kbd63 a écrit:Ce n'est pas le même genre. Morel, c'est indirect, gentil, poétique d'une certaine manière, rond.
Guillon, c'est frontal, direct, acerbe, efficace, comme un DRH.
Les deux ont leur place sans problème. Je dirai même qu'ils sont complémentaires. Comme le bon flic et le méchant flic.
Les deux me plaisent.
Le problème selon moi, c'est pas la violence ou la poésie de tel ou tel. C'est le fait que la frontière entre comique et journaliste semble de plus en plus floue...
Coluche, Le Luron, Bedos, pouvaient être très acerbes contre les politiques, mais personne ne les a jamais pris pour des journalistes... Et ils n'ont jamais tenté de se faire passer pour tels.
Coluche avait appelé son émission "1Faux", pour être bien clair.
Avec Guillon et quelques autres, ils jouent sur l'ambigüité. genre "je veux faire passer un message, mais en fait si on me prend à dire une connerie je dirai que c'était une plaisanterie"... Idem par exemple dans "le petit journal" de Canal+, on la distinction entre sketch et information est volontairement obscurcie.
Certains ont gueulé quand Guillon s'est fait virer de France Inter. Mais en fait il a simplement été traité comme un journaliste. Puisqu'il tenait absolument à ressembler à un...
Et à l'inverse, on voit beaucoup de journalistes qui, à la télé ou dans leurs éditos, réutilisent les recettes des comiques.
Pourquoi vous croyez que dans toutes les émissions politiques il y a un journaliste de Marianne ?... Pour leur compétence ? Leur analyse ? Leur importance ?... Non... C'est parce qu'ils font le show. On sait bien qu'avec eux il y aura des petites phrases, des vannes, du swing...
Ils sont à 2 doigts de passer sur Rire & Chansons !
Le yéto là-hi !... Le yéya là-ti !... Le téyi ho-là !... Flûte !... Le truc, enfin !... Le yéti, quoi !... Là-haut !...