de cordel » 12/11/2005 12:00
On parle de plus en plus de l'annonce d'un manque prochain de pétrole.
Je m'étonne qu'il ne soit généralement question que des usages énergétiques du pétrole, passant sous silence toute la chimie qui dépend au moins autant de ce produit.
En effet, il y a une alternative à la production d'énergie à partir de combustibles, fossiles (pétrole, gaz naturel, charbon, lignite,..) ou biomasse (bois, huiles végétales,..), alors qu'il n'est à ma connaissance pas possible en l'état actuel de la technique, de remplacer les hydrocarbures dans toute la chimie organique et notamment la chimie des plastiques qui prend une place de plus en plus importante dans notre vie.
De ce fait, il me semble de la plus grande nécessité de réserver en priorité à cet usage les ressources, hélas limitées, en combustible (notons au passage que la "combustion" se réfère à, et seulement à, oxygéner un corps "combustible" pour obtenir de la chaleur, transformable en énergie mécanique ou électrique dans un cycle thermodynamique; l'usage du terme "combustible nucléaire" pour désigner l'uranium étant parfaitement impropre).
Certes, l'électricité est le vecteur le plus pratique pour transporter l'énergie (l'hydrogène me semble devenir aussi un vecteur intéressant, mais sa production passe par l'usage de l'électricité), mais il faut au préalable la produire.
Il faudrait donc rechercher les moyens d'obtenir de l'énergie, essentiellement électrique, par d'autres voies, si possible sans le passage obligé par la chaleur, qui conduit à des pertes importantes. On peut citer notamment, les énergies hydraulique (cours d'eau, marées, courants, houle...), éolienne, nucléaire, photo-voltaïques. Les autres voies, passant par l'utilisation de la chaleur, sans combustion, étant les énergies géothermiques ou thermo-solaire.
Compte tenu des délais importants d'étude, puis de réalisation, des équipements nécessaires, il devient urgent d'en programmer l'avenir, en tenant compte des possibilités tant techniques que financières et environnementales.
Tout cela n'exclut pas de promouvoir autant que faire ce peut, les économies d'énergie, sans se faire d'illusions sur les possibilités dans ce sens des pays de très faible consommation d'énergie, qui ne peuvent décemment pas se sacrifier pour satisfaire l'appétit toujours grandissant des nations grosses consommatrices d'énergie.