Varenne ne vend pas autant qu'un Thilliez et c'est bien dommage, il a quelque chose ce garçon !
Un inspecteur honni de la police, tout en restant au 36, est relegué au "service des suicides", dans une aile subalterne du domaine.
Souci pour sa hiérarchie, il le prend très à coeur. Chaque suicide, à son sens, est un meurtre déguisé : « Je ne crois pas aux accidents. Ni aux suicides. J'enquête sur des meurtres. » (lieutenant Guérin). Une telle mort cache une persécution amenant au point de non-retour, et ça mérite enquête. Guérin est un obsessionnel compulsif pour qui tout est lié.
Un fakir, ancien militaire, homosexuel, drogué, meurt dans l'exercice des ses fonctions. Postulat d'enquête, donc...
Grand prix de plein de trucs ( on a l'impression de nos jours que dans le domaine du polar, il y a plus de prix à distribuer que de livres parus ), Varenne nous sort un épatant roman.
Très intelligent dans la description autour de ce genre de mort, une verve d'écriture remarquable permettant de s'intéresser au destin de chaque personnage, c'est du beau boulot !
Mais là ou l'auteur se surpasse, et on ne le devinerait pas à lire la trame initiale ( ni à la couverture du livre ), c'est par l'humour qu'il apporte de façon constante : ses mots sont extrêmement drôles pour décrire l'absurdité des situations, écrits par l'absurde justement. Pas de gras, c'est fin et relevé.
Belle découverte !