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[thyuig]

Message précédent :

Je souhaite m'attaquer à Haruki Murakami.
Vous me conseillez de commencer par quoi ?

Pour un bon plaquage, il faut viser les pieds.

[thyuig]

Dieu et son pendant, le Diable, dans un livre odieux et magnifique.
Quatre histoires s'interpénètrent ici. Il y a d'abord celle de ce Marines qui s'en revient de la sale guerre du Pacifique. Traumatisé, il fera de sa propre vie un bourbier aussi nauséabond qu'Iwojima. A sa droite, le fils, Arvin, assistera au lent déclin paternel et trouvera plus tard en lui son propre diable. Sa demi-soeur, issue d'une mère dont le meurtrier en fuite ne eut être que son père, cherchera en Dieu un monde pure qu'elle ne trouvera pas plus. Il y a enfin deux couples : un estropier et son prêcheur, une pute et son mac.
Donald Ray Pollock ne voit pas la vie en rose, ou alors c'est que le Diable s'en revêt dorénavant. Il offre avec le Diable tout le temps un roman aussi noir que génial. Son parti-pris ? Trouver en chaque dieu une idole. La vie détruit les idoles, c'est même l'oeuvre du diable, tout le temps.
Le roman est dur. Dense, construit presque méthodiquement comme l'oeuvre d'un chirurgien malade, Pollock va tout ouvrir, scalpel en main. le sang coule, les têtes tombent, les auto-stoppeurs disparaissent en plein ébat. Et toujours la foi en l'homme, et la perte que cette foi induit.
Le diable, tout le temps est un grand roman parce qu'il stigmatise -c'est le bon mot- les plaies d'une Amérique que Pollock n'hésite pas à mettre à nue. Ou plutôt non, il l'écorche, il la fait hurler, se plaindre, il contredit les engagements et les certitudes de cette Amérique de parc d'attraction, celle qui se lève le dimanche pour s'asseoir à l'église, celle qui oublie qu'elle est odieuse en tellement de façon.
Le roman est dur, puissant et de ceux dont on se souvient longtemps. A ce titre il est d'une lecture exigeante car tant de noirceur, tant de pessimisme effraie. Mais parfois, la frayeur permet d'approcher le plus grand : Faulkner, MacCarthy, Ellroy aussi sont effrayants. Et géniaux.

(a rapprocher du Seigneur des Porcheries de Tristant Egolf)

[Le Complot]

Moi je vais me faire la trilogie divine en commençant par le premier.

[e m]

Dieu et son pendant, le Diable, dans un livre odieux et magnifique...

Tu donnes diablement envie
Je le note pour une prochaine commande.

[edgarmint]

Quelqu'un a lu ça ?



On m'en dit le plus grand bien, mais je ne suis pas un habitué des policiers...

Servi par Thyuig !!!

[rennois]

Voilà un livre qui ne prendra qu'un peu plus d'une heure de votre temps. Sans doute qu'on a voulu surfer sur la vague "almodo" d'une certaine époque pour constituer ce bric-à-brac d'autobiographie de la "reine des lavabos", de courtes digressions de l'auteur sur lui-même et son travail de cinéaste, ainsi qu'une évocation de son Madrid...
Fourre-tout heureusement de peu de pages. On suit avec plaisir les pérégrinations morbido-nocturnes de Patty mais il y a foncierement l'idée d'une petite chose inutile à lire.

[crepp]

Mais comment j'ai pu rater Jean-Philippe Jaworski ? Je ne me l'explique pas.
Je m'attaque à "gagner la guerre" et je mets tout le reste sur ma liste pour Noel.
Juste captivant.

[rennois]

Superbe couverture du folio, tu peux situer l'univers ?

[thyuig]

Rho ! Faut-il encore présenter Jaworski ?

En gros, c'est de la HF Litteraire ancrée dans un monde médiéval ou Renaissance.

Ses derniers romans se passent eux aux temps des celtes et sont juste magnifiques.

[rennois]

J'avoue avoir avaler de la SF litteraire jusqu'à 25 ans et avoir totalement décroché après

Donc je réapprends...et ça fait envie sur le coup

[e m]

Mais comment j'ai pu rater Jean-Philippe Jaworski ? Je ne me l'explique pas.

Nous en avons pourtant parlé ici même
Prends le temps de bien profiter de ta lecture de Gagner la guerre


Le superbe tirage cartonné est épuisé, c'est bien dommage.


Il existe une version couverture souple, mais ça ne doit pas être très pratique à lire.

[crepp]

Pour "Janua vera"

C'est un ensemble de nouvelles dans un univers de fantasy Médieval-renaissance (comme le dit Thyuig en somme)
Chaque nouvelle est indépendante dans un sens, même s'il faut plutôt les lire dans l'ordre, cela donne une richesse plus importante à son "vieux royaume".
Mais c'est son style d'écriture qui est incroyable. Capable de saisir l'épique d'une bataille, le tête à tête entre des persos, de peindre une ville ou de décrire un personnage (argggg Benvenuto gesufal), il est incroyable partout. En plus chaque nouvelle tend quelquefois du coté d'un conte, de l'autre dans le comique, puis on se retrouve dans le romanesque, dans l'horreur aussi.
Je dis vive les rolistes !

en fait j'ai acheté cette version :


qui regroupe donc "Janua Vera" et "Gagner la guerre", je m'attaque donc au roman là (gagner la guerre)


Je me suis plongé dedans car je venais de finir "ma bible":


Qui pour un amoureux de la fantasy est indispensable, même s'il faut faire gaffe par moment, ça spoil à mort, j'ai du passer certains auteurs ou thème de peur d'apprendre trop de choses (Gaiman par exemple, je m'attaque aux romans dans peu de temps). Et puis il faut que certains se calment avec Tolkien (mais c'est une autre histoire), indispensable tout de même.

[monsieur burp]

Pour "Janua vera"

C'est un ensemble de nouvelles dans un univers de fantasy Médieval-renaissance (comme le dit Thyuig en somme)
Chaque nouvelle est indépendante dans un sens, même s'il faut plutôt les lire dans l'ordre, cela donne une richesse plus importante à son "vieux royaume"...

Déjà dis par "je moi-même" et je recommande fortement cet auteur à l'écriture aussi précise et parfaite (en plus je ne suis pas du tout un littéraire).

Que du bonheur, qui donne de la fraicheur à un genre qui peut facilement se mordre la queue...

[vacom]

en fait j'ai acheté cette version :

Tout pareil. J'attends le moment propice pour m'y plonger.

(Gaiman par exemple, je m'attaque aux romans dans peu de temps)

Pour un fan de Sandman, les romans de Gaiman, c'est du bonheur en barre. J'avais découvert son oeuvre romanesque par Neverwhere, quelle claque !

[Thierry_2]

Voilà un livre qui ne prendra qu'un peu plus d'une heure de votre temps. Sans doute qu'on a voulu surfer sur la vague "almodo" d'une certaine époque pour constituer ce bric-à-brac d'autobiographie de la "reine des lavabos", de courtes digressions de l'auteur sur lui-même et son travail de cinéaste, ainsi qu'une évocation de son Madrid...
Fourre-tout heureusement de peu de pages. On suit avec plaisir les pérégrinations morbido-nocturnes de Patty mais il y a foncierement l'idée d'une petite chose inutile à lire.

pas mieux

[Thierry_2]

autobiographie de Gérard Mordillat, qui se raco,nte jusqu'à ses 20 ans, plus ou moins.
J'y retrouve avec plaisir sa verve et son impertinence. Mais je me rends compte à quel point Vive la Sociale était une autobio déguisée, ce qui fait que plusieurs éléments font doublons. Relative déception, donc parce que j'ai l'impression de lire une autre version de la même histoire. A choisir, je trouve d'ailleurs Vive la sociale plus enlevé.

[MLH]

Un portrait du régime de Vichy qui lorsque le livre paru dans les années 70 remis en cause la vision qu’on en avait jusque-là puisque Paxton arrive à la conclusion que Vichy a collaboré de sa propre initiative et pas sous la contrainte et n’a pas été le fameux bouclier pour les français comme certains de ses dirigeants l’ont prétendu.

[MLH]

Des nouvelles courtes, trop pour certaines car il parfois difficile de rentrer dans l’histoire quand elle ne fait que 5 ou 6 pages.

[Thierry_2]

Un portrait du régime de Vichy qui lorsque le livre paru dans les années 70 remis en cause la vision qu’on en avait jusque-là puisque Paxton arrive à la conclusion que Vichy a collaboré de sa propre initiative et pas sous la contrainte et n’a pas été le fameux bouclier pour les français comme certains de ses dirigeants l’ont prétendu.

zemmour's gonna hate

[Thierry_2]

Des nouvelles courtes, trop pour certaines car il parfois difficile de rentrer dans l’histoire quand elle ne fait que 5 ou 6 pages.

tout l'art de le brièveté... je me rappelle de Musique pour Caméléon de Truman Capote. Dans mon souvenir, une ou deux pages, mais quelle magie!

[Thierry_2]

biographie d'HG Wells, personnage assez haut en couleur, à la fois personnification du self-made-man et intellectuel extrêmement populaire à son époque, engagé politiquement très à gauche, très actif dans la société fabienne (groupe d'intellectuels dont Bernard Shaw, qui prônaient la dissémination des idées socialistes, mais pas assez vite au gout de Wells), adepte de l'amour libre... un personnage moderne et fascinant. Malheureusement, ce livre n'arrive pas à ma passionner. Trop long, trop confus, à hésiter entre idées et potins. Déçu...