nexus4 a écrit:Une réflexion de James que je trouve assez juste :
C'est bien beau de rester arcboutés sur le programme, tout le programme, rien que le programme quand on gagne grâce au front républicain... mais qui poussait des cris d'indignation quand Macron affirmait avoir été élu sur son programme, il y a 2 ans ? Soyons un minimum cohérents.
Comme je le disais plus haut, le front républicain est considéré comme une fin en soi qui, contrairement à ce qui peut être affirmé, n'oblige à rien de la part du parti qui en profite. Alors qu'il devrait être une base pour construire quelque chose.
Dans un pays qui met en avant le compromis dans le cadre de coalitions rendues nécessaires par le résultat des urnes, il serait évident que tous les partis qui ont bénéficié des désistements d'autres partis pour remporter des sièges s'assoient à la même table et commencent à discuter de la possibilité de gouverner ensemble.
Mais c'est tellement éloigné de la culture démocratique française que cela semble relever de l'impossibilité la plus totale.
Mais quelle autre solution est possible aujourd'hui si on ne veut pas faire le jeu de l'ennemi commun et rendre à moyen terme la situation encore plus grave ?
Il manque d'hommes d'état qui se hissent au-delà de la mêlée, qui transcendent les luttes partisanes et qui sifflent la fin de la récréation en disant "maintenant, on s'assoit à la table et on discute." Sinon, le front républicain n'a aucun sens et n'est qu'une coquille vide. Et on n'ajoutera que ruines sur des ruines.
Malheureusement, je ne vois pas advenir ces forces capables de créer un espace de discussion constructif.
"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
Denis Johnson - "Arbre de fumée"