Je l'ai lu hier soir; j'avais déjà lu le roman il y a quelque temps, mais cela ne m'a pas gêné du tout.
L'histoire est dense comme un biscuit de marin, mais, et c'est là une super bonne nouvelle, beaucoup plus digeste. C'est une adaptation vraiment réussie je pense. Le problème qui se pose toujours, c'est: où couper? Comment élaguer le roman pour en faire un script qui reste dynamique, sans occulter trop de choses et en restant compréhensible. Certes, on aurait aimé avoir parfois quelques "respirations", pouvoir à certain moment se laisser une case ou deux pour suspendre un bref instant le rythme, rajouter un peu d'intensité dramatique. Mais, tant de choses à dire... Les intrigues de pouvoir sont laissées un peu de côté, vues par des personnages très loin du centre du pouvoir: tant mieux, ce n'est pas encore l'aspect essentiel. Donc, Algésiras a su épurer le roman pour pondre un scénar efficace et compréhensible.
Côté dessin, il y a vraiment de superbes choses, les décors en particulier sont très beaux. Il y a vraiment une ambiance, des "signatures visuelles" des différents mondes qui sont chouettes. Au niveau des personnages, 3 fois rien: parfois, effectivement, un trai épaissi sur le pourtour pour esquisser les trains intérieurs. C'est un brin dommage. Et un truc qui m'a fait sourire: le héros est présenté au marchandhomme; son corps est musclé, le visage mâle. Réflexion du marchandhomme: "il est dans un sale état!" Vivement que je le sois aussi, alors!

Une super série qui commence!


