Tireg a écrit:Meuh non ! C'est UN correcteur ! Même qu'il s'appelle Alain Henriet et qu'il fait des sacrés dessins par ailleurs !

Henriet... Henriet... ce nom me dit quelque chose : ce n'est pas lui qui corrige les planches de Krings ? Pourtant, il me semblait avoir lu une interview d'une correctrice... c'était il y a longtemps, faut dire...
zourbi le grec a écrit:Les one-shots, cela doit tout simplement ne pas être ton truc ?
C'est bizarre : moi, c'est Chalant que je ne comprends pas, par exemple (bon, je l'ai juste feuilleté en librairie) : je ne comprends pas cette manie de vouloir se cantonner à un passé de série "B" de manière critique mais admirative. Mais comme c'est une démarche hautement ââârtistique, tout le monde est à genoux. Alors évidemment, j'ose rien dire, puisque je ne l'ai jamais véritablement lu, ni lu de Spirou de son époque... Mais pour moi, il y a une logique : c'est ch... à lire parce que tout est dérision cynique et affirmée ("Allez hop, un robot et un savant fou comme dans les pires histoires sans imagination ! On dirait Jo, Zette et Jocko : j'adooore !").
Alors que Yann et le Groom-vert-de-gris, ce n'est pas écrit avec ce décalage "parisien" qui se fout du monde en permanence. C'est un jeu de marionnettes, certes, mais avec l'envie de rigoler un bon coup, réellement, sainement, avec une bande de copain, en faisant appel à leur intelligence, leur nostalgie référentielle, et le bon gros clown qui se marre simplement pour se marrer !... tout en apportant ce qui fait une vraie histoire : de l'aventure, du suspense, de l'extraordinaire et de l'humain.
C'est comme si Spirou, le vrai, le seul et unique, jouait un rôle dans un film d'Audiart sur la deuxième guerre mondiale, avec tous les gags de situation, toutes les mimiques de De Funès et la tendresse de Bourvil.
Moi, ce que je pense, c'est que tu ne veux pas que Spirou soit un acteur dans un film.
Le Spirou de Bravo, par exemple, hé bien c'est celui qui joue le moins bien puisqu'il ne joue PAS : il EST le personnage tel que Bravo aurait pu l'écrire si cela avait été lui qui avait remplacé Jijé (ou carrément Robvell). Ce Spirou là a été écrit sérieusement, comme s'il s'agissait de la série principale. Et à la limite, c'est là, l'erreur et ce qui rend les choses encore plus confuses : soit on accepte la règle du jeu et on déconne avec la marionnette, soit on s'attaque au vrai Spirou et on peut, on doit, faire vivre vraiment le personnage. Yann, au moins, est parti sur le vrai challenge : on fait ça pour rigoler ? OK, marrons nous un bon coup, mais ne faisons pas les choses à moitié !
Bref, moi j'aime cette histoire pour ce qu'elle est. Et ça ne gâche pas mon plaisir (qui est grand).