Faut arrêter la mauvaise foi Chinetok. J'étais à l'opéra mercredi, et j'ai redécouvert des notes dans l'ouverture du Barbier de Séville, alors que j'ai d'excellentes versions vinyle et CD.
Sinon, le retour du vinyle alors qu'on le disait mort et enterré avec le CD montre qu'on ne peut jurer de rien.
Le numérique, c'est l'avenir, peut-être, mais à un moment, la bonne vieille nostalgie du papier reviendra. Pour continuer à prendre des exemples, parlons photo.
Le numérique a largement détrôné l'argentique. Mais l'argentique revient à la mode, de même que les instantanés (l'Instax se vend très bien). L'Instax fonctionne bien parce qu'on reste dans la spontanéité : je prends une photo, je l'ai sur papier en 90 secondes. Mais il y a encore plus fort : les appareils photo du début du XXe, avec plaque au collodion, reviennent à la mode, et il n'est pas rare de voir des amateurs prendre des photos avec ces vieux machins (j'en cherche un d'ailleurs, si une bonne âme en a un nickel à me vendre...)
Le problème, c'est pas de savoir si le numérique c'est l'avenir. C'est de comprendre pourquoi les éditeurs veulent le beurre, l'argent du beurre, le cul de la crémière. Si un jour, on me propose une BD numérique à 5€, je prends. Plus cher, c'est du foutage de gueule.