
Lu Madame Bovary, satire provinciale, humaine et, au-delà, drame.
Je dis lu, et non relu, parce que si je l’ai bien parcouru au lycée, un rien contraint, ce n’était pas armé en conséquence. J’avais en mémoire quelque chose de très sombre, et si ça l’est indéniablement, ma récente lecture m’a permis d’accéder à l’humour terrible qui, sans jamais la corrompre, accompagne la descente aux enfers d’Emma. Savoureux.
L’écriture de Flaubert est un bonheur simple.
= = =

Dans un tout autre registre, ai lu Prière à la lune, de Fatima Elayoubi, court recueil de textes poétiques inspirés du quotidien de la vie de son auteur, marocaine, arrivée en France au milieu de son existence. C’est ce livre qui a inspiré le film Fatima à Régis faucon. Film à propos "des gens dont on ne parle jamais : ceux qui se lèvent à 5 heures du matin pour ramasser les poubelles, pour faire des ménages, des gens qui veulent à tout prix que leurs enfants trouvent une meilleure place qu'eux dans la société."