kbd63 a écrit:Ce n'est pas en devenant propriétaire que ça va aller mieux à l'age de la retraite. Tout le monde peut s'imaginer, s'il ne le sait pas, que les frais et taxations sur les propriétés immobilières détenues vont augmenter de façon quasiment disproportionnée par rapport au bien détenu dans les années qui viennent. Ce n'est pas ça qui va leur assurer une retraite confortable!
ExtraLarge a écrit:En Belgique, quasiment tout le monde devient propriétaire. Evidemment, ce n'est pas toujours une baraque de 15 chambres et 2 hectares, mais c'est un réflexe : tout le monde achète sa maison selon ses moyens.
Les prix de l'immobilier restent cependant encore relativement abordables à partir du moment où les exigences sont faibles (de 100 à 125.000 € pour une habitation modeste)
kbd63 a écrit:Il n'y a pas et il n'y aura pas que la TF à payer dans moins de 10 ans.
Hélas!
Le montant de la taxe foncière a explosé en France depuis 2004, selon l'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI), et la situation financière délicate des collectivités locales menace d'alourdir encore l'addition de cet impôt dans les années à venir.
Le montant de la taxe foncière a explosé en France depuis 2004, selon l'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI), et la situation financière délicate des collectivités locales menace d'alourdir encore l'addition de cet impôt dans les années à venir.
"L'Etat ayant décidé de geler pendant trois ans le montant de ses dotations aux collectivités territoriales, ces dernières ne vont pas hésiter à augmenter leur taux d'imposition", affirme Jean Perrin, président de l'UNPI, qui a publié mardi la 4e édition de l'Observatoire des taxes foncières.
Pour M. Perrin "le seul impôt sur lesquels les villes ont vraiment la possibilité d'agir, c'est la taxe foncière. Or celle-ci frappe exclusivement les propriétaires, qu'il s'agisse de particuliers ou d'entreprises".
Le montant de la taxe foncière est calculé sur la base de la valeur locative du bien --qui n'a pas été réévaluée depuis le 1er janvier 1978-- sur laquelle sont perçues des parts régionale, départementale et municipale ainsi que, lorsqu'elles existent, des parts pour les communautés de communes et d'agglomération.
Or le montant moyen des taxes foncières a déjà fortement augmenté entre 2004 et 2009, notamment à Paris (+65,49%), qui conserve des taux d'imposition faibles par rapport aux autres villes, mais aussi à Marseille (+45,11%), Saint-Denis (+32,40%), Rennes (+30,19%), Aix-en-Provence (+29,02%), Nantes (+28,92%) et Nice (+28,66%).
Les hausses les moins fortes se situent à Fort-de-France (+11,78%), Pau (+13,14%), Bordeaux (+15,91%), Orléans (+16,92%), Angers (+17,11%), Villeurbanne (+17,62%) et Rouen (+17,89%).
Pour enrayer cette spirale l'UNPI propose, mais sans vraiment y croire, de limiter chaque année l'évolution de la taxe foncière "en fonction de l'indice des prix, c'est-à-dire la même indexation que les loyers".
En 2009, les revenus de cette taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB), payée par les propriétaires de biens immobiliers, soit 58% des ménages, et les entreprises, se sont élevés à 21,8 milliards d'euros, juste derrière la taxe professionnelle (30,3 milliards), selon l'UNPI qui regroupe une partie des propriétaires-bailleurs.
Par régions, c'est le Languedoc-Roussillon qui a connu, entre 2004 et 2009, la hausse la plus importante de son taux d'imposition (+90,59%).
Six autres régions ont enregistré une hausse de plus de 40% de leur taux: Guadeloupe (+78,08%), Auvergne (+70,97%), Bourgogne (+60,09%), Provence-Alpes-Côte d'Azur (+59,46%), Ile-de-France (+45,98%) et Lorraine (+40,72%).
Seuls les taux de la Corse et de la Martinique sont restés inchangés au cours de ces 6 dernières années.
La Guyane est le département qui possédait le plus fort taux d'imposition en 2009 (25,98%), suivi du Gers (23,31%), de l'Aude (22,47%), du Tarn (20,42%) et du Tarn-et-Garonne (20,36%).
Au niveau départemental, Paris, qui a le double statut de ville et de département, bénéficiait du taux le plus faible (3%), suivi des Yvelines (4,60%) et des Hauts-de-Seine (4,93%).
Parmi les 50 plus grandes villes françaises, on relève des disparités très fortes dans les taux entre Grenoble (36,73%) et Courbevoie (Hauts-de-Seine, 4,62%), en passant par Angers (31,49%), Poitiers (31,31%), Nice (23,12%), Marseille (21,92%), Lyon (17,17%), Toulouse (16,93%), Nancy (12,20%) et Paris (7,75%).
ccharlie a écrit:Bonsoir
je ne vois pas en quoi être propriétaire serait un plus indéniable pour la retraite
Il y a effectivement plus de loyer à payer mais des charges et une taxe foncière sans pour autant pouvoir moduler ces charges en copropriété notamment
le statut de locataire avec réserves n'est pas pire
Philemon a écrit:C'est amusant ce genre de chiffres, ça emmerde tous les experts parce que "c'est pas normal", c'est pas comme ça que ça doit se passer en théorie, ça rentre pas dans les cases... et il faut trouver une explication et surtout une perspective qui fasse "revenir" la situation dans les rails, "à la normale".
Mais c'est la réalité.
Philemon a écrit:Sans vouloir jouer moi aussi à l'analyste de comptoir (cela dit, on est au bistrot ici...), il me semble que comparer la France à d'autres pays (notamment anglo-saxon) n'est pas toujours pertinent.
Philemon a écrit:Les Français ont une mentalité et un rapport à l'argent très particulier (taux d'épargne très élevé, forte défiance par rapport aux marchés), je me demande si ça ne créé pas un micro-climat propice à l'immobilier, surtout depuis quelques années: un toit, c'est du concret qui ne vas pas s'envoler en cas de crise, une alternative au (gros) bas de laine déposé dans la méchante banque qui risque de faire faillite, une sécurité tangible pour la retraite, une sécurité pour la vie active même (peur du déclassement social, du sdf que l'on voit tous les jours à la tv), en plus l'état apporte son aide (et les français sont gourmands de ce genre d'aide)...
A suivre...
Philemon a écrit:Si les taux grimpent et que les prix baissent, comme tu le dis, est-ce qu'au final ça ne revient pas à la même situation qu'actuellement où les prix sont élevés et les taux bas ?
Frannck a écrit:Je dois démanager l'année prochaine, nous verrons bien pour combien de temps (3 à 6 ans), dans une zone assez sinistrée (Limousin ou Poitou).
Frannck a écrit:j'aime bien l'idée d'avoir un truc qui puisses vraiment me servir au moment de la retraite. Au pire un toit, au mieux une rente. Et même avec une remontée des taux, je ne pense pas trop me planter.
kbd63 a écrit:Juste une réflexion de ma part: Je pense que la pire des réflexions intellectuelles de nos politiques et en particulier de notre président, c'est de dire que tous les français doivent être propriétaires. C'est totalement inepte.
kbd63 a écrit:Deux parce qu'il faudrait vraiment s'atteler à augmenter considérablement la construction immobilière, et compte tenu de la quantité de logement nécessaire il faudrait 15 années pour rattraper le retard de construction, à condition d'arrêter de faire des enfants aujourd'hui.
Philemon a écrit:Pas d'accord, je trouvais l'idée intéressante.
D'abord, l'idée était évidemment d'augmenter fortement et progressivement la part de propriétaires (pas très élevée comparé à d'autres pays européens, de mémoire)
Philemon a écrit:Les français n'ont pas encore réalisé que les retraites grassouillettes, c'était fini et que nos gentils ainés avaient tout bouffé en nous laissant juste l'ardoise. Acheter son logement, c'est aussi une façon de préparer sa retraite.
Parce que ceux qui devront taper dans leur pension de retraite pour payer un loyer risquent d'avoir des surprises...
Philemon a écrit:L'aspect moins positif de cette idée, c'est que c'est aussi un facteur qui freine la mobilité professionnelle. On sait que le français n'est pas un grand voyageur, alors quand il a construit son nid, ça devient impossible de lui trouver du boulot ailleurs que dans un rayon de 30 km autour de son nid...
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