e m a écrit:MLH a écrit:[...]L'ouvrage n'est reste pas moins bien écrit. Je me demandais si son Nobel de littérature était vraiment justifié, il est difficile de répondre en ne lisant qu'un seul de ses livres mais il faut reconnaître qu'il a un style agréable.
Tu l'as lu en VO ?
Même en en lisant plusieurs, je pense que ça doit surtout être difficile de répondre à la question quand on lit une traduction.
Je ne suis pas convaincu qu'on puisse apprécier le style de l'auteur si on ne le lit pas en vo. Ce sera forcément biaisé du fait de la traduction. A la rigueur on pourra apprécier le style du traducteur...
Je crois effectivement me souvenir que tu n'aimes pas les traductions. De mon côté je ne suis pas convaincu qu’une traduction biaise systématiquement le style de l’auteur. Oui cela dépend évidemment du traducteur mais si je prends par exemple Zweig que j’apprécie beaucoup, j’ai toujours retrouvé son style dans tout ce que j’ai lu de lui (c’est-à-dire toutes ses nouvelles) alors qu’il s’agit de traducteurs différents (ce que j’ai vérifié).
Je pense qu’il y a un facteur important c’est la proximité linguistique et le contexte culturel. Traduire une œuvre du chinois en français peut effectivement poser des problèmes de traduction du fait de l’éloignement important entre les 2 langues (d’un point de vue linguistique) et entre les cultures. Cela est moins marqué entre les langues germaniques et latines et le français. J'ai surement plus lu le style de Churrchill que celui du traducteur.
Lire en VO est bien entendu l’idéal mais maîtriser la langue ne suffit pas car encore faut-il également avoir des notions de la culture du pays pour bien tout comprendre et c’est aussi là qu'intervient le traducteur. Si je prends mes lectures de ces derniers mois, pour être puriste il faudrait non seulement que je maîtrise l’anglais, l’espagnol, l’italien, l’allemand, le russe, le japonais, le grec ancien, le tchèque… ainsi que la culture de chacun des pays concernés…
Concernant le rôle du traducteur et le contexte culturel il a cette bd de Roosevelt qui est excellente (rééditée il y a peu) :