ubr84 a écrit:Question @tous ceux qui sont en accord avec cet extrait : que serait pour vous un bon journal ? En lisez vous un ? Ou de totue façon depuis Balzac tout part à vau l'eau
Belge, je lis principalement "Le Soir", qui est, comme beaucoup de nos quotidiens du pays, situé plutôt à "gauche". Mais il me semble être un des moins mauvais
"quality papers" (faudrait que j'essaie un jour la "Libre Belgique", tout de même)
Les guillemets pour
"quality papers" sont importants car ils suspectent l'absence de deux critères :
1° La crédibilitéParmi vous, qui n'a pas au moins à une occasion dû lever les yeux au ciel en lisant son journal favori, en pestant
in petto : "mais bordel, qu'ils se renseignent un peu en consultant l'un ou l'autre expert en la matière, avant de pondre des inepties pareilles, qui auront juste comme effet de les décrédibiliser" ?
Chacun d'entre nous, dans son domaine de compétences (job, passion, etc) n'a-t-il pas eu ce réflexe, de se demander pourquoi des journalistes
"sérieux" tombaient dans le travers de la représentation biaisée et influencée par d'autres médias (films, séries TV, romans, rumeurs, etc) d'une réalité factuelle bien différente de leurs descriptions ?
On se dit alors qu'ils ont eu trop peu de temps pour trouver les personnes ressources utiles.
Ou on peut aussi se demander s'ils n'ont pas plutôt rédigé un article "à la commande", pour appuyer la politique éditorialiste de leur employeur (lui-même "à la solde" de groupes de pressions politiques et/ou économiques) et influencer le lecteur dans le sens éditorial en question.
Quoiqu'il en soit, c'est pas très malin. Car chaque fois que je vois des inepties proférées (dans mon domaine de compétences spécifiques), cela décrédibilise le journal en question. Et cela risque donc de faire émerger en moi un sentiment de suspicion quant à l'honnêteté intellectuelle de l'équipe éditoriale et journalistique.
2° L'honnêtetéPour mériter ce titre de
"quality papers" (de médias qualitatifs, qui vérifieraient et recouperaient leurs sources, et qui feraient du "fact-checking" un outil
neutre - car ce terme aussi peut être galvaudé pour faire croire à quiconque que l'on aurait débusqué une contre-vérité; le
"fact-checkeur" de l'un, se fait parfois
"debunker" par un
"fact-checkeur" opposé ayant vérifié l'information par des canaux, méthodes et sources différentes-) ces journalistes devraient au moins avoir l'honnêteté d'avertir, en toute transparence, de quel bord politique ils se sentent les plus proches. Rien de mal à cela. Mais au moins, le lecteur ne se sentirait pas dupé.
Pour terminer, soyons utopistes pour quelques instants : un "bon" journal serait celui qui ne publierait des articles qu'après que ceux-ci aient été lus, relus et examinés par une communauté de pairs, et qui aurait donné une note de crédibilité positive suffisante pour qu'elle constitue un aval à une publication tout public.
Un peu comme les articles prépubliés sur des nouvelles découvertes scientifiques qui font l'objet de ce "pré-examen", avant d'être effectivement publiés pour une plus large audience.
C'est bien d'être le premier à donner une info, encore faut-il qu'elle ne soit pas infirmée le lendemain ou le surlendemain, toute considération de profit (être le premier à informer) mise à part.
A mettre en rapport avec une comparaison entre la vitesse de la lumière et celle du son :
Il arrive souvent qu'un individu ait l'air brillant, avant de parler et d'avoir l'air con.