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[euh... si vous le dites]

Message précédent :

Il y avait une collection sympa chez eux, j'y ai lu des Don Dellilo, Sebald, Auster, etc... Quand ils ont publié du Noir dans un bel emballage, en plus du Noir de contrées exotiques, j'ai fait banco. Résultat, je n'ai pas lu un seul bon Polar chez eux.

Ca, c'était vraiment bien quand même :




Mais Actes Sud s'est empressé de rapatrier Nicolas Mathieu en collection blanche dès son deuxième roman (le monde de l'édition français étant ce qu'il est, ça devait être inenvisageable de concourir pour le Goncourt - et de le gagner - en étant publié dans une collection de littérature de genre).

Sinon, pareil sur le constat relatif à la collection noire de Babel.
Pas pour moi non plus.
J'ai quand même lu un ou deux trucs espagnols pas dégueu mais je ne me souviens pas du nom des auteurs.

Un peu la même impression poussive avec leur collection de sf, d'ailleurs...
La littérature de genre, ça ne semble pas vraiment être dans l'adn d'Actes Sud.
Ou alors, ils réservent les meilleurs trucs pour leur collection "traditionnelle", comme Débâcle de Lize Spit par exemple.

[thyuig]

Je note "Aux animaux de la guerre", tu joues gros là-dessus !

Cette collection connait le succès avec cette ligne éditoriale, quelque part ils sont donc dans le juste.
Reste que c'est pas pour moi... (même si faut que je testes ton Mathieu ! )

[LeMoineFou]

Je note "Aux animaux de la guerre", tu joues gros là-dessus !

Tu peux tenter sans risques, c'est bien écrit, et c'est un petit peu plus qu'un polar.

[rennois]

Une petite lecture d'été sympathique...
Claude Izner est en fait le pseudo de 2 soeurs...

"Comme nombre de visiteurs du monde entier, Victor Legris, libraire rue des Saints-Pères, se rend à l'Exposition universelle où la tour Eiffel, qui vient d'être achevée, trône en véritable vedette. En ce début d'été 1889, les Parisiens ont bien du mal à se frayer un chemin dans la foule qui se presse entre les kiosques multicolores, dans les allées envahies de pousse-pousse et d'âniers égyptiens... Au premier étage de la tour, Victor doit retrouver Kenji Mori, son associé, et son ami Marius Bonnet, qui vient de lancer un nouveau journal, Le Passe-partout, Mais leur rendez-vous est vite interrompu: une femme vient de s'écrouler sous le coup d'une étrange piqûre. S'ensuit une série de morts inexpliquées qui vont marquer les débuts d'enquêteur de Victor Legris..."

L'enquête est plutôt prenante, les dialogues et joutes verbales de certains assez délectables ( le commis de la librairie est tordant ), tout cela enrobé d'une belle plongée dans le Paris d'époque et ses quartiers populaires.
Dans le polar, ça me le rappelle une nouvelle fois, pas toujours besoin d'aller fureter dans les contrées glaçantes étrangères pour trouver de la chaleur dans le confort de lecture...

[fanche]

Relu (oui c'est exceptionnel) cet excellent bouquin que j'avais découvert après Les amis de Pancho Villa
C'est exceptionnel tant le personnage qui devrait être détestable (sudiste nostalgique raciste, mais faut voir l'époque), devient sous la plume de l'auteur un gunfighter légendaire (bon OK un assassin) ayant cotoyé d'autres légendes de l'ouest. Une grande biographie romancée et un grand western.
Je vais allez faire un tour du côté de Gallmeister maintenant

[rennois]

C'est fou d'arriver à relire un bouquin de nos jours

[thyuig]

J'avais adoré ce bouquin également !

[euh... si vous le dites]

J'avais adoré ce bouquin également !

De James Carlos Blake, j'ai un très bon souvenir de Crépuscule sanglant.

[rennois]

"A quelques jours de la retraite, après une longue carrière dans la police du Michigan, Simon Sunderson s'accroche à une dernière enquête sur une secte hédoniste dont le gourou se fait appeler Grand Maître. Au fil de leurs recherches, l'inspecteur et son improbable acolyte Mona, seize ans, découvrent un personnage bien plus inquiétant qu'il n'y paraît. Lui-même poursuivi par ses propres démons, imbibé d'alcool et obsédé par les femmes, Sunderson traque sa proie à travers une Amérique à la dérive. "

Je m'érige contre le titre, totalement galvaudé ! " "grand maître" ?
Jim Harrison est tellement monstrueux de précision, quant à la connexion entre son passé, ses aspirations dans le monde "naturel", sa vie réelle et l'état de l'Amérique, que c'en est effrayant...

A lire la bio de Harrison, il a quand même vécu du lourd.
Retour à la nature, en passant par l'écriture ? ça peut être chiant, et c'est magnifique. Tu respires l'air de Sunderson dans ses pérégrinations montagneuses ( ou autres ), privé d'alcool par négligence, qui rendent heureux, au final, pour cette
contemplation différente des choses.
En parallèle, sa description de "l'état de l'amérique" semble tellement simple et juste, entre fric, cul et bondieuserie, qu'on se demande comment on a pu adoubé tous les "connaisseurs" le décrivant dans des bouquins de 800 pages...

Mais au final, l'enquête ?
L'auteur s'en fout totalement, et nous aussi ! Le "grand maître" crèvera quand il faudra dans le livre, il crèvera, ça durera quelques lignes, vite fait. Faux polar dans toute sa perfection !

[fanche]

C'est fou d'arriver à relire un bouquin de nos jours

C'est exceptionnel pour moi s'entend
A part les titres relus en anglais je ne relis jamais des romans, et les BD non plus d'ailleurs

[thyuig]

J'avais adoré ce bouquin également !

De James Carlos Blake, j'ai un très bon souvenir de Crépuscule sanglant.

Itou !


Et Grand Maître D'Harrison également !

Vous me comblez ce soir, les enfants !

[Thierry_2]

pas compris l'engouement. J'ai trouvé ce bouquin vain et sans intérêt. Il n'a même pas l'excsuse d'être chiant. Juste inutile


par contre, celui-là est très bien. Très court, très dense et tout en subtilité à propos d'une vietnamienne réfugiée au canada. Nous découvrons l'histoire de sa famille et comment elle tente de trouver sa place.



de la fantasy africaine, mais qui dépasse la simple curiosité.
Dans une Afrique post-apocalyptique, nous suivons Onyesonwu, né d'un viol, ostracisée parce que métis et qui se découvre des pouvoirs. L'intrigue de base est assez classique mais l'ancrage africain dépasse le gadget pour en faire un vrai bon livre

et j'attaque


qui démarre bien

[rennois]

Désolé pour l'image, pas trouvé plus discret

Edifiant !
L'auteur, à travers pleins de cas, du plus médiatique ( Sarkozy au hasard ) au plus obscur de petite ville, situe très bien les mécanismes qui font qu'ils en arrivent jusque là...

Il ne faut pas nier un mécanisme avéré : beaucoup de ces gardes à vue sont à usage médiatique, et organisés comme tel. La coïncidence entre déclenchement et heures de grande écoute télévisuelle/radiophonique est assez troublante ( sans que ça n'enlève leur justification, comprenons-nous bien ). C'est une pression supplémentaire. Et avant de lancer un flic à l'assaut, quoi qu'il se passe, un juge sait souvent ce qu'il va décider...

On a souvent un duel de dupes dans les locaux policiers. Entre esquive et coup de colère forcé, l'homme politique n'avoue rien. Quelques rares tombent dans le piège, mais la rétraction dès le lendemain fait son chemin vers la liberté.
Mais, dans des contrées lointaines des "hautes sphères", il y en a aussi qui vivent un véritable enfer dans les mains de la flicaille de province. Il y a même un ou deux cas à gerber relevant des droits de l'homme, cher à notre patrie...................

Somme toute, une chose m'a marqué dans cet ouvrage. Globalement, quel qu'il soit, ils ne sont pas plus ménagés que nous autres ( sauf sur l'aspect de menace physique possiblement imaginée par nous ), psychologiquement parlant.
Je dirai quand même qu'avoir vécu une garde à vue salée aide à appréhender les données exprimées par Jaillette.

[Torelli]

Relu (oui c'est exceptionnel) cet excellent bouquin que j'avais découvert après Les amis de Pancho Villa
C'est exceptionnel tant le personnage qui devrait être détestable (sudiste nostalgique raciste, mais faut voir l'époque), devient sous la plume de l'auteur un gunfighter légendaire (bon OK un assassin) ayant cotoyé d'autres légendes de l'ouest. Une grande biographie romancée et un grand western.
Je vais allez faire un tour du côté de Gallmeister maintenant

Tout comme toi l'un des rares bouquins que j'ai lus plusieurs fois.
Vraiment une sublime biographie romancé. Blake est vraiment bon dans le genre western.

[rennois]

ça fait du bien de retrouver mon cher Bernie Gunther en action :

"Il paraît qu'en présence du Führer, ses admirateurs sentaient brûler en eux une douce flamme... En 1950, lorsque Bernie Gunther débarque à Buenos Aires sous un nom d'emprunt, la ville est infestée d'exilés nazis, qui ont reconstitué leurs réseaux et leurs pratiques. Informé de sa véritable identité, le chef de la police charge Bernie d'une enquête qui lui rappelle une affaire non élucidée, alors qu’il était détective à la Kripo berlinoise : une jeune fille retrouvée, atrocement mutilée, une autre disparue. L’occasion, pour Bernie, de découvrir l'ampleur de la collusion entre le régime Perón et les nazis…"

Le regretté Philip Kerr s'était retrouvé face à un dilemne après la "trilogie berlinoise". Il n'avait pas intégré l'idée de faire vivre Gunther au delà.Un succès dépassant les espérances l'y aura poussé.
Mais que faire ?
L'idée lui viendra de mener le lecteur à Bernie par des enquêtes très espacés dans la carrière de celui-ci. La trilogie prenait pied en 1936, puis 1938, pour finir en 1947/48.
Pour ne pas trop perdre le lecteur, "la mort, entre autres", 4eme histoire finalement accouchée, resta dans la continuité. De mémoire, j'avais été un peu critique, estimant que Kerr se répétait dans le style.

Avec "une douce flamme", il me semble que l'auteur avait "tilté" la direction à prendre. Et c'est passionnant !
Le pont est parfaitement jeté entre l'actuel, 1950, et la carrière de flic de Gunther des années 30. Une vraie perfection d'agencement qui va tout permettre à Kerr pour les livres suivants.

Sur l'histoire elle-même, c'est au-delà des attentes, entre convocation de certains des pires nazis connus devenus argentins et description magnifiquement drôle de leurs hôtes, Eva et Juan Peron...

Bernie Gunther continue de chercher la merde et on aime ça !

[rennois]

La grande affaire, aujourd'hui, dans toutes les librairies de france et de Navarre, pour deviner quel était le gros bouquin à paraître demain, tenu au secret absolu depuis plusieurs mois.
On a cherché un homme politique là-dessous, c'était un roman. Une grosse surprise, d'ailleurs !

[rennois]

Chaque année, j'enchaîne 2 Kerr à suivre.

Berlin, 1934. Bernie Gunther, chassé de la Kripo, gangrenée par les nazis, en raison de ses sympathies pour la république de Weimar, s’est reconverti : il est maintenant responsable de la sécurité de l’Hôtel Adlon. Alors qu'il s’échine à effacer de sa généalogie un quart de sang juif, le patron d'une entreprise de construction est assassiné dans sa chambre après avoir passé la soirée avec un homme d'affaires américain véreux, ami de hauts dignitaires nazis. Une séduisante journaliste, chargée par le Herald Tribune d’enquêter sur la préparation des Jeux olympiques de Berlin, engage Bernie. Le sort d’un boxeur juif dont le corps a été repêché dans la Spree lui semble le bon moyen pour rendre compte du climat de démence meurtrière et de répression antisémite qui règne sur la capitale allemande.

Rien à dire, PK est dans la maîtrise totale de son sujet, entre humour et gravité ( du contexte et des meurtres ).
L'auteur continue de dérouler les fils de la vie de Bernie Gunther, imbriquant parfaitement les nouvelles idées dans celles déjà connues après les 5 premiers tomes.
En l'occurence, en 2 gros volets, on passe ici de 1934 ( avant "l'été de cristal", 1er tome écrit ), donc, à 1954, à Cuba, Gunther ayant quitté l'argentine, plus en odeur de sainteté...
Agencement parfait, personnages et dialogues haut en couleurs, c'est du bon, encore te toujours !

[fanche]

Le début est connu des médiévistes spécialisés ou amateurs et très bien amené. J'attaque le premier corps de garde.

[Freebird]

Publié en 1889, par R.L. Stevenson, l'auteur de L'Île au trésor et de L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de mister Hyde. Entre roman d'aventure et roman psychologique, c'est le récit, situé au 18è siècle, d'une haine farouche entre deux frères. L'un est flomboyant, séducteur et manipulateur ; l'autre est laborieux et insipide. Ce roman n'a pas la cohérence et la force des deux oeuvres précitées, mais n'est pas dénué d'intérêt pour autant.

[rennois]

Bof, bof, bof, c'est ça l'auteur du "dernier templier" aux 3M de ventes ???

Mexique, 1741. Un missionnaire découvre une plante légendaire. D'après les croyances amérindiennes, quiconque s'en emparerait deviendrait l'égal d'un dieu... Etats-Unis, de nos jours. Seau Reilly, agent du EBI, reçoit un coup de téléphone de Michelle Martinez, son ex-petite amie. Elle a plus que jamais besoin de lui. Arrivé en Californie, Sean ne va pas tarder à croiser le chemin de Navarro. Ce baron de la drogue est en quête d'une plante aux vertus mystérieuses...

J'ai trouvé tout cela bien mièvre ( j'aurai dû déjà me méfier du titre du livre, un brin racoleur ).
Le style extrêmement sans saveur empêche une quelconque empathie, hormis pour le "parrain" Navarro.

[LeMoineFou]

Publié en 1889, par R.L. Stevenson, l'auteur de L'Île au trésor et de L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de mister Hyde. Entre roman d'aventure et roman psychologique, c'est le récit, situé au 18è siècle, d'une haine farouche entre deux frères. L'un est flomboyant, séducteur et manipulateur ; l'autre est laborieux et insipide. Ce roman n'a pas la cohérence et la force des deux oeuvres précitées, mais n'est pas dénué d'intérêt pour autant.

Il y a eu une belle adaptation d'Hippolyte: