LEAUTAUD a écrit:Je viens de visionner la video qui montre bien le moment où les 3 policiers cognent le gars, mais sans la bande son depuis le début de l'action (qui a lieu sur le trottoir, avant l'entrée dans le studio)
Est-ce important ce que se disent les policiers et leur victime ? Bien sûr.
Pourquoi une simple verbalisation à 135 euros pour non port du masque dégénère t-elle ainsi ? Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Quel est le déclencheur des coups ? Et pourquoi, à 3, ne parviennent-ils pas à immobiliser proprement le gars...incompréhensible !
J'attends plus d'infos sur la situation qui a précédé l'agression.
Préambule: ça va si on se met d'accord que quand j'utilise le mot "mais", cela ne veut pas dire qu'après celui-ci je contredis la partie de phrase qui précède ? (parce que bon, les "je ne suis pas ceci ou cela, "mais", j'estime que..." c'est vite transformé négativement je trouve.)
Donc, je n'ai pas vu la vidéo, et je ne cautionne pas que des policiers fassent usage de la contrainte de manière disproportionnée et illégitime (et ce sont des termes dont il faut bien préciser ce qu'ils recouvrent), "MAIS"... :
Je te présente un ami jeune et vigoureux, (un peu plus de 30 ans) qui, 6 jours par semaine pratique alternativement 1h30 de jiu-jitsu et pareil pour le karaté. Je lui offre quelques tournées de bonnes trappistes, (mais pas trop, il faudra que je le force, il est sage en matière de boisson) pour qu'il se sente un peu pousser des ailes (je vais pas lui filer de la drogue, il aime pas). Ceci c'est pour le mettre un peu dans les conditions d'un individu récalcitrant non-coopérant avec la police (euphémisme).
Et face à lui, trois policiers, masculin ou féminin, peu importe de 35, 45, et 55 ans. A leurs périodes de "temps libre"
, le premier est colombophile, le deuxième collectionne les BD, et le troisième, allez soyons fous, c'est un grand sportif, il fait du ping-pong 2h/semaine.
Je demande à mon pote de ne pas se laisser faire, tout est permis (en admettant qu'il accepte, c'est un bon gars, mais imaginons que c'est une crapule à qui l'on donne blanc-seing), il va cracher, mordre, frapper, piquer dans les yeux, frapper les parties, etc..
Et tu m'expliques comment les 3 policiers vont "immobiliser proprement" ce fauve, comme s'ils s'appelaient James Bond, Bruce Lee ou Bob Morane, et qu'ils réajustent le désordre de leur cravate, après cet exploit.
Ne le prends pas personnellement, mais je trouve qu'il y a beaucoup de manque d'information sur la réalité de ce genre de situation.
Je l'ai déjà vécu personnellement, et je t'assure qu'il m'a un jour fallu "travailler" proprement (aucun coups) durant près de 15 minutes, de concert avec 3 autres collègues pour immobiliser un forcené. (un pour la tête à immobiliser de manière sûre et éviter qu'il n'arrache quelques doigts, à coups de dents), un pour chaque bras, et un en reptation progressive et ensserrement avec les bras, à partir du bassin vers le bas des jambes pour restreindre petit à petit les multiples coups de pieds. Cas particulier : on ne pouvait pas le menotter pour le mettre dans l'avion (dernière phase de mise à exécution d'un rapatriement en RDC suite aux multiples recours et tentatives préalables de lui faire accepter ce retour de manière volontaire), il fallait lui passer une sorte de sangle velcrotée spéciale pour voyageurs détenus dans un avion (nom technique : un baudrier français).
Une fois dans l'avion, après cet effort surhumain, le monsieur il a bien dormi, il avait épuisé toutes ses ressources.
Et nous avons tout de même dû compter quelques blessures, minimes certes, dans nos rangs. Et nous n'étions pas grassement payés comme le sont les combattants style MMA, UFC et autre confrontations en cage, mais réglementées, arbitrées, et à la suite de laquelle, peu importe le gagnant, les deux protagonistes mettent souvent des semaines, voire des mois pour pouvoir se retaper et faire un autre combat du genre.
Voilà, juste pour un peu tempérer la relative méconnaissance de certains autres intervenants du forum, qui pour certains d'entre eux, seraient probablement prêts à cautionner des inscriptions vues, du genre "flic suicidé à moitié pardonné".