Au sujet de La Bouteille a la Mer, c'est un de mes Castors preferes parce que c'est lui qui contient une des plus grosses ficelles jamais concoctees par Charlier. En fait, il ne s'agit par d'une ficelle, il faudrait plutot qualifier la chose de corde (qui n'est pas celle qui lance l'intrigue).
Je pense a la scene ou une fois les Castors arrives dans la dictature, l'adulte qui les accompagne devoile que prevoyant, il avait apporte dans ses bagages une combinaison complete d'homme-grenouille qui s'averera indispensable a l'evasion du savant. On se rappelle, que rien au debut de l'histoire ne fait penser que cet accessoire etait necessaire.
Lorsque j'etais jeune adolescent, j'avais trouve cela parfaitement normal. Maintenant, cela me fait sourire et j'admire encore plus la maniere dont Charlier retombait sur ses pieds meme au prix des invraisemblances les plus incroyables.
Pour celles et ceux qui ne le savent pas et comme JMC le disait dans le passionnant entretien accorde aux Cahiers de la BD en 1978, il ecrivait ses scenariis a raison de 10 a 15 pages a la file et quand a court d'idees, il le mettait de cote pour passer a autre chose et le reprenait quand il etait relance par son dessinateur pour lui annoncer qu'il attendait la suite. C'est certainement une des raisons pour lesquelles ses histoires etaient tellement palpitantes car meme son auteur ne savait pas comment il allait sortir ses heros des situations apparemment inextricables dans lesquelles il les plongeait.