LeJoker a écrit:ça va être la cata tant qu'on s'obstinera à appliquer nos standards de prise en charge. C'est constatable sur tous les théâtres d'opération en zones de conflit, par exemple. Dans un premier temps, tu gères en appliquant le standing "standard" de prise en charge. Et quand la pression monte, ce qui semblait nécessaire devient superflu. Le méga lit ultra-moderne, il dégage, la chambre pour un patient, c'est fini, de nombreux gestes non vitaux sont élagués. Suffit de comparer un hôpital de campagne africain et ce que l'on considère comme "nécessaire" de notre point de vue d'occidental de pays développé.
On va s'adapter. Simplement, il y a de telels habitudes ancrées que certaines choses semblent inconcevables.
Il va peut-être falloir accepter de laisser le patient gagner la bataille tout seul. Je connais une personne âgée. Covid. Et sévère. on lui a proposé l'hospitalisation. Une de la campagne, de ces générations qui en ont vu. Refus de sa part. Elle s'est traînée durant 3 semaines, se forçant comme une entêtée qu'elle est à faire le trajet lit-canapé. Elle m'a dit qu'elle avait "douillé". Maintenant, c'est fini, elle se porte comme un charme.
euh... si vous le dites a écrit:
Par contre, ton exemple qui laisse à demi-mots sous-entendre que pour s'en sortir, il suffit d'une bonne dose de volonté et d'accepter de douiller, je le trouve lamentable.
Tu aurais plutôt dû écrire qu'il va peut-être falloir accepter de laisser le patient gagner ou perdre la bataille tout seul.
euh... si vous le dites a écrit:
La première partie de ton message est très intéressante.
Je la mets d'ailleurs en corrélation avec cet appel de 4 directeurs d'hôpitaux que je viens de lire. Le constat sur les soins médicaux dans le cadre d'une saturation des hôpitaux est sans appel.
https://www.lalibre.be/debats/opinions/dans-nos-hopitaux-discretement-derriere-nos-masques-nous-pleurerons-en-assistant-au-desastre-5f92df2a9978e23139760e27
Petite remarque : le titre initial de l'article était "Un hôpital saturé n'est plus un hôpital", titre que le quotidien a transformé en quelque chose de plus putaclic
Par contre, ton exemple qui laisse à demi-mots sous-entendre que pour s'en sortir, il suffit d'une bonne dose de volonté et d'accepter de douiller, je le trouve lamentable.
Tu aurais plutôt dû écrire qu'il va peut-être falloir accepter de laisser le patient gagner ou perdre la bataille tout seul.
kiboko a écrit:L'article que tu cites n'apporte rien de nouveau.
Je comprends le désarroi des médecins face à la saturation, mais on va pas leur reprocher de devoir faire un tri dans les malades. A circonstances exceptionnelles décisions exceptionnelles, aussi difficiles soient-elles.
D'autre part on est encore dans la culpabilisation des masses, ces médecins sous-entendent qu'on en fait jamais assez et qu'on a pas respecté les règles. Ce n'est pas le cas, la grande majorité le fait.
Je respecte les médecins, mais comme toute profession ils voient les choses à travers le prisme de cette profession: pour eux il faut sauver les gens du Covid à tout prix et c'est tout. Sauf que c'est pas tout, il y a d'autres paramètres en jeu, et des conséquences à long terme. On sauvera pas tout le monde, eh bien tant pis: dur à admettre pour un médecin, c'est pourquoi c'est aux politiques de prendre cette responsabilité, avec le courage que cela implique (et qu'ils n'ont pas).
Croaa a écrit:Ils veulent des moyens. Que les gouvernements qui se succèdent arrêtent de détruire notre système de santé. C'est assez simple en fait.
nexus4 a écrit:Pour les 5000 lits, ce sont des gens dogmatiques. et je vous rappelle l'inteview de Veran que j'ai postée la semaine dernière. A la question de l'augmentation des lits il répond "Si vous voulez laissez filer l'épidémie...", ce qui n'a aucune corrélation. C'est désespérant.
Pour le tri, ca se fait très souvent en temps normal. Par exemple quand t'as les victimes d'un accident de la route qui arrivent aux urgences, si t'as que deux blocs opératoires pour trois patients en état critique qui nécessite une intervention immédiates, tu fais le tri.
dod a écrit:@Nexus
Sauf que le cas de l'accident c'est un hôpital où 2 dans le pire des cas ici c'est parfois à l'échelle d'un pays
LeJoker a écrit:..............................................................................................................
Partant de là,
J'ai eu l'idée de faciliter les choses. J'ai conçu un toboggan modifie, inspiré de ce que l'on trouve à la piscine oubsur les chantiers pour les gravats, clipsable aux fenêtres, pour évacuer les corps. L'extrémité portant un dispositif comme pour les machines d'emballages a sapins, avec un enveloppement automatique active par la gravitédu corps qui tombe.
La coque extérieure est disponible en plus de 30 ! Coloris.
Vous croyez qu'ils ont été intéressés, qu'ils se sont penchés sur l'idée ? Je n'ai jamais eu de réponse. Qui est capable de refuser 30 coloris ?!
On est dans un monde de fous.
LeJoker a écrit:L'état est réfractaire a l'innovation d'urgence pour faire face aussi. Il pense normal pour une situation anormale.
Exemple personnel: une partie du problème, c'est la gestion des morts. On l'ignore souvent, mais il faut évacuer des corps, lourds, à répétition, mobiliser des gens , paralyser des couloirs, perturber les flux, engorger les ascenseurs, éprouver psychologiquement les gens qui doivent manipuler ces morts ou les voir passer. Ce qui semble improbable devient un fait quand on est face à une mortalité de masse épidémique.
Partant de là,
J'ai eu l'idée de faciliter les choses. J'ai conçu un toboggan modifie, inspiré de ce que l'on trouve à la piscine oubsur les chantiers pour les gravats, clipsable aux fenêtres, pour évacuer les corps. L'extrémité portant un dispositif comme pour les machines d'emballages a sapins, avec un enveloppement automatique active par la gravitédu corps qui tombe.
La coque extérieure est disponible en plus de 30 ! Coloris.
Vous croyez qu'ils ont été intéressés, qu'ils se sont penchés sur l'idée ? Je n'ai jamais eu de réponse. Qui est capable de refuser 30 coloris ?!
On est dans un monde de fous.
LeJoker a écrit:Je traverse un parc immense. personne. Me suis fait rabrouer parce que je ne portais pas le masque indiqué comme obligatoire à l'entrée.
euh... si vous le dites a écrit:LeJoker a écrit:Je traverse un parc immense. personne. Me suis fait rabrouer parce que je ne portais pas le masque indiqué comme obligatoire à l'entrée.
Comment as-tu pu te faire rabrouer s'il n'y avait personne dans le parc ?
Je ne vois que deux possibilités, soit tu t'es auto-rabroué sans t'en rendre compte soit tu entends parler les arbres.
Croaa a écrit:Anecdote perso... J'étais sur un banc dans un parc avec une personne disons... Très proche. Et bien entendu sans masque.
Deux policiers municipaux passent et nous font la remarque gentiment que le masque est obligatoire, même si "on se bécotte". Cela nous a fait rire.
Sur le banc à côté, un homme seul, sans masque était en train de vapoter. Les policiers ne lui ont rien dit...
On n'a pas remis nos masques.
LeJoker a écrit:Parc immense avec gardien à l'entrée.
Tu imagines le parc de Moulinsart, et tu rajoutes un chalet à l'entrée. J'étais dans la rue, le portail franchi depuis 2 bons mètres qu'il grondait encore dans sa cabane.
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