Lassé de la BD ? Pour quel motif ?

[PEB]

Message précédent :

Un peu de sagesse

Merciiiiii....

à propos de l'occasion. Ayant discuté du sujet avec plusieurs auteurs, le concensus est que l'occasion n'est pas un problème (l'album a été payé une fois en neuf, donc ils ont été "payés"). Par contre, les solderies et autres "tombés du camion" sont honnis au point que certains (beaucoup à qui j'ai pu parler) préfèrent le pilon à cette solution.

Je serai curieux de savoir quels mécanismes se cachent derrière ce que tu appelles solderie et chutes de camion...

J'ai discuté avec mon libraire d'occaze préféré et il me disait racheter aux éditeurs les "invendables", c'est-à-dire les albums retournés par les libraires et présentant un petit défaut parfois imperceptible. Ce cas particulier ne parait pas problématique non plus, car comme l'éditeur vend (à prix bradé, car le prix unique ne s'applique alors plus) l'auteur doit quand même toucher sa part! Ou bien suis-je naïf?

[toine74]

Dès qu'un livre "sort" du système "officiel" (éditeur/distributeur/librairie), il disparaît des livres et les auteurs ne touchent rien dessus. Un livre invendable n'est plus un livre . Le corollaire est comme ce n'est plus un livre, la loi du prix unique ne s'applique plus = prix cassés, solde, etc. Pour l'anecdote, les exemplaires de presse ne sont pas considérés comme des livres (leur coût est pris sur les budgets marketing).

En général, ce qui se retrouve chez les destockeurs (Noz et cie) a différentes origines : faillites diverses, distributeurs qui a besoin de place (un stock qui dort ça coûte), ventes forcées, etc. Il existe tout un marché parrallèle avec des grossistes, des détaillants, des brokers, etc.

[alambix]

et si la BD était sans aucune discussion un loisir accessible à tous, ben j'suis pas sur que ce genre de post existerait.

J'ai un psy au boulot (la soixantaine) qui était fan de BD, et un jour il m'a avoué avoir abandonné ce hobby car il y passait son salaire

Là, tu parles de cas extrêmes (certains ici en sont pas loin ).
Ce n'était pas le sujet de départ qui prétendait que la BD n'était pas un loisir "démocratique", c'est à dire accessible à tous.
Ce qui est faux.
Tout est une question de doser son budget.

1) CSP - = tu empruntes gratuitement pour lire régulièrement, et tu n'achètes que ce qui te plait vraiment (et pourquoi pas en occasion)
2) CSP + = tu peux te lancer dans la collectionnite aiguë

En fait, la bande-dessinée EST un loisir accessible à tous (plus de 3 enfants sur 4 en lisent régulièrement).
Ce qui ne l'est pas, c'est la collection.

Après que la BD soit chère, oui.
Mais aussi chère qu'un paquet de clopes que passent pourtant leur journée à fumer beaucoup de "CSP -"
C'est juste une question de priorités personnelles.
Certains préfèrent le tabac ou l'alcool à la lecture. Moi c'est le contraire.

[toine74]

...

l'auteur doit quand même toucher sa part! Ou bien suis-je naïf?

Je précise. Normalement (dans la majorité des cas), un auteur reçoit une avance de l'éditeur. Cela lui permet de vivre quand il fait le livre. Il s'agit bien d'une avance que l'auteur "remboursera" avec les droits des livres vendus (cette avance n'est pas remboursable, donc, si le livre se vautre, c'est l'éditeur qui trinque). Ca fait que l'auteur ne touchera des droits qu'après avoir vendu X milliers d'exemplaires et seulement après avoir remboursé son avance.

Donc naïveté, les livres à bas prix récupérés par ton libraire = nada pour l'auteur. (sauf que l'éditeur (si c'est bien lui qui les a vendus (ils passent plutôt par des intermédiaires, car ça fait tache sur la réputation) y gagne un petit quelque chose et peut financer d'autres auteurs.

Il faut garder à l'esprit que les livres soldés sont vendus à la tonne et par container entier (ce qui fait quelques centimes par tome au final).

[PEB]

Dès qu'un livre "sort" du système "officiel" (éditeur/distributeur/librairie), il disparaît des livres et les auteurs ne touchent rien dessus. Un livre invendable n'est plus un livre . Le corollaire est comme ce n'est plus un livre, la loi du prix unique ne s'applique plus = prix cassés, solde, etc.

Ça c'est vraiment de l'arnaque! L'éditeur limite la casse sur un objet physique dégradé (alors que la qualité dudit objet est quand même bien de sa responsabilité), alors que les auteurs, qui ont fait leur part ne touchent rien? Quelle (mauvaise) blague!

[Le Tapir]

Certains préfèrent le tabac ou l'alcool à la lecture. Moi c'est le contraire.

La lecture ( pour adulte), ce sont les romans... La bd de la lecture? Non, c'est plus que ça! C'est presque autre chose! Il y a le coté collection qui rentre en compte ( insidieusement), plus que l'on ne le croit.

[toine74]

Dès qu'un livre "sort" du système "officiel" (éditeur/distributeur/librairie), il disparaît des livres et les auteurs ne touchent rien dessus. Un livre invendable n'est plus un livre . Le corollaire est comme ce n'est plus un livre, la loi du prix unique ne s'applique plus = prix cassés, solde, etc.

Ça c'est vraiment de l'arnaque! L'éditeur limite la casse sur un objet physique dégradé (alors que la qualité dudit objet est quand même bien de sa responsabilité), alors que les auteurs, qui ont fait leur part ne touchent rien? Quelle (mauvaise) blague!

Welcome dans la réalité

Allez, un couche de plus. L'éditeur est maintenant souvent distributeur, ce qui fait qu'il touche aussi sur les retours (payés par les libraires).

[PEB]

Certains préfèrent le tabac ou l'alcool à la lecture. Moi c'est le contraire.

La lecture ( pour adulte), ce sont les romans... La bd de la lecture? Non, c'est plus que ça! C'est presque autre chose! Il y a le coté collection qui rentre en compte ( insidieusement), plus que l'on ne le croit.

Tous les passionnés ont un côté collectionneur. Ceux qui lisent des romans aussi... Sinon il n'y aurait pas de belles éditions !

Mais tout ce qui a trait à la culture populaire génère plus de collectionnite: la BD plus que le roman, le rock ou le rap plus que le classique...

[toine74]

...

Mais tout ce qui a trait à la culture populaire génère plus de collectionnite: la BD plus que le roman, le rock ou le rap plus que le classique...

Pas vraiment, la collection est partout et ça depuis toujours. Je suis certain que Groumpf dans sa caverne s'amusait déjà à conserver ses plus beaux bouts de silex usagés.

[Le Tapir]

...

Mais tout ce qui a trait à la culture populaire génère plus de collectionnite: la BD plus que le roman, le rock ou le rap plus que le classique...

Pas vraiment, la collection est partout et ça depuis toujours. Je suis certain que Groumpf dans sa caverne s'amusait déjà à conserver ses plus beaux bouts de silex usagés.

Les plus beaux poils de Mamouth, ou bien ceux d'autres mammifères bipèdes?

[toine74]

Tous les experts n'étaient pas d'accord sur l'origine de certaines de ses pièces (sans parler de ces rumeurs de restaurations sauvages à base d'extrait de bouse d'auroch).

Pour plus de révélation lisez La grande aventure !

[alambix]

Certains préfèrent le tabac ou l'alcool à la lecture. Moi c'est le contraire.

La lecture ( pour adulte), ce sont les romans... La bd de la lecture? Non, c'est plus que ça! C'est presque autre chose! Il y a le coté collection qui rentre en compte ( insidieusement), plus que l'on ne le croit.

C'est bien ce que je disais.

En fait, la bande-dessinée EST un loisir accessible à tous (...) Ce qui ne l'est pas, c'est la collection.

[toine74]

...

En fait, la bande-dessinée EST un loisir accessible à tous (...) Ce qui ne l'est pas, c'est la collection.

M'ouais, l'inverse est tout aussi possible. Un gars qui ne lit que des TT, pas dans le but de les collectionner, juste pour des raisons esthétiques (impression, papier) et un collectionneur de toutes les éditions possibles d'un auteur, peu importe l'état des albums (on a bien un ravi maniaque de Laurel parmis nous ).

[Pat1065]

Pour plus de révélation lisez La grande aventure !

Excellent conseil

[Le Tapir]

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En fait, la bande-dessinée EST un loisir accessible à tous (...) Ce qui ne l'est pas, c'est la collection.

M'ouais, l'inverse est tout aussi possible. Un gars qui ne lit que des TT, pas dans le but de les collectionner, juste pour des raisons esthétiques (impression, papier) et un collectionneur de toutes les éditions possibles d'un auteur, peu importe l'état des albums (on a bien un ravi maniaque de Laurel parmis nous ).

Oui après, des niches psychiatriques, on peut en trouver plein sur le forum...

[toine74]

Maurice Rheims (commissaire priseur, historien, écrivain, académicien, etc.) était arrivé à la conclusion que tous les collectionneurs étaient des grands malades, quel que soit leur champ d'intérêt, richesse ou niveau social.

[Le Tapir]

Oui d'accord, mais bon...Un fois que le mec a dit ça, on est pas plus avancé!

[toine74]

Si, ça ne sert à rien de discuter avec des fous .

[Cobblepot56]

Si on pense que la BD est chère, pourquoi dans ce cas, il y a autant de productions ? Avec un peu d'humour, je me dis qu'il doit y avoir beaucoup de gens aisés pour amortir tout les titres qui paraissent chaque semaine. De plus, tout les albums ne trouvent pas forcément d'acquéreurs. Où est-ce que ça part quand le temps d'exposition est passé ? Pillon ?

[Le Tapir]

Si, ça ne sert à rien de discuter avec des fous .

C'est évident. Discuter avec des fous n'avance à rien. C'est déjà un truc à savoir...

[papyjulio]

Par mon travail je me déplace souvent aux domiciles de personnes de tout niveau social. Étant amateur de BD et de romans, je fais attention aux bibliothèques et je peux vous assurer que le niveau de vie influe énormément sur la présence ou non de BD (et de livres en général). Chez les personnes les plus modeste c'est généralement la TV le principal loisir et elle est allumée toute la journée. De plus, les personnes qui n'ont pas de livres chez eux ne vont pas non plus à la bibliothèque municipale même si c'est gratuit.
Alors bien sur ce sont des généralités et il y a évidemment (et heureusement!) de nombreux contres-exemples.

Le prix n'est pas le seul facteur expliquant ceci (même si il y participe c'est sur), la panne de l'ascenseur social ainsi que de la mixité joue beaucoup sur le maintien des différences de pratiques culturelles en fonction du niveau de vie.

Mais bon on s'éloigne beaucoup du sujet là...