marinacamille a écrit:Le sentiment de danger, c'est pas celui de la rue. Ici, je pensais particulièrement aux violences faites au femmes et aux enfants dans le cadre très souvent privé. Je peux élargir sur la toute puissante liberté que lobo voudrait donner aux artistes et les conséquences que ça a au quotidien en terme d'innégalité hommes/femmes (salaire, visibilté, etc, on va pas refaire les débats, ni nier des faits sociétaux j'espère). Il souhaite qu'on "les laisse tranquilles", bha je réponds "non, vous avez pas compris, on va pas vous laisser tranquilles en fait", si on considère que des oeuvres sont contre-productives par rapport aux combats menés. C'est le fameux rapport de force (pas violent, sociétal) dont je parlais hier.
Exactement.
L'art n'est pas figé, il est le témoin d'une époque et évolue avec elle.
On parlait de Tintin au Congo plus haut. On imaginerait pas cet album publié aujourd'hui. De la censure ? Non. Juste une évolution des combats sociétaux qui fait que ce qui était "la norme" (tiens donc) à l'époque ne l'est plus aujourd'hui.
L'art est-il indépendant de la cité ? L'art est-il à part du monde dans lequel il se situe ? C'est faire peu de considérations aux artistes que d'imaginer qu'ils peuvent créer ce qu'ils veulent car ce qu'ils créent n'auraient pas d'influence sur le monde.
Bien sûr que l'artiste se doit d'influence la cité. C'est même le premier devoir de l'artiste. De faire réfléchir, dans le bon sens.
marinacamille a écrit:
Et pouis comme le soulève Nexus, donner tous les droits à l'art ou aux artistes, bhen il suffit de s'auto-proclamer artiste et puis voilà. Parce que si on questionne la limite du "normal", on peut aussi questionner la limite de l'art.
C'est exactement où je voulais en venir.
La position d'artiste est-elle un blanc-seing, un alibi, une carte joker, un totem d'immunité permettant à celui qui le brandit de faire ce que la loi interdit aux citoyens ?