Comme convenu, voici un petit compte-rendu de l'AG organisée par le SNAC samedi après-midi à Quai des Bulles.
De nombreux auteurs étaient là. Presque 200, l'amphi était plein, des auteurs sont même restés sur le carreau à priori. L'amphi avait une capacité maximale que les organisateurs n'ont pas voulu mettre à mal. De ce qu'on m'a dit (j'étais moi dans la salle), les stands Bamboo et Delcourt/ Soleil se seraient particulièrement vidés. Par contre, du côté de chez Paquet, on faisait stand comble.
Une fois dedans, que s'est-il passé? Nous avons été accueillis par une petite représentation du SNAC BD, parmi lesquels Matthieu Gabella, Denis Bajram, Audrey Alwett, Ronan Lebreton et d'autres, dont un représentant du SNAC. Une présentation rapide du syndicat fût faite, après tout, c'était eux qui invitaient.
Le point important fût évidemment la présentation des enjeux liés au RAAP.
Pour rappel, la réforme de l'assurance retraite complémentaire obligatoire est prévue pour entrer en vigueur en janvier 2016. Les membres du SNAC-BD se plaignent qu'aucun auteur bd n'ait été consulté dans la préparation de cette réforme qui fût imposée abruptement.
Selon eux, la réforme se fera obligatoirement, car c'est une injonction de l'Union Européenne et de la Sécurité Sociale. Mais eux ont fait des propositions de modification auxquelles ils recevront réponse le 16 octobre. Ils ont proposé que le taux de prélèvement de cette retraite ne soit pas de 8% mais de 4% (basé sur le niveau des autres branches d'auteurs), avec une prise en charge des montants encore dus par la Sofia, organisme de collecte de droits d'auteurs pour les utilisations d'œuvres en bibliothèque.
L'idée est de rendre la cotisation plus absorbable par les auteurs touchant de petits revenus (les plus nombreux) afin qu'ils ne soient pas détournés purement et simplement du métier en perdant une somme bien trop importante pour eux, pour garantir une retraite qu'ils ne pourront sans doute jamais toucher.
Au delà, le SNAC-BD a rappelé que d'autres enjeux touchaient les auteurs BD, comme la fusion AGESSA/ Maison des Artistes, ou les attaques menées au niveau européen contre les droits d'auteurs.
Pour sortir de cette situation complexe, Denis Bajram a fait la proposition suivante:
l'instauration sur trois années d'Etats Généraux de la Bande Dessinée française, animés par un comité scientifique qui aurait à charge de mener des études sur les différents champs liés à la bande dessinée (Sociologie et économie en tête). Il y aurait aussi rédaction de cahiers de doléances par branches, compilés par les organisateurs.
Une association indépendante est en création, avec Benoît Peeters à sa tête et des membres "consensuels" pour la piloter. Denis Bajram, Valérie Mangin sont déjà impliqués, mais fort probablement aussi Frank Margerin ou Philippe Dupuy.
Le tout financé par différents subventions qui semblaient assez faciles à mobiliser pour Denis Bajram.
Parole fût donnée à la salle ensuite. On retiendra notamment la question "pieds dans le plat", posée par le très solide Christophe Arleston, quant à savoir si les éditeurs ne pourraient pas êtres mis à contribution pour financer le régime de retraite des auteurs. Il fût précisé par le SNAC que la contribution éditeur est la même depuis... 1972. Et qu'en effet, cela pourrait constituer une piste intéressante.
Question fût aussi posée quant à l'éventuel refus du RAAP de considérer les propositions du SNAC-BD. Autant vous dire que le capacité à mobiliser des médias à Angoulême fût évoquer, tout en espérant ne pas en arriver là.
Une cinquantaine de "simples" lecteurs durent rester à l'extérieur de l'amphithéâtre, qu'ils soient remerciés de leur intérêt et/ou de leur soutien.
L'outil que représente cette page a été proposé au SNAC BD afin qu'il puisse s'en saisir s'il souhaitait communiquer plus directement auprès de lecteurs conscientisés sur leur situation. Notamment pour les Etats-Généraux.
Parole fût donnée à la salle ensuite. On retiendra notamment la question "pieds dans le plat", posée par le très solide Christophe Arleston, quant à savoir si les éditeurs ne pourraient pas êtres mis à contribution pour financer le régime de retraite des auteurs. Il fût précisé par le SNAC que la contribution éditeur est la même depuis... 1972. Et qu'en effet, cela pourrait constituer une piste intéressante.
pabelbaba a écrit:Jolie la petite pique contre Paquet. C'étaient pas par hasard des auteurs qui vivent en Belgique?
pabelbaba a écrit:Jolie la petite pique contre Paquet.
nexus4 a écrit:Traumatisé, certainement pas. Mais de là à te répondre, ou voir tourné en dérision la moindre leurs interventions, je doute qu'ils en aient encore le gout.
Alwett a écrit:La plupart des éditeurs étaient présents ou avaient des représentants dans la salle. Certains, comme Bamboo, Casterman et Delcourt avaient poussé l'intérêt jusqu'à vider les stands de leur propre volonté.
Tout s'est très bien déroulé.
A suivre...
LeJoker a écrit:Topic nettoyé en conséquence.
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