Frannck a écrit:Puis nous avons parlé du prix. Il semble que dans cette rue, bien située, les prix soit à la baisse depuis une dizaine d'années. Il a eu du mal à croire le prix que j'ai annoncé. On serait presque à -50% depuis son arrivée (8 ans).
Frannck a écrit:Nous avions acheté un autre bien en 2008, si sa valeur a progressé cest surtout parce qu'il est bien situé et que nous l'avions eu à un très bon prix. Mais effectivement, nous avons déjà racheté le crédit 2 fois. Par contre, nous n'avons pas changé le loyer depuis 3 ans.
Toujours dans ton sens, les salaires ne sont pas en hausse. Grâce aux crédits bas et renégociés nous ne changeons nos habitudes. Il faut espérer que nous naurons pas un genre de hausse du loyer avec une baisse des revenus (salaires ou allocs).
Frannck a écrit:Je suis en indépendant, mais ça ne peut être pire. Quant à ma femme, l'Etat a déjà raboté certaines primes l'an dernier, mais c'est vrai qu'il ne se passera rien de mauvais avant les élections.
Pouffy a écrit:RosbOOm a écrit:Déflation en parallèle de l'inflation, c'est possible ça ?
Je ne sais pas...
D'un côté beaucoup de boîtes vendent quasiment à perte depuis 10 voire 20 ans. Pour faire simple, quand tu analyses leurs compte d résultat, leur fameux résultat est constitué en grande majorité voire exclusivement de produits financiers. Du type EADS qui gagne plus d'argent avec sa couverture de change qu'en vendant des pièces d'avion, Michelin qui gagne plus d'argent sur les MP (caoutchouc) qu'en vendant des pneus, AXA qui gagnent plus d'argent avec ses obligations qu'en vendant des assurances. Les taux actuels font fondre comme neige au soleil ses produits financiers... donc demain ces boîtes devront augmenter leurs prix pour pouvoir présenter des résultats corrects (elles peuvent aussi réduire la masse salariale... mais bon sa fait 10 ans qu'elles dégraissent donc le lean a ses limites).
D'un autre côté, les taux à 0 et une croissance qui ne repart pas... c'est la déflation. Un salaire qui augmente moins vite que les charges, une baisse continue du pouvoir d'achat, des baisses de prix qui n'entraîne pas d'achat mais un report d'achat (cf. immobilier) et un patrimoine qui perd de la valeur.
Frannck a écrit:Je n'ai jamais compris comment les services d'inspection du travail faisaient pour ne pas sanctionner ces cas dont les cotisations apparaissent forcément. Par ailleurs l'employeur peut normalement licencier ces salariés si je ne me trompe.
Jeff70 a écrit:Je viens de parcourir rapidement ce fil de discussion.
J'avoue que j'ai de sérieux doutes sur la valeur des indices d'inflation "officiels".
On nous rebat les oreilles du fait que l'inflation est très faible, et que la déflation menace. Or, j'ai au contraire l'impression que les prix de nombreux produits et services augmentent de façon sournoise ( maintien des prix avec réduction des quantités, changements de conditionnements, baisse de la qualité sans baisse des prix suite à la délocalisation de la production vers des pays à bas coût de main-d'oeuvre...
Certains produits, surchargés de taxes, comme le tabac, ont d'ailleurs été carrément exclus des indices d'inflation.
Et, bien sûr les impôts, taxes et prélèvement divers, qui n'arrêtent pas d'augmenter, sont globalement, pour l'essentiel, exclus des indices d'inflation.
En résumé, je pense que les indices d'inflation "officiels", considérés comme sensibles politiquement, sont trafiqués, et ne reflètent pas la réalité de ce que nous sommes obligés de dépenser, y compris donc en ce qui concerne les dépenses courantes ( fruits et légumes, alimentation en général, services divers, charges de copropriété, assurances,...).
En comparant simplement, d'une année sur l'autre, ce que l'on dépense poste par poste, on constate facilement que la plupart des postes de dépenses augmentent bien plus que l'inflation officielle...
L'Autorité Bancaire Européenne (ABE) vient de lancer un appel à agir d’urgence pour faire face aux créances douteuses des banques européennes. Car il n’y a pas que l’Italie qui est aux prises avec ce problème, le président de l’autorité européenne de surveillance des banques, Andrea Enria, a en effet déploré que dix pays en Europe se distinguent par un taux de créances douteuses supérieur à 10%, ce qui indique une fragilité extrême de leur système bancaire. Ces créances douteuses sont, en anglais, les "NPL" (non performing loans), c’est-à-dire des prêts dont le retard de paiement atteint ou dépasse 90 jours. Voici les ratios de créances douteuses dans les banques de ces dix pays (source : Risk Dashboard de l’ABE, pages 10 et 27) :
Grèce 47,1%
Chypre 46,7%
Portugal 19,8 %
Italie 16,4%
Slovénie 16,3%
Irlande 14,4%
Bulgarie 13,2% *
Hongrie 12,8% *
Roumanie 10,7% *
Croatie 10,5% *
(* : non membre de la zone euro)
On constate d’emblée que les systèmes bancaires de la Grèce et de Chypre sont factuellement en faillite puisque quasiment la moitié de leurs prêts sont pourris, et qu’ils ne survivent donc qu’avec les perfusions d’argent de l’UE et du FMI. On découvre que plusieurs pays sont en mauvaise posture, les quatre derniers n’étant pas membres de la zone euro, ce qui rajoute le risque de change (un possible effondrement de leur devise). Avec un prêt défaillant sur cinq, le système bancaire portugais n’est pas loin du collapsus. Même l’Irlande, qui semble de relever économiquement, affiche un ratio inquiétant.
Mais le gros morceau évidemment c’est l’Italie avec 276 milliards de créances douteuses selon l’ABE, 360 milliards d’euros selon la BCE, nous en avons parlé. D’autant que la victoire du non au référendum constitutionnel le 4 décembre dernier a poussé Matteo Renzi à la démission, ce qui a inauguré une période d’incertitude politique à haut risque. Quand auront lieu les élections anticipées ? Le Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo, qui veut sortir de l’euro et est actuellement en tête dans les sondages, peut-il les remporter ? Voici de lourdes interrogations car, bien sûr, une crise bancaire suivie ou non d’une sortie de l’euro aurait des conséquences systémiques sur l’ensemble de la zone euro, la France étant le premier domino, nous l’avons vu.
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