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[MLH]

Message précédent :
Même s'il m'arrive parfois de râler en mon fort intérieur aux caisses d'un supermarché, il ne me serait pas venu à l'idée de m'en prendre à la caissière. C'est loin d'être le cas pour tout le monde. Un témoignage sous forme d'humour sur un métier pénible.

[MLH]

Un grand classique de la sociologie que j'avais abordé à la fac et dans lequel Weber recherche les sources du développement du capitalisme dans la réforme protestante. Je trouve cependant cet ouvrage assez déséquilibré car une grande partie est consacré à une analyse de fond des différents courants du protestantisme sans forcément mettre suffisamment clairement en avant et de manière concrète leur impact sur l'essor du capitalisme. Sur ce point je trouve que l'on reste sur des notions trop vagues comme la prédestination.

[Anianka]

ca fait qq années que je ne prend plus le temps de lire de romans, et je vais m'y remettre.
qq'un aurait-il des romans SFà conseiller, dans la même lignée de Dune/Fondation ?

[thyuig]

celui qui me vient immédiatement, c'est le Hypérion de Dan Simmons.

[Anianka]

celui qui me vient immédiatement, c'est le Hypérion de Dan Simmons.

effectivement, mais j'ai déjà lu, il y a quelques années (j'avais bcp moins accroché à Ilium par contre)

[Coldo3895]

ca fait qq années que je ne prend plus le temps de lire de romans, et je vais m'y remettre.
qq'un aurait-il des romans SFà conseiller, dans la même lignée de Dune/Fondation ?

Ne te base pas sur les 4èmes de couverture qui sont nulles mais... si tu veux une très longue saga... il y a la série de Peter F. Hamilton.

La série s'appelle L'Aube de la Nuit.
Elle est divisée en 3 cycles qui sont eux-mêmes divisés en 2 ou 3 romans...

Rupture dans le Réel: Genèse, Emergence, Expansion
L'Alchimiste du Neutronium: Conflit, Consolidation
Le Dieu Nu: Résistance, Révélation

Moi j'ai bien aimé... Et normalement, ça devrait te tenir quelque temps...

[nexus4]

Alors coté Asimov je te conseille Spin de Charles Wilson.
Ce n'est pas sans rappeller UW1, mais sans le coté Saga Galactique.

La vie de Tyler Dupree est inextricablement liée à celle des jumeaux Lawton, Diane et Jason. Ils étaient ensemble la nuit où la Terre a été coupée du reste de l’univers par une mystérieuse barrière opaque à l’extérieur de laquelle le temps s’écoule des millions de fois plus vite. Il ne reste donc plus que quelques décennies avant que le Soleil ne transforme la Terre en une boule de feu, exterminant ainsi l’humanité. Jason n’a alors plus qu’un but dans la vie : comprendre pourquoi et par qui la barrière a été installée. Spin est un roman de science-fiction vertigineux qui réussit le pari de nous transporter dans un futur lointain qui reste familier. Une réussite couronnée aux États-Unis par la plus haute distinction de la science-fiction, le prix Hugo, et en France par le Grand Prix de l’Imaginaire.

Si tu as aimé Les dieux eux même d'Asimov, je te conseille Au tréfonds du ciel de Vernor Vinge. Un vaisseau d'exploration arrive en orbite d'une planete qui a une civilisations d'araignées qui, après chaque hivers, retourne technologiquement à zéro ou presque, donc qui n'a jamais le temps d'aller très loin (ils arrivent en à la technologie de la voiture à vapeur à chaque fois). On suit a la fois ce qui se passe sur le vaisseau qui se faire arraisonner par un autre (j'en dis pas plus) et sur la planète où, pour une fois, un scientifique qui a essayé une solution pour passer l'hiver recommence à reconstruire la civilisation. C'est vraiment très bien.

Bon, je te cache pas que j'ai absolument rien gaulé au premier chapitre mais il est court et il faut dépasser ca.

Dans l'immensité de la Galaxie, l'étoile Marche-Arrêt est une énigme. Elle s'éteint pendant deux cent quinze ans puis se rallume pour trente-cinq ans. Son unique planète est habitée par des araignées intelligentes qui viennent d'inventer la radio. Leurs signaux attirent deux expéditions interstellaires. Celle des Queng Ho, un peuple marchand et itinérant qui parcourt l'espace en vendant et en achetant de l'information technologique. Et celle des Émergents, issus d'une civilisation violente et sadique qui a fait de la lutte pour le pouvoir son mode de vie. Qui l'emportera ? Un chef-d'œuvre du space opera. Au tréfonds du ciel a obtenu le prix Hugo 2000 et se situe dans le même univers, mille ans plus tôt, que le roman
précédent de Vernor Vinge, Un feu sur l'abîme (Prix Hugo 1993), publié dans la même collection.

Dans les grandes Saga, je te conseille aussi très vivement la Saga Mile Vorkossigan. C'est le cousin de l'empereur de Barayar, société féodale qui déploie son empire galactique. Il a la maladie des os de verre et donc a arreté sa croissance ce qui ne l’empêche pas d'être agent secret impérial et commandant d'une flotte mercenaire. La tu pars pour plusieurs milliers de pages à travers une dizainne de roman. Du space opéra grandiose. Si ca t'intéresse je te conseillerais un ordre de lecture (l'auteur n'ayant pas tout écrit dans l'ordre, et retraduit derrière dans un autres ordre). Ca se passe sur plusieurs planetes, intrigues de palais, actions, humour. C'est vachement bien. Trois ou quatre prix Hugo pour cette série.

Une autre saga, plus technologique, c'est Les machine de dieux. Ce sont des archéologues du futur. Quatre romans dans le même univers avec comme fil rouge la captaine d'un vaisseau d'exploration.
Dans le premier, les machines de Dieu, elle doit récupérer une groupe d'archéologue qui vient de découvrir un temple, avant que les opération de terraformation, géré par un consortium qui en a rien à battre, ne commence.

Dans le second, Deepsix, c'est une évacuation qui tourne mal sur une autre planète, elle se retrouve coincée alors qu'une collision avec une autre planete va se produire. il y a une énorme manipe de sauvetages impliquant des dizaines de vaisseaux, c'est assez prenant.

Dans Cindi, c'est une course pour rattraper un immense vaisseau, j'en dis papus.

et dans Omega, mon préféré, pour des raisons expliquées dans les précédents tomes, une catastrophe va détruire une civilisation de gros canard (grosso modo), pas très avancée. Et il faut aller l'infiltrer en douce, sans faire connaitre notre existence, pour leur suggérer comment s'en sortir. Vraiment chouette.

Si tu aimes la SF hardore à la Clark, alors je te conseille la trilogie de Mars la rouge, Mars la bleu, Mars la verte qui raconte la conquête et la terraformation Mars.

Voilou pour un premier jet, et je reviendrais pour causer de Connie Willis et d'autres qui me viendrait à l'esprit.


Ah si, si tu n'as pas vu le film, il faut lire "La stratégie Ender".

[nexus4]

J'oubliais, un tres bon roman, l'homme des jeux, de Ian Banks. Je détaillerais plus tard.

[Anianka]

merci bien pour ces réponses complètes, je vais essayer qq unes de des propositions.

[e m]

Lu La fraternité du Panca #2, de Pierre Bordage...


Même qualité que le premier tome, on enchaine les pages, ça se lit vraiment tout tout seul.
Et même défaut, les personnages traverse l'histoire aussi vite qu'on la lit. Il n'y a aucune surprise, tous les problèmes se règlent en quelques minutes.

Au niveau de l'histoire générale, on n'apprend pas grand chose sur la fameuse fraternité et on se demande toujours quelle est cette mystérieuse menace qui plane sur l'univers entier...

[adricube]

Puisqu'on parle SF, je suis en train de finir ça :

Silo, de Hugh Howey


Ca décrit une société de taille réduite vivant dans un silo d'une 100aine d'étages enterré, dans une terre invivable. Les habitants y survivent sans savoir grand chose ni de leur histoire, ni du monde qui les entoure, soumis à des restrictions et des règles très strictes. Seuls les condamnés à mort peuvent en sortir pour aller nettoyer les caméras et capteurs extérieurs ...

Outre une belle histoire d'une auto-édition sur le web devenu best seller, il y a là dedans beaucoup de ce que j'aime particulièrement dans la SF : du post apocalyptique "réaliste", avec la description d'une nouvelle société fortement plausible.
Bref, je le dévore. et il y a deux autres tome sà traduire

L'histoire me fait fortement penser à une vision "miroir" des extraordinaires "Monades urbaines" de Silverberg

[Coldo3895]

C'est rigolo parce que en lisant ce que tu écrivais j'ai immédiatement pensé aux Monades Urbaines, avant de voir que tu en parlais en dessous...

Ca c'est un roman qu'il est bien ! (et presque tout Silverberg d'ailleurs)

[adricube]

C'est rigolo parce que en lisant ce que tu écrivais j'ai immédiatement pensé aux Monades Urbaines, avant de voir que tu en parlais en dessous...

Ca c'est un roman qu'il est bien ! (et presque tout Silverberg d'ailleurs)

Les deux bouquins ne sont pas vraiment comparables cependant, les "monades" c'est brillant, percutant,et c'est impressionnant tout ce que Silverberg a pu mettre dans un aussi petit bouquin ; c'est aussi un peu frustrant que ce soit si court, mais en y réfléchissant tout ce qui aurait pu y être ajouté était sans doute superflu : ce bouquin n'est QUE de la substantifique moelle.

Silo se traine plus ; et pourtant la première partie, de la taille d'une nouvelle, celle qui a été web-autopubliée, se suffisait elle aussi. L'auteur s'est laissé entraîner à écrire la suite, qui ira sans doute perdant de l'intérêt ...

[junjun]

Je pense que c'est récent, je ne l'avais pas vu plus tôt, mais j'ai vu aujourd'hui que l'autobiographie de Mark Twain vient ENFIN de paraître en français !!!

A 29€50 c'est pas donné, mais je pense que je passerai à l'acte bientôt...

C'est Twain lui-même qui avait déclaré que cette autobiographie ne devait être publiée que 100 ans après sa mort, ce qui a donc été fait...

Ca m'intéresse bigrement !

vu à la médiathèque, je me suis rappelé de ton message
tu l'as lu ? je pense l'emprunter une prochaine fois...

[MLH]

Ce livre recense quelques techniques de manipulation (au sens d'influencer les autres) au travers des résultats d'études socio-psychologiques conduites sur le sujet. Il est étonnant de voir comment des techniques simples peuvent avoir une certaine efficacité au point que nous en utilisons dans notre quotidien parfois sciemment mais pas toujours.

Cet ouvrage de vulgarisation met en scène une certaine Madame O. dans un pays imaginaire appelé Dolmatie. Sa vie est un drame parce qu'elle se montre incapable de déceler et de contrer les tentatives de manipulation de ceux qu'elle rencontre au quotidien, du commercial au mendiant.

Les différentes saynètes dans lesquelles elle est mise en jeu sont l'occasion pour les auteurs de procéder à une description des mécanismes qui peuvent être mis en œuvre pour obtenir de tierces personnes sans aucune forme de persuasion des choses qu'elles n'auraient jamais concédées autrement.

Il s'ouvre sur une explication de ce qu'est une escalade d'engagement et se poursuit par la description des résultats obtenus par le biais d'un pied-dans-la-porte. La technique de la porte-au-nez est décrite plus loin, ainsi que d'autres tels que l'amorçage ou le pied-dans-la-bouche. L'ouvrage souligne également l'importance du toucher dans la réussite d'une opération de manipulation (Wikipedia)

[MLH]

Un titre très bien choisi pour présenter une étude (qui n'a pas un caractère scientifique) sur les introvertis, la vision qu'en a notre société, leur place dans celle-ci, leurs atouts par rapport aux extravertis, ce qu'ils peuvent apporter,... L'ouvrage commence avec l'exemple d'une femme discrète qui un jour de décembre 1955 a refusé de laisser sa place à un blanc dans un bus en Alabama... une certaine Rosa Parks.

La solitude n’est pas à la mode. Ni les introvertis. Le monde des affaires et de la culture appartient à ceux qui parlent haut. L’homme idéal est sociable, a le goût du risque, sait travailler en équipe. Le discret, le timide est presque suspect, son caractère n’est pas adapté à notre monde. L’essentiel est de n’être jamais seul. Susan Cain a mené une enquête passionnante sur l’histoire et les raisons de cette domination. Comment l’extraverti a-t-il progressivement pris le pouvoir ? Comment est-on passé d’une « culture de caractère » à une « culture de personnalité » ? Elle démontre avec des exemples, Chopin, Darwin, Gandhi, Gates, Wozniac…, et en puisant dans les dernières recherches des psychologues, des anthropologues, des sociologues…, comment la créativité des introvertis rayonne sur les entreprises, les arts et même la politique. Non, le brainstorming ne donne pas de meilleurs résultats que le travail solitaire. Non, les banques dirigées par des chefs charismatiques ne génèrent pas des résultats supérieurs à celles animées par les patrons plus discrets. Non, les grandes avancées politiques n’ont pas été réalisées par les plus forts en gueule… Susan Cain prouve même le contraire. Elle s’appuie aussi sur des examens du fonctionnement du cerveau qui tendent à prouver que les introvertis recherchent le calme, car ils enregistrent les stimulations du monde extérieur avec une intensité accrue. Elle rassemble aussi des conseils pour les parents et les professeurs qui ont à faire à des enfants introvertis afin de les aider à profiter de leur sensibilité et à ne pas les faire tomber dans une certaine tendance à la victimisation. 30 à 50 % de la population occidentale serait composée d’introvertis. Le livre de Susan Cain nous apprend à mieux les comprendre (J.C. Lattès)

[Giuseppe]

Je viens de finir ça :


Soit Umberto Eco est trop érudit pour moi soit je suis trop con pour lui... mais il faut s'accrocher.
Pour faire simple, c'est l'histoire de 3 personnages, Casaubon, Belbo et Diotallevi, qui imaginent l'existence d'un plan organisé pour dominer le monde avec comme point de départ les templiers. Ils partent de faits historiques pour extrapoler d'autres points. Ce petit "jeu" devient dangereux.

L'histoire n'est pas mal dans l'ensemble mais ça part tellement dans tous les sens et dans différentes mythologies, religions (...) que parfois c'est dur à suivre voire à comprendre les liens de cause à effet (dans mon cas).
J'ai ressenti le même sentiment quand j'avais lu :


En fait, durant ces 2 lectures j'ai attendu qu'il se passe quelque chose jusqu'à la fin et puis pas grand chose au final.
Je ne dois pas être fait pour Eco.
Je tenterai quand même le nom de la rose un jour.



Sinon avant ça j'avais lu :

C'est l'histoire d'Harold Fly, un cinquantenaire à la vie réglée et tranquille, qui reçoit la lettre d'une femme (Queenie) qu'il a connu il y a des années et qui lui annonce qu'elle a un cancer en phase terminale. Cette lettre va le chambouler.
Il lui répond et part poster sa réponse. Il passe devant une première boite aux lettres et se dit qu'il la postera à la prochaine et à la suivante, il se dit à la prochaine. Et là il prend la décision de traverser l'Angleterre pour l'amener en mains propres à sa destinataire en espérant que ça la fera survivre.
Cette longue marche est l'occasion pour lui de faire un point sur sa vie.
Pourquoi la relation avec sa femme s'est-elle tant détériorer au fil du temps ? Pourquoi la relation avec son fils est si compliquée ? De quelle nature était sa relation avec Queenie ?
J'ai franchement adoré. L'histoire est rondement menée et la fin du voyage est géniale.
Par contre, si on attend des courses poursuites, de la baston et du sexe, il ne vaut mieux pas lire ce livre.

[BOBetBOBETTE]

Je tenterai quand même le nom de la rose un jour.

Ça doit être le seul livre que je n'ai pas fini ...

[Giuseppe]

Je tenterai quand même le nom de la rose un jour.

Ça doit être le seul livre que je n'ai pas fini ...

Tu me motives là !!

[Corto Jyl]

Vraiment un excellent bouquin,très accessible, qui se lit quasiment d'une traite.
En première partie il y a une bonne et pas trop longue contextualisation de l'empire romain finissant et des royaumes barbares, bien plus puissant que les francs, qui sont installés en Gaule romaine. L'auteur va aussi au delà de la mort de Clovis et arrive à faire une très bonne synthèse, dans la 3ème partie, sur ses successeurs et jusqu'à ce qu'on appelle la période des "Rois fainéants" après Dagobert 1er.
Un bon livre d'histoire, bien écrit, à conseiller aussi aux plus jeunes.

[osajohnson]

J'ai fini ce matin dans le RER "Les roses de la solitude", de Jacqueline de Romilly, notre dernière grande helléniste de l'académie française (enfin, je ne les connais pas tous hin), ce soir j'attaque quelque chose de plus léger : Lovecraft !