Corail a écrit:Je pense que la Nature est bien faite, et que depuis que l'on essaie de faire mieux, on "se perd" de plus en plus
Oui, c'est mon point de vue également. Elle est si complexe à appréhender, on ne comprend de son fonctionnement que des bribes, même si on sait envoyer des engins sur Mars.
Corail a écrit:mon raisonnement est de me demander, quel est le prédateur naturel, qui contribuera à inclure ce frelon dans la chaine alimentaire ?
Idem.
Le frelon asiatique compte peu de prédateurs en Europe.
C'est ce qui me dérange. Et me contraint d'agir, pas forcément d'une façon bien reluisante ni compatible avec mon éthique puisque la facilité consiste à les piéger.
D'autant plus que ces frelons, dont j'aperçois désormais une bonne dizaine d'individus vaquer à leurs occupations, ne sont pas embêtants. C'est le déséquilibre écologique qu'ils risquent de provoquer qui me gène. J'ai des osmies au printemps, une ou deux xylocopes, quelques abeilles de ruche qui viennent d'on ne sait d'où butiner les fleurs du jardin, de nos arbres, plus quelques guêpes qui viennent de moins en moins souvent s'inviter à table.
Je ne voudrais pas que les frelons asiatiques fassent du tort à ces sympathiques animaux du jardin, qui ne me dérangent pas. Tout ce qui relève du monde des abeilles (osmies, bourdons, xylocopes, etc...) reste, comme tu le dis, tanqué dans le pollen des fleurs. Tout ces hyménoptères produisent une jolie musique et quelques agréables vibrations dans l'air. Visuellement, c'est aussi un ravissement de les observer. Les guêpes également, d'ailleurs, même si parfois elles nous offrent un spectacle assez violent, plus cruel (comme les frelons, asiatiques ou non) quand elles se battent contre un autre animal (larve, etc...).
Corail a écrit:Quelques oiseaux, comme la Pie-grièche écorcheur, le Guêpier d'Europe, ou les mésanges sont d'actifs chasseurs de larves et d'insectes. Mais seule la Bondrée apivore est capable d'attaquer des nids entiers de frelons
Tu me l'apprends.

Malheureusement, comment attirer ce volatile dans mon jardin ?
Corail a écrit:la mésange est redoutable pour bouloter les nids de chenilles processionnaires.
Je le savais mais je croyais, jusqu'à une époque récente, qu'à l'instar d'autres oiseaux, elle ne pouvait les ingurgiter qu'aux deux premiers stades larvaires, avant l'apparition du venin urticant dans les poils. Or, il semblerait que la mésange soit capable de manger les chenilles à n'importe quel stade de leur développement larvaire.
J'ai toujours aimé les mésanges et en revanche, je n'ai pas davantage de pitié pour les chenilles processionnaires que pour les moustiques. Même s'i ces derniers constituent une source de nourriture pour les pipistrelles.
Corail a écrit:Bon, un renard a attrapé mes deux coqs et une des deux poules il y a quelques mois, mais ce glouton n'ayant pu emporter qu'un coq, il nous a laissé l'offrande des deux autres, qui ont été préparés (religieusement) et servis à table.
Un coq et une poule, tu as dû pouvoir inviter un peu de monde pour déguster ces délicieuses volailles ? Ou alors en congeler un des deux ? Merci le goupil !... C'est dommage pour l'autre coq, mais la consolation c'est de se dire que la famille renard n'a pas du gaspiller. Et les reliefs abandonnés par les renards ont dû faire le bonheur d'autres animaux. Merci pour eux...
Corail a écrit:Cela m'a bien arrangée, je n'ai pas eu à les tuer !
Je ne sais pas si tu récupères le sang de tes bêtes quand c'est toi qui les tues ?
Ma grand-mère, c'est déjà ancien pour que je puisse m'en souvenir nettement, récupérait le sang du lapin qu'elle venait de tuer pour en faire une sorte de boudin en forme de crêpe, parce que cuit directement dans une petite poêle. Mais je ne saurais dire si elle faisait la même chose avec les poules ? Peut-être le fais-tu ?
En tout cas, j'ai gardé d'elle le plaisir de déguster la tête de la volaille (je mange absolument tout - sauf les petits os, la plupart du temps pointus - crête et barbillons, langue, muscles fins des joues, vraiment délicieux

). Comme pour les poissons
(sauf thon, espadon, requin, cabillaud, hélas, dont on n'achète le plus souvent que des morceaux...). J'aime que l'animal puisse conserver sa tête jusqu'au moment d'être servi (il garde sa dignité jusqu'à notre ingestion). Cela permet aussi d'avoir davantage conscience que nous sommes des prédateurs (sauf si végétariens ou adeptes du véganisme) et de la précieuse vie qui fut celle de ces bêtes dont nous profitons de la chair autant exquise que précieuse (apport d'indispensables protéines, acides gras, etc...).
Ceci dit, je mange assez peu de viande
(deux ou trois fois par semaine), le fromage
(au lait cru, si possible) étant le produit d'origine animale que je consomme le plus. Et les œufs, de façon indirecte (omelettes, gâteaux, etc...).