L'écologie et vous (suite)

[choregraphe]

Message précédent :

Le monde change, et il changera sans toi quoi que tu puisse dire comme âneries rétrogrades

https://www.euractiv.fr/section/charbon ... centrales/

L’Allemagne a fermé quinze centrales à charbon à Pâques pour atteindre ses objectifs de neutralité climatique. Le ministre de l’Économie, Robert Habeck, a déclaré que ces centrales n’étaient «ni nécessaires ni rentables».

As-tu vraiment lu l'article que tu cites dans son entièreté, monsieur le propagandiste ?

Je t'offre la dernière phrase de celui-ci :
"Toutefois, le charbon reste la deuxième source d’énergie la plus importante pour la production d’électricité en Allemagne."

Bref, next !

Oui article de 2024,

La part de l’énergie produite par les centrales au charbon a déjà enregistré une baisse significative en 2023, tombant à 26,1 %, contre 33,2 % en 2022. Toutefois, le charbon reste la deuxième source d’énergie la plus importante pour la production d’électricité en Allemagne.

2024 = 17,6% Objectif zéro en 2030, cela s'appelle un plan a long terme, ils sont a 1,4% de nucléaire et font de gros investissement dans le H2 Vert

Nous rien sauf du nucléaire dans 20 ans au mieux

[toine74]

Oui mais avant d'imposer aux "gueux" et "manants" qui n'ont pas d'alternative crédible à leur voiture pour le moment, le "moins de voitures tout court" doit succéder à "plus de transports publics efficaces, fréquents et fiables" et non le précéder.
...

Tout d'abord, si tu es un "gueux" ou un "manant", tu n'es pas assez riche pour posséder une voiture et tu es la première "victime" du sous-investissement dans les transports en commun. Car oui, avoir un voiture coûte cher et tout le monde ne peux pas se le permettre.

Maintenant, comme tu m'as relancé en mode marxiste. L'approche tout-bagnole qui est la façon de faire en Occident depuis au moins les 60 dernières années a été fait sur le dos des travailleurs (pour rester dans le même domaine sémantique) à qui on a fait croire que la voiture est synonyme de liberté. Résultat,les distances vers le boulot sont toujours plus longues et les crédits toujours plus gros (faut bien se payer sa voiture). Évidemment, pas d'alternative puisque tous les budgets publics passent dans le réseau routier. Les gueux sont coincés dans les bouchons et payent le parking. Les nantis touchent les dividendes et possèdent un box privé pour leurs limousines.

Reste à savoir où tu te situes dans l'équation.

La question demeure : on continue sur le même modèle "tout voiture" qui marche si bien ou on fait autrement ?

[L'Ombre Jaune]

La question demeure : on continue sur le même modèle "tout voiture" qui marche si bien ou on fait autrement ?

-Si "autrement", c'est me permettre aussi de commencer mes journées en télétravail à 9h en me plantant avec mon beau Mac portable à la cafétéria du centre sportif du quartier, que j'aurai rejoint sur mon beau vélo qui participe pieusement à la décarbonation des transports, alors oui, pourquoi pas ?

Mais pour le moment, je dois être présent sur mon site de travail dès 07h du matin au plus tard, et je gagne 45 minutes de sommeil en y allant en voiture, plutôt qu'en subissant la quasi inexistence des transports en commun et/ou leur ineptie des trajets et correspondances qu'ils m'imposent.

-Si "autrement", c'est m'offrir un tel pouvoir d'achat tel que je puisse choisir de me faire soigner à l'hôpital à 10 minutes à vélo de mon quartier (mais dont la plupart des médecins ne sont pas conventionnés, pratiquant des honoraires scandaleusement hors de prix) plutôt que de devoir me rendre dans un hôpital aux tarifs raisonnables, mais à 15 minutes en voiture (plutôt qu'à 45 minutes en transports en commun ou 30 minutes en vélo), pourquoi pas ?

-Si je peux continuer à animer un groupe de jeunes sportifs (si, si, on peut le faire, même quand on doit parfois se faire soigner dans un hôpital, je coupe déjà l'herbe sous le pied d'une tentative de pointer une contradiction qui n'existe pas), dans un centre sportif le soir, après une longue journée de labeur, dans un quartier différent du mien (oui, j'ai le droit de choisir de continuer à pratiquer un sport dans un endroit de meilleure qualité que ce que je pourrais trouver en bas de ma rue) à 15 minutes en voiture (minimum 60 minutes en transports en commun, +/- 30 minutes en vélo cargo pour transporter tout le matériel sportif que je trimballe actuellement dans le coffre de ma vilaine voiture), pourquoi pas ?

Je ne vais pas continuer l'énumération, ce serait peine perdue pour tenter de te faire comprendre en quoi je fais partie des "gueux" qui ne peuvent pas se permettre actuellement de lâcher leur petite voiture citadine, et qui pour certains écolos bobos en quête de gentrification de ma ville, devraient s'en exiler pour leur laisser le loisir de transformer des agglomérations urbaines en pseudo campagnes verdoyantes, sillonnées de ghettos (pardon, "mailles urbaines apaisées") bientôt délimitées par des blocs de bétons (ah non, ça c'est déjà fait chez nous), des barbelés et des miradors, au lieu de s'exiler eux-mêmes vers de plus vertes et réelles campagnes à l'air pur. (pour y faire du télétravail à 9h, après avoir déposé Charles-Edouard et Marie-Claude en vélo cargo à leur école, suite à leur petit-déjeuner familial savouré tous ensemble, en mode "slow-food" et "full mindset").

Et pour ta gouverne, je suis en congé demain, je poste donc cette réponse à l'heure qui me convient.

[toine74]

Ton témoignage est le parfait exemple de la difficulté face à laquelle les planificateurs/décideurs (urbains, transports, etc.) sont confrontés. Une multitude d'usagers avec une multitudes de besoins spécifiques, des fois convergents et souvent contradictoires. Pourtant, pour faire fonctionner la cité (la région, le pays), il faut prendre de décisions afin de faciliter une majorité d'Ombres, peu importe qu'elles soit jaunes, dorée, vertes ou cramoisies.

La bonne nouvelle, il existe des solutions qui fonctionnent et qui ont été implémentées/éprouvées à travers la planète et qui améliorent les transports et la qualité de vie des Ombres. La mauvaise, c'est qu'il y en a aucune qui remplira toutes les nécessités des Ombres de ce monde. Il y aura des "gagnants" ici, des "perdants" là et, avec espérons-le, un solde positif à la fin. La vie est vraiment injuste, c'est comme ça. La prochaine génération d'élus au pouvoir corrigera le tir et fera certainement mieux. Le grand cercle de la vie, tout ça.

Qu'est qu'on y peut ? Participer à la discussion, interpeller ses élus, faire partie des comité citoyens. En gros s'impliquer afin qu'un minimum de point de vue ne soit oublié.

(je dis tout ça en partant du principe que tu te sens concerné par la situation environnementale/transport d'où tu habites et que tu penses que le statu-quo n'est plus possible.)

Peace

[The Maze Echo]

Alors, interpeller ses élus, participer à la discussion, tout ça, j'ai fait. Mais ça ne sert à rien, car ils ont déjà pris leurs décisions avant d'ouvrir les débats au public, et même des remarques constructives sont rejetées en vertu du "les plans sont déjà fixés, on ne peut plus changer".
Exemple : la municipalité a décidé de refaire la rue devant chez moi, pour "embellir cette entrée de ville et développer les mobilités douces". A la 1e réunion publique, le maire, la direction technique et l'architecte-paysagiste présentent le projet : modification de la circulation de la rue de double sens à sens unique, ajout de pistes cyclables, élargissement des trottoirs, ajout de bandes végétalisées et arborées et même les quelques places de stationnement qui ne sont pas supprimées par le projet seront végétalisées. Je fais la remarque que la réduction de la voie de circulation et l'allongement des voies d'accès (garage, rues transversales) font que les véhicules n'auront plus la même marge de manœuvre pour tourner. Je suggère d'arrondir un peu les coins des bandes végétalisées pour éviter que les véhicules ne roulent sur ces dernières et y creusent des ornières. Fin de non-recevoir de la part du maire et des services techniques, l'architecte a failli mourir d'apoplexie en entendant ma proposition.
Les travaux se font, prennent du retard (comme d'habitude), puis le chantier est fini, la rue inaugurée en grande pompe.
Au bout de quelques semaines, il y a des ornières dans les bandes végétalisées, la suppression des places de stationnement par rapport à l'ancienne rue fait que les véhicules (de livraison, clients du bureau de tabac, riverains) se garent à cheval sur le trottoir et la piste cyclable, les cyclistes et trottinettes ne respectent pas le sens de circulation des pistes cyclables ni la signalisation horizontale ou roulent sur les trottoirs plutôt que la piste ou la rue selon la section de la rue où ils sont, les piétons marchent sur la piste cyclable au lieu du trottoir... La voie de circulation, les places de stationnement, les bandes végétalisées, les pistes cyclables et les trottoirs sont au même niveau, afin de permettre une meilleure infiltration des eaux de pluie : les conducteurs se garent en vrac, à moitié sur le trottoir, afin de ne pas se faire abîmer leur véhicule par la circulation, du fait du rétrécissement de la voie.
Au bout de 14 mois, quelqu'un (services techniques ou entreprise ayant emporté le marché des bandes végétalisées) a enfin rempli les ornières dans les coins des bandes avec du gravier (mais seulement à quelques intersections, pas partout.

Pour en revenir à ce que tu proposes, tu auras beau interpeller tes élus, discuter avec eux, leur démontrer qu'il y a des solutions alternatives plus adaptées à tout le monde et pas plus chères, il y a peu de chances de les faire changer d'avis. Et je suis le premier à prôner la discussion pour faire évoluer les choses (lois, décisions, projets) plutôt que de faire de la désobéissance civile ou faire comme si les lois ne s'appliquaient qu'aux autres.