Deux planches issues du one-shot à venir de Christian Durieux !
Le 9 septembre, l'auteur expliquait sur FB :
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La part de l’acteur…
Plus je travaille en couleurs directes, plus je réalise que c’est dans la dernière partie, « l’encrage », que je me sens tout entier immergé. J’aime les étapes précédentes de découpage, recherche, crayonné etc. mais le cerveau et la technique y ont une grande part. Taille des cases, placement des textes, anatomie et j’en passe, tout doit déjà concourir bien sûr à l’intention finale mais ces étapes sont engluées dans la réflexion et le labeur. Quand arrive le dernier moment, j’ai la sensation qu’il n’y a plus de cerveau (pour peu qu’il y en ait eu avant !), plus d’artisan appliqué et laborieux, mais c’est tout mon être sensible (un peu pompeux comme expression mais je n’en trouve pas d’autre) qui est investi. J’ai la sensation que le choix de telle intensité de crayon, le modelé d’un visage, une lumière, ne sont dictés que par ça, être pleinement, sensiblement, dans la scène. C’est en quelque sorte la part de l’acteur, complètement imprégné de son rôle, qui se dévoile. Alors, en dessinant la première page ci-dessous, je souris comme un idiot de ses propres blagues ; sur la seconde, je me retiens de verser une larme (c’est sans doute la paresse de devoir recommencer la page humide qui me retient).
Avec la seconde, je joins la phase préparatoire. Tout est là bien sûr, mais bridé.
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