Gurvan a écrit:Oncle Hermes a écrit:Gurvan a écrit:Justement non... Le tirage au sort n'est pas la base de la démocratie...
Ah bah si. Le tirage au sort, pour un tas de trucs d'ailleurs, c'était un des principes fondamentaux de la démocratie athénienne, au Ve s. avant notre ère. Comme "base", on peut difficilement remonter plus loin. Tsss.
La Démocratie, c'est quand tout le monde vote pas seulement quelques uns... Cela, c'est de la Dictature ou de la Démocratie façon Lord Vétinari : "un homme une voix. Il était l'homme, il avait LA voix..."
Le tirage au sort est juste une illusion de clarté et de volonté de transparence. Si ton tirage au sort ne désignait QUE des militants FN, tu le trouverais aussi génial ?
À titre personnel, je te dirais que je considère la "démocratie" comme un idéal vers lequel tendre mais pas
stricto sensu comme un régime politique ; nous, par exemple, notre régime politique, j'entends par là notre système institutionnel, c'est une "république". Et je ne confonds pas l'un à l'autre, même si j'incline à penser que la république doit tendre vers le fait d'être le plus démocratique possible. Bon, c'est juste ma définition perso, j'oblige personne non plus, hein. Entre les tenants du fascisme et ceux de l'oligarchie, je ne voudrais pas froisser des susceptibilités.
Il se trouve qu'historiquement la première "démocratie" revendiquée, le modèle premier de tout régime se voulant démocratique donc, c'est l'Athènes de Périclès. Et qu'elle reposait grandement sur le tirage au sort parmi les citoyens : il y avait ainsi un millier de personnes tirées au sort chaque année pour exercer un certain nombre de fonctions et de magistratures, et seulement une centaine d'autres l'étaient par suffrage direct.
Attention, je ne dis pas qu'on DOIT reproduire ça. Et par ailleurs, on peut arguer que dans ce cas précis, la démocratie ce n'était pas "quand tout le monde vote" mais "quand tous les citoyens votent", et que dans la cité antique, ça faisait quand même une grosse différence. Mais rejeter le principe du tirage au sort comme antidémocratique à la base, ça prête un peu à sourire.
Gurvan a écrit:Oncle Hermes a écrit:Comme je me suis fait qualifier d'illettré récemment, je suis allé vérifier quelques dictionnaires et grammaires, et je pose la question pour être bien sûr : on est d'accord que ton utilisation du mot "donc" est uniquement une utilisation
stylistique en situation, servant à noter une réaction affective ou expressive -- comme dans "Où sont-ils donc ?", "Va donc, eh patate !", "Mais allez donc essayer de faire ça aujourd'hui...", "Mais comment donc !", etc. --, et PAS dans son sens de conjonction de coordination exprimant la conséquence ou la conclusion d'énoncés immédiatement antécédents (
valeur logique) ?...
Parce que si jamais c'était la deuxième option, je cherche encore le lien logique de cause à conséquence entre tes différentes phrases.
Si tu ne le vois pas ce lien logique, c'est que de toute façon, tu ne cherches pas à le voir... Parce que oui, c'est bien dans un sens logique que je l'utilise mais tu l'avais compris et que tu as juste choisi de contester la forme plutôt que le fond.
Remarque que cela te donnes une sorte d'apparence de justification alors qu'en fait sur le fond, tu sais que j'ai raison..
Bah le plus drôle c'est que je ne conteste absolument pas que tu puisses avoir raison
sur le fait qu'un collège d'experts nommés par le pouvoir (même pour traduire en actes une volonté populaire directement exprimée)
puisse ne pas être plus démocratique que des assemblées d'élus. Je ne dis pas que ça forme l'alpha et l'omega du débat (on pourrait dire, mon dieu, bien des choses en somme, par exemple en s'interrogeant sur l'endogamie du personnel politique actuel et certaines tendances au fonctionnement en vase clos...), mais je laisse ça ouvert.
Et le fait EST que c'est bien la
forme de ton argumentaire que j'interroge plutôt que le
fond de ton opinion. Seulement, c'est pas ma faute si les arguments que tu utilises pour défendre ton opinion fleurent le grand n'importe quoi foutraque
, illogique voire potentiellement absurde d'un point de vue historique -- configuration dans laquelle j'ai tendance à penser que les faiblesses de la
forme sont probablement révélatrices de faiblesses de
fond ("ce qui se conçoit bien s'énonce clairement", et toutes ces sortes de choses), indépendamment de toute question d'orientation idéologique ou de contexte (mis à part, il va sans dire, le cas particulier de l'humour anglais).
Mais je te remercie de m'expliquer tout ce qui se passe dans ma tête, c'est vrai que je serais perdu sinon.
Ce à quoi j'ai juste à ajouter : le ciel est bleu donc le prix du sans plomb va augmenter donc je mettrais bien des sandales donc c'est un coup des Coréens donc petite sirène donc vert donc fourchette donc caca prout. Si tu ne vois le lien logique c'est que de toute façon tu ne cherches pas à le voir parce que tu sais que j'ai raison.