marxisante qui pollue la réflexion politique depuis la fin de la guerre.
Ce genre d'idéologie devrait être mise au fond d'une poubelle, avec le couvercle par dessus.
1- je ne suis pas fondamentalement de gauche, mais un extrémiste ultra-centriste pragmatique (je considère qu'il y a des choses intéressantes à droite comme à gauche, avec des arguments entendables des 2 côtés). N'étant pas "marxiste", merci pour la condescendance de celui qui "a (peut-être) lu" dans les livres mais ne connaît pas cette réalité. Ma réflexion politique se porte très bien, mais elle s'appauvrit au contact de ton argumentaire ;
2- il se trouve que j'ai travaillé dans le domaine des FTM (foyers de travailleurs migrants) et eu l'occasion de visiter des foyers Sonacotra (rebaptisée Adoma à l'époque où je travaillais dans ce domaine, ça donne une idée de l'époque) à une époque pas si lointaine après le bug de l'an 2000 et l'arrivée de l'euro !) au cours de laquelle un grand plan de rénovation / reconstruction était en cours : les livres d'histoire, c'est pour apprendre le passé et accessoirement, apprendre du passé.
Là, je parle du présent (entre 2005 et 2009) : de tels foyers existait encore à cette époque, donc à une époque où globalement les conditions de logement ont été tirées vers le haut.
"Chambres" de 4,5m² (en gros, un lit, une tablette, une petite armoire, une chaise), cuisine / sanitaires façon colonies de vacances (genre 2 grands lavabos, 4-6 douches, 4 chiottes, une cuisine partagée pour une 20taine de chambres ). C'est sympa en colo, pour 2-3 semaines, mais quand c'est à l'année, et que les utilisateurs ont une moyenne d'âge de 70 ans, c'est pas pareil.
Avec des dispositifs exceptionnels pour les allocations logements (puisque les logements sont de taille inférieure à la taille permettant de recevoir des aides), des résidents de plus en plus concernés par les problèmes de vieillissement mais des soignants / kiné / infirmiers qui ne souhaitent pas se déplacer dans les FTM, et bien entendu des locaux pas adaptés pour les personnes souffrant parfois de difficultés à se déplacer.
Maintenant, je ne peux pas me prononcer sur les camps de Nanterre et Rivesaltes, je n'y étais pas, mais à l'occasion de cette période professionnelle, j'ai eu l'occasion de voir une expo de photos consacrée à Rivesaltes, je ne suis pas certain que tu y aurais envoyé ton voisin pénible.
Mais bon, passons, l'histoire vécue n'est pas qu'un entrefilet dans des livres d'histoire, et ne se raconte pas avec un discours victimisant, un discours victimaire, un discours paternaliste, ou un discours minimisant, mais elle s'écoute et s'apprend auprès des témoins.
Et ces témoins, en dépit des conditions de logement nettement inférieures à celles des "Français" des années 60, n'ont pas des souvenirs uniquement et nécessairement empreints de misère !
(il y avait beaucoup d'entraide notamment, et le partage des moments de fête)
Moi, j'aimerai comprendre comment une personne qui a travaillé toute une vie en France, se voit contrainte de vivre dans un foyer comme ça. Ils ont toujours envoyé leur argent au bled et doivent rester en France pour toucher leur retraite, un droit secu ou des aides parce qu'ils n'ont rien ici ? Il y a aussi le problème de traitement différent selon le statut, mais ça n'explique pas l'obligation de vivre ainsi.