Les (vraiment) vieux films

[silenttimo]

Message précédent :

The mortal storm de Frank Borzage avec James Stewart, Margaret Sullavan, Robert Young, Robert Stack...1940

A découvrir ou à revoir.

Perso, je le mettrais dans les films à découvrir absolument.

Il y a quelques éclairs de génie scénaristique.
Je pense à la redite de la séquence du professeur qui arrive en hiver à l'université, avec le gardien / portier plein de prévenance et de respect qui lui apporte sa paire de chaussures d'intérieur, qui se répète un peu plus tard après l'avènement de Hitler.
Ou les discussions familiales avec la mère en porte-à-faux, les deux fils exaltés, et le beau-père et la demi-soeur gênés et bousculés par l'engagement des deux jeunes hommes.
Sullavan, Stewart et l'ensemble du reste du casting sont bien dirigés dans des rôles plutôt justes et cohérents.

Ce film a en outre une histoire dans les relations culturelles entre les USA, encore neutres à la sortie du film en 1940, et l'Allemagne nazie.
Pas mal de films US étaient encore distribués en Allemagne, et lorsque le gouvernement allemand a pris connaissance du sujet de ce film, il a immédiatement interdit tout visa d'exploitation sur son territoire pour les films produits par la MGM ("Mortal storm" est un film MGM).

A noter qu'il est sorti en Z2 sous son nom VF (pas très inspiré), "La tempête qui tue", et donc trouvable aisément à un prix correct (moins de 10 euros pour des opérations type "prix vert").

[stoney]

The maltese falcon de John Huston avec Humphrey Bogart, Mary Astor,Peter Lorre,Sydney Greensheet et Elisha Cook jr

"San Francisco. Une femme arrive dans le bureau des détectives Samuel Spade et Miles Archer. Elle souhaite qu'on retrouve sa sœur qui, soi-disant, aurait fugué avec un certain Floyd Thursby. Archer est assassiné dès le début de son enquête ainsi que Thursby. Les soupçons se portent dans un premier temps sur Sam Spade qui a une liaison avec la femme de son collègue défunt. En fait, tous ces meurtres tournent autour d'une mystérieuse statuette d'un faucon qu'une bande d'aventuriers sans scrupules cherche à s'approprier par tous les moyens..."

Les débuts du duo Huston/Bogart qui signeront quelques chef-d’œuvres du cinéma dont celui-ci.
Bogart, jusque ici cantonné au second rôle de Bad guy, signe là le mètre étalon du héros du film noir. Huston, dont c'est le 1er film, reste fidèle au roman , une succession de dialogue entre bureau et chambre d’hôtel le tout servi par un casting exceptionnelle. Seul bémol pour moi, Mary Astor, loin de la femme fatale dont les filkms noirs nous ont habitués.



The lady Eve de Preston Sturgess avec Babara Stanwyck, Henry Fonda

"Charles Pike, grand chasseur de serpents issu d'une riche famille américaine, rencontre sur le bateau qui le ramène à New York, Jean Harrington, une femme fatale en quête de mari. Cette dernière va jeter son dévolu sur le pauvre Charles, bien plus doué avec les serpents qu'avec les femmes..."

Une screwball comedy dont les américains ont le secret avec un Henry Fonda en "Pierre Richard us" qui passe son temps à s'écrouler et une Barbara Stanwyck sensuelle à souhait.

[Sean]

The maltese falcon de John Huston avec Humphrey Bogart, Mary Astor,Peter Lorre,Sydney Greensheet et Elisha Cook jr

"San Francisco. Une femme arrive dans le bureau des détectives Samuel Spade et Miles Archer. Elle souhaite qu'on retrouve sa sœur qui, soi-disant, aurait fugué avec un certain Floyd Thursby. Archer est assassiné dès le début de son enquête ainsi que Thursby. Les soupçons se portent dans un premier temps sur Sam Spade qui a une liaison avec la femme de son collègue défunt. En fait, tous ces meurtres tournent autour d'une mystérieuse statuette d'un faucon qu'une bande d'aventuriers sans scrupules cherche à s'approprier par tous les moyens..."

Les débuts du duo Huston/Bogart qui signeront quelques chef-d’œuvres du cinéma dont celui-ci.
Bogart, jusque ici cantonné au second rôle de Bad guy, signe là le mètre étalon du héros du film noir. Huston, dont c'est le 1er film, reste fidèle au roman , une succession de dialogue entre bureau et chambre d’hôtel le tout servi par un casting exceptionnelle. Seul bémol pour moi, Mary Astor, loin de la femme fatale dont les filkms noirs nous ont habitués.

Pas tout à fait exact, sa carrière décolle quelques mois plus tôt avec 'High Sierra' de Raoul Walsh et dont le scénario était de Huston.
Mais 'The maltese falcon' est peut-être le film qui restera le plus dans la mémoire des cinéphiles, c'est aussi le début de sa colaboration avec Peter Lorre et Sydney Greenstreet, ils étaient indissociables (Du moins dans sa période Warner).

[stoney]

Bogart, jusque ici cantonné au second rôle de Bad guy, signe là le mètre étalon du héros du film noir.

Pas tout à fait exact, sa carrière décolle quelques mois plus tôt avec 'High Sierra' de Raoul Walsh et dont le scénario était de Huston.
Mais 'The maltese falcon' est peut-être le film qui restera le plus dans la mémoire des cinéphiles, c'est aussi le début de sa colaboration avec Peter Lorre et Sydney Greenstreet, ils étaient indissociables (Du moins dans sa période Warner).

Bien vu J'avais en mémoire que "high Sierra" était son film suivant. C'est d'ailleurs l'un de mes prochains visionnages

[Morti]

J'en ai deux en attente de visionnage...Le grand sommeil et Le violent (que je ne connais pas)...j'adore les films de Bogart avec évidemment Casablanca en tête...

Sinon quelques autres vieilleries qui prennent la poussière : La rue rouge et La nef des fous...de quoi passer de belles soirées.

Et je pourrais vous parler des films russes que j'ai dégotés mais un peu plus tard...

[Torelli]

La Rue Rouge est vraiment très bon. Dan Duryea est excellent là dedans.

[Morti]

La Rue Rouge est vraiment très bon. Dan Duryea est excellent là dedans.

En fait je ne connais pas ce film mais vu qu'il y a une nouvelle version remastérisée, je vais essayer.

Sinon pour les films russes, j'en ai retrouvé 4 dont j'ai de bons souvenirs...lointains...

- Le 41e (1956)
- Quand passent les cigognes (1958 - Palme d'Or à Cannes)
- La ballade du soldat (1959)

3 films se passant durant le 2e guerre mondiale, on n'évite pas un peu de propagande mais visuellement c'est superbe, surtout Le 41e.

- La planète des tempêtes (1962)

Sans doute LE film de sci-fi qui m'a le plus marqué durant ma jeunesse et qui mériterait un superbe remake. OK c'est un peu kitsch mais pas plus que Robbie le Robot...
La fin vaut la peine de voir le film...

[Torelli]

Bonne découverte pour le Lang alors.

[Le Complot]

Ah pas vu, mais avec Lang on ne peut se tromper !

[Sean]

J'en ai deux en attente de visionnage...Le grand sommeil et Le violent (que je ne connais pas)...j'adore les films de Bogart avec évidemment Casablanca en tête...

Sinon quelques autres vieilleries qui prennent la poussière : La rue rouge et La nef des fous...de quoi passer de belles soirées.

Et je pourrais vous parler des films russes que j'ai dégotés mais un peu plus tard...

"The big sleep", c'est le film ou aussi bien l'équipe du film que les acteurs ne comprenaient pas trop les rouages de l'intrigue !!
Hawks contacta Chandler pour avoir des explications, mais ce dernier ne se souvenait plus de cette histoire.
Mais néanmoins le charme opère.

'In a lonely place' de Ray est une critique acerbe de l'univers hollywoodien, un bon Bogie avec (je pense) Gloria Grahame.

'Scarlet Street' de Lang est l'adaption d'un film français de Renoir 'La chienne' avec l'excellent Michel Simon.
Son adaptation hollywoodienne est d'assez bonne qualité portée par le couple Robinson et la très belle Joann Bennett, mais j'ai une préférence avec le même casting pour ' The woman in the window'.

[jolan]

Cléo de 5 à 7 – Agnès VARDA – 1962
Je pensais voir une petite comédie légère et insignifiante ( le titre sans doute ), et c'est pour cela que je n'avais jamais passé le pas depuis ado que je suis cinéphile, et en fait j'avais tort : c'est un beau film un peu grave, sensible et poétique, à l'opposé de ce à quoi je m'attendais. Je ne sais pourquoi mais j'imaginais une réalisation un peu balbutiante ou expérimentale, or elle est très soignée, et l'aspect temps réel est bien rendu. Un joli portrait de femme ( jolie actrice d'ailleurs ) qui semble perdue dans sa vie comme dans la ville ( Paris bien présente ). Malgré le ton, un charme opère inexorablement. Agréablement surpris donc, et j'aurais encore plus apprécié le découvrir lorsque j'étais ado et attiré par ce genre de films.
10/20

[Le Complot]

J'ai vu cet été 15 jours ailleurs de Minelli. Très bon.

[Morti]

Un après-midi sans madame, j'en ai profité pour revoir un vieux film français oublié : Les héros sont fatigués d'Yves Ciampi (1955).



Très bonne surprise, je ne l'avais plus revu depuis mon enfance.
Scénario assez classique, une bande d'aventuriers après guerre perdus dans un pays d'Afrique indéterminé.
Tout tourne autour de diamants volés, de gens qui veulent quitter le pays pour refaire leur vie.

Film d’atmosphère, ambiance poisseuse, survivants d’une époque révolue, magouilles à tout va, rapports racistes, bref la totale…

Distribution pêchue : Yves Montand, Curd Jurgens, Gert Froebe, Maria Félix, Gérard Oury, Jean Servais (excellent) et plein de blacks inconnus…

L'aventurier (Montand) a piqué des diamants, un gars le recherche (Jurgens) et le retrouve dans un patelin africain au bar tenu par un gars désabusé (Servais) qui vit avec une belle brune qui voudrait bien se tirer à tout prix (Félix) et fréquenté par un ancien de la guerre (Froebe). Tout ce petit monde survit grâce en partie à un riche diplomate (Oury).

Un vrai film d’aventure à la Bogart…

A (re)découvrir !!!

A noter, le scénario est de J-C.Tachella !

[stoney]

Film de André De Toth 1947
Avec Joel McCrea, Veronica Lake, Don DeFore

Un riche propriétaire sème la terreur dans une petite ville de l'ouest américain. Seule une femme, dont le mari a été humilié, s'oppose à lui.

Ah Veronica Lake. Même dans les westerns on arrive à lui coller un rôle de garce. Et ici elle de nouveau troublante en fille de propriétaire prête à tout pour son indépendance, y compris au sacrifice de tout ceux qui l'entoure.
Côté casting Joel McCrea n'a pas l'air très à l'aise avec son rôle mais son acolyte Don DeFore, lui ,s'en tire très bien et à d'ailleurs droit à la scène la plus forte de film.
Film noir déguisé en western ce femme de feu devrait ravir les amateurs des 2 genres.

[Le Complot]

Je suis sur le point de voir "it's a wonderful life"... Que je n'ai jamais vu. La honte. Je me demande vraiment si dans l'approche c'est similaire à "a matter of life and death", sorti d'ailleurs la même année. Réponse bientôt.

[silenttimo]

Réponse : non.

J'adore les deux films, mais l'humour du Capra joue davantage sur la corde de la sensiblerie et de la cocasserie, l'humour du Powell/Pressburger est plus subtil.

Le premier me fait pleurer à la fin, le second non même s'il m'émeut.

Le premier est en N&B, le 2nd alterne N&B et couleurs.

[jolan]

Et puis l'un parle clairement de la guerre, de patriotisme, des relations britannico-américaines de l'après-guerre ( un film de commande ), alors que l'autre - qui a clairement ma préférence - est un grand film humaniste, profond et poétique, qui parle de l'individu et son sort personnel, et de ses proches, de comment envisager sa vie, du bien qu'il peut faire autour de lui, par le simple fait de vivre.

Deux approches différentes. Deux façons de parler de la guerre, et de la vie.
Le Powell est un grand petit film.
Le Capra est un grand film.
Un point commun cependant : l'intervention de forces divines, plus ou moins marquées elles aussi, d'un côté la finesse de l'autre un final bien lourdaud

J'espère que tu vas aimer. C'est un film qui en fait ne vieillira jamais, et qui devrait être montré à l'école, plutôt que le Resnais.

[Morti]

Enfin, je l'ai vu...

On me tannait depuis des années comme quoi je n'avais jamais vu La vie est belle de Capra...et bien là c'est fait...

Résultat : bof !!!

OK le film est mignon mais d'une naïveté incroyable, c'est typiquement le film de Noël, bourré de bons sentiments avec toute la galerie de personnages attendus : le héros foncièrement gentil, le jolie fille amoureuse du héros même si sa mère en préfère un autre, le méchant milliardaire qui veut tout acheter, le père honnête et bon qui veut le bien de tout le monde, la copine qui aime le héros en secret, le frère héros de guerre,... n'en jetez plus, la coupe est pleine.

OK l'histoire a un côté fantastique mais bon dieu qu'il est long à venir...
Certains films vieillissent mieux que d'autres mais découvrir ce prétendu chef d'oeuvre aujourd'hui...ça passe pas.
Je ne comprends pas trop ce qui pousse bon nombre de cinéphiles à adorer ce film, faudrait se remettre à l'époque peut-être mais là je ne marche pas.

Aussi, pourquoi James Stewart parle-t-il si fort ? Il surjoue tout le long, il aboie ses répliques, il grimace à l'excès bref je sais pourquoi je n'ai jamais aimé James Stewart...

Tentative manquée...

[Mr Degryse]

je sais pourquoi je n'ai jamais aimé James Stewart...

- Monsieur Smith au Sénat
- Winchester '73
-La Flèche brisée
- L'Appât
- Fenêtre sur cour
- L'Homme de la plaine
- Sueurs froides
- L'Homme qui tua Liberty Valance
- Autopsie d'un meurtre

Que des grands films !!!!!

[stoney]

Aussi, pourquoi James Stewart parle-t-il si fort ? Il surjoue tout le long, il aboie ses répliques, il grimace à l'excès bref je sais pourquoi je n'ai jamais aimé James Stewart...

Rappelle toi il est sourd d'une oreille et crois moi sur parole les gens qui ont une oreille en moins parle fort, surtout l'âge venant .
Quelle dommage que tu n'es pas apprécié ce film. C'est justement cette naïveté dont tu parles que j'adore.

[jolan]

Dans tous les grands films de Capra les héros sont de grands naïfs, c'est souvent leur caractéristique principale, et c'est en effet ce qui fait le charme des films.
Une tendresse, une douceur, un aspect enfantin, face au monde et ses cruautés, face à ceux qui ont perdu leur innocence, leurs rêves, leur "vrai coeur", ce qui fait qu'ils rendent le monde moins beau. Justement, dans la plupart des cas, le personnage ouvre les yeux sur la vraie nature du monde, et essaie de lutter, ou de ne pas se faire broyer, et de garder cette légèreté, cette naïveté, en essayant d'en faire une arme. Aider les autres, les écouter, les aimer, plutôt que de sombrer dans le pessimisme et le cynisme, le repli sur soi, la recherche de profit au détriment des autres. Oui le cinéma de Capra est un cinéma naïf et c'est ce qui fait sa grandeur. C'est un cinéma qui baigne dans une Amérique de l'après 29, et dans le cas de celui que tu viens de voir dans l'atmosphère d'après-guerre. C'est un cinéma qui a besoin d'espérer, de rêver un peu d'un monde meilleur.

"Mr Smith au Sénat", "L'extravagant mr Deeds", "Vous ne l'emporterez pas avec vous"... et encore, dans "La Vie est belle" c'est peut-être le personnage le moins naïf je pense.
Alors oui aujourd'hui ça peut un peu faire sourire ( il y a beaucoup de vieux films qui te feront cet effet je pense, c'était assez courant ), mais il faut se laisser aller pour les savourer, laisser de côté ton regard moderne ou critique, sinon tu vas souvent être déçu, et encore plus parce que peu de films arrivent au niveau de celui-là. Et puis comme tu l'as dit, c'est un film de Noël, c'est un conte, il faut le regarder comme tel, c'est pas "Homeland" quoi

Et l'ami Complot, il en pense quoi ? Vu ou pas encore ?